LES CONTES DE LA CRYPTE : LE CAVALIER DU DIABLE (Ernest Dickerson)

Horreur
Long métrage américain
Réalisé par Ernest Dickerson
Scénarisé par Mark Bishop, Ethan Reiff et Cyrus Voris
Avec William Sadler, Billy Zane, Jada Pinkett, Dick Miller, Thomas Haden Church…
Titre original : Tales from the Crypt - Demon Knight
Année de production : 1995

Suite au succès des Contes de la Crypte, adaptation télévisuelle des comic-books de l’éditeur EC Comics (sept saisons entre 1989 et 1996), les producteurs de la série ont développé des déclinaisons aussi bien pour le petit écran (un dessin animé qui a mis le concept à la portée des plus jeunes) que pour le cinéma avec une trilogie de films. Mais alors que l’on aurait pu s’attendre au format de l’anthologie composée de plusieurs sketches (comme les Tales from the Crypt et Caveau de la Terreur du studio Amicus), le Gardien de la Crypte ne présente à chaque fois qu’une seule longue histoire, sans puiser dans la réserve des bandes dessinées publiées dans les années 50 par William Gaines.

Demon Knight (Le Cavalier du Diable en V.F.) était en effet un script qui circulait d’un bureau à l’autre depuis la fin des années 80. Tom Holland et Mary Lambert avaient failli le réaliser avant que le projet atterrisse chez le spécialiste du bis Charles Band qui n’avait de toute façon pas les moyens pour le produire. Joel Silver l’a ensuite récupéré et lui a trouvé suffisamment de potentiel pour en faire un spin-off des Contes de la Crypte, avec quelques ajustements pour le rapprocher du ton et de l’identité visuelle de la série télévisée (même s’il n’y a pas l’aspect conte moral caractéristique des Tales). La mise en scène a été confiée à Ernest Dickerson, qui venait de réaliser la solide série B Que la chasse commence !, énième variation « zaroffienne ».

Le Cavalier du Diable débute par l’excellent générique au thème composé par Danny Elfman avant la séquence du Gardien de la Crypte qui se fait réalisateur d’un film d’horreur sexy et gore. L’hôte emblématique et rigolard fait alors une pause dans son tournage pour nous narrer le récit de la lutte autour d’un artefact contenant le sang du Christ et censé empêcher les démons de répandre les ténèbres sur Terre. La première scène montre le détenteur actuel de cette clé, un homme nommé Brayker, tenter d’échapper à un « Collectionneur » apparemment indestructible. Brayker se réfugie dans un hôtel miteux pour une soirée qui s’annonce mouvementée…

L’entame est un brin laborieuse, le temps de présenter les enjeux et de s’attarder sur les personnes rassemblées autour du héros dans ce qui sera le décor unique de l’action. Les premières minutes manquent de rythme mais tout s’accélère dès que le sang se met à couler. Les clients de l’hôtel vont devoir affronter aussi bien une horde de démons que les offres très tentantes du « Collectionneur » et les rebondissements s’enchaînent tout au long d’une nuit qui semble ne pas finir. Si la structure de l’ensemble est (très) classique (avec les passages obligés de ces scénarios où un petit groupe pas vraiment soudé doit résister à une force extérieure), Ernest Dickerson a signé une série B bien ficelée, bon cocktail d’action et d’horreur qui n’épargne pas sa très sympathique distribution

Plus habitué aux seconds rôles, William Sadler est ici en tête d’affiche et se révèle très convaincant en figure héroïque. Billy Zane cabotine savoureusement en grand méchant; Jada Pinkett et Thomas Haden Church, qui n’étaient alors pas très connus, font partie des habitués de l’hôtel tout comme ce bon vieux Dick « Mr Futterman » Miller, acteur fétiche de Roger Corman et Joe Dante et une de mes trognes préférées du cinéma de genre U.S.

2 « J'aime »

Lui, il est épatant. Il fait les gentils, les méchants, les abrutis, les héros, avec un bonheur égal. Encore l’exemple d’un acteur impressionnant et sous- exploité : un mystère.

Jim

Ben … je me souvenais pas d’un film longue durée. Mais … 3 ?!
ça passait encore sur la hertzienne à l’époque ?

Pas sûr qu’ils soient souvent passés à la TV, ou alors sur une chaîne comme RTL9. À l’époque, j’avais juste vu le deuxième film, La Reine des Vampires, en VHS. Et le troisième est resté inédit chez nous…

Le comic-book présenté par le Cryptkeeper, couverture par Mike Vosburg :

Merci pour la précision.

Zachary Jackson Brown :

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