REALISATEUR
Gary Nelson
SCENARISTES
Jeb Rosebrook et Bob Barbash
DISTRIBUTION
Maximilian Schell, Anthony Perkins, Robert Forster, Yvette Mimieux, Ernest Borgnine, Joseph Bottoms…
INFOS
Long métrage américain
Genre : science-fiction
Titre original : The Black Hole
Année de production : 1979
Année 2130. Le vaisseau d’exploration Palomino retourne vers la Terre après une longue mission. À son bord, le robot V.I.N.CENT détecte la présence d’un puissant trou noir, le phénomène le plus mystérieux et le plus terrifiant de l’univers, capable d’engloutir à tout jamais planètes et étoiles. Au bord du gouffre se trouve une gigantesque station spatiale qu’une zone de non gravité protège des effets du trou noir : l’USS Cygnus, disparue en mission vingt ans plus tôt. Tandis que l’équipage du Palomino décide de s’en approcher, ce qui semblait être un vaisseau fantôme s’illumine soudain…une fois à bord, ils rencontrent l’étrange professeur Reinhardt, à la tête une armée de robots de sa propre construction…
C’est un fait établi, le succès de La Guerre des Etoiles en 1977 a relancé un genre qui était devenu moribond. Tous les studios ont alors voulu produire leur propre épopée de science-fiction et Disney fut l’un des premiers à s’y lancer avec le projet Le Trou Noir, qui réunit un casting très solide : Robert Forster (L’incroyable alligator) est Dan Holland, le capitaine du Palomino; Anthony « Norman Bates » échappait aux rôles de serial-killer en campant le scientifique Alex Durant; Yvette Mimieux (La Machine à explorer le temps) est le Dr Kate McRae, aux capacités extra-sensorielles qui lui permettent de communiquer avec les machines; le vétéran Ernest Borgnine (Les douze salopards) est le journaliste Harry Booth et l’autrichien Maximilian Schell (Croix de fer) livre une inoubliable performance dans le rôle de Hans Reinhardt, le « capitaine Nemo de l’espace ».
Il y a du 20.000 lieues sous les mers dans le scénario concocté par Jeb Rosebrook et Bob Barbash, mais aussi un petit peu de Planète Interdite et un final aux allures de 2001, L’Odyssée de l’Espace (qui est loin d’être la partie la plus réussie de cette pourtant très agréable aventure spatiale). L’influence de Star Wars est aussi bien évidemment présente : nombreux affrontements aux pistolasers, androïde à l’armure noire et un duo de sympathiques robots mal assortis pour alléger l’atmosphère et ajouter un peu plus d’humour par le biais de leurs dialogues et du comique de situation qu’apporte leur dynamique.
Si le philosophe V.I.N.CENT et le pessimiste et cabossé B.O.B. sont aussi amusants que lourdauds, cet apport très disneyen déséquilibre tout de même par moments le métrage qui hésite alors entre comédie (la scène de l’entraînement entre les robots est clairement placé là pour le jeune public) et dramatisation (la révélation du mystère entourant Reinhardt et le Cygnus).
C’est dans le suspense bien dosé et l’intensité des rapports entre les personnages humains principaux que le récit trouve son efficacité, avec une bonne montée en puissance qui culmine en un dernier acte palpitant (exceptées les cinq dernières minutes…je ne sauverai de ce climax qu’un plan saisissant impliquant le Dr Reinhardt et son robot, le redoutable Maximilian).
C’est au départ John Hough, metteur en scène habitué de la maison Disney (L’île au Trésor, La Montagne Ensorcelée, Les Visiteurs d’un Autre Monde…), qui devait tourner Le Trou Noir. Parce qu’il s’engagea à la dernière minute sur une autre production, il fut remplacé par Gary Nelson, réalisateur de télévision chevronné (les débuts de sa carrière remonte à 1962) qui n’avait jusque là que trois ou quatre longs métrages ciné à son actif (dont le premier Freaky Friday pour Disney).
Sa réalisation académique n’a pas le souffle souhaité, mais Le Trou Noir demeure une oeuvre qui bénéficie d’une direction artistique soignée. Les décors sont majestueux, les effets spéciaux ont bien résisté à l’épreuve du temps et les maquettes et matte-paintings sont superbes.
Le Trou Noir connut deux transpositions en comic-book. Il y a eu une mini-série publiée par Whitman Comics (l’autre nom de Gold Key) dont la particularité est d’adapter le film dans ses deux premiers épisodes et d’en proposer la suite dans les deux suivants.
Disney commanda aussi sa propre version papier pour la collection Treasury of classic tales…et en confia les dessins au King Jack Kirby !
En voici un aperçu, en noir et blanc et dans une réédition couleur :