LA MONTAGNE ENSORCELÉE (John Hough)

MPW-14036

REALISATEUR

John Hough

SCENARISTE

Robert Malcolm Young, d’après le roman de Alexander Key

DISTRIBUTION

Kim Richards, Ike Eisenmann, Eddie Albert, Ray Milland, Donald Pleasence…

INFOS

Long métrage américain
Genre : aventures/fantastique
Titre original : Escape to Witch Mountain
Année de production : 1975

Le metteur en scène britannique John Hough a débuté sa carrière à la fin des années 60 en réalisant plusieurs épisodes de la célèbre série Chapeau Melon et Bottes de Cuir. Il s’est ensuite fait remarqué avec deux longs métrages horrifiques, Les sévices de Dracula pour la Hammer (1971) et La Maison des Damnés pour la FOX (1975).
C’est cette expérience qui a intéressé Walt Disney Pictures qui voulait « dynamiser » sa branche cinéma (en prises de vues réelles) et ne pas se contenter des « films à formule » comme la série des Coccinelle et les comédies avec Kurt Russell, qui était la star maison à l’époque et dont le contrat de 10 ans allait prendre fin (l’acteur n’allait pas attendre longtemps pour rencontrer un certain John Carpenter avec qui il tourna le téléfilm Le Roman d’Elvis en 1979…and the rest is history, comme disent les américains)…

Rétrospectivement, on peut noter que l’arrivée de John Hough au sein des studios Disney a marqué le début de la production de films un peu plus sombres, avec des titres comme Le Trou Noir de Gary Nelson, Les Yeux de la Forêt (un vrai film d’horreur Disney réalisé par John Hough), Tron de Steven Lisberger, La Foire des Ténèbres de Jack Clayton, Oz, Un Monde Extraordinaire de Walter Murch ou encore Le Dragon du Lac de Feu de Matthew Robbins. Ces longs métrages ont un autre point commun : ils n’ont pas fait le plein de billets verts au box-office…contrairement à La Montage Ensorcelée.

Avec cette adaptation d’un roman d’Alexander Key, Disney a quand même commencé cette nouvelle phase en douceur, même si certains aspects de l’histoire ont pu sembler intense aux petites têtes blondes dans les années 70. Car La Montagne Ensorcelée débute quand même par un enlèvement d’enfants. Ces deux gamins, Tony Malone et sa soeur Tia, ont des pouvoirs extraordinaires (dont l’origine sera révélée au fur et à mesure du déroulement du récit) convoités par un milliardaire obsédé par le paranormal et l’occulte (un changement par rapport au livre puisque les héros y sont poursuivis par un espion travaillant pour un pays de l’Est…guerre froide oblige). Le méchant et son homme de main sont interprétés par ces deux valeurs sûres du cinoche de genre qu’étaient Ray Milland (L’Horrible Cas Du Dr X) et Donald Pleasence (Halloween).

Tia et Tony arrivent à s’évader (en faisant une amusante démonstration de leurs pouvoirs grâce à des trucages aussi simples qu’efficaces)…commence alors un road-trip à l’issue duquel ils atteindront, grâce à un sympathique veuf un peu bourru, Witch Mountain, un lieu que l’on dit maudit et où ils espèrent trouver toutes les réponses à leurs questions. Cette aventure pleine de péripéties fait de La Montagne Ensorcelée un Disney de série B souvent divertissant…malgré quelques réserves qui portent notamment sur le rythme inégal et les atroces transparences des scènes de vol (le genre de chose qui file direct un méchant coup de vieux au film).

Comme je l’ai souligné plus haut, La Montagne Ensorcelée fut un succès et lança même une petite franchise, avec la suite Les Visiteurs d’un Autre Monde en 1978 (les méchants y sont cette fois-ci incarnés par Bette Davis et Christopher Lee), le téléfilm Beyond Witch Mountain en 1982, et deux remakes : Le Mystère de la Montagne Ensorcelée avec Robert Vaughn sur le petit écran en 1995 et La Montagne Ensorcelée avec Dwayne "The Rock"Johnson au cinéma en 2009 !