Discutez de Les goonies
Aventures
Long métrage américain
Réalisé par Richard Donner
Scénarisé par Chris Columbus d’après une histoire de Steven Spielberg
Avec Sean Astin, Josh Brolin, Jeff Cohen, Corey Feldman, Ke Huy Quan, Kerri Green, Martha Plimpton, Anne Ramsey, John Matuszak, Robert Davi, Joe Pantoliano…
Titre original : The Goonies
Année de production : 1985
Après une première expérience décevante (son script pour le drame romantique Reckless a selon lui été massacré par le réalisateur James Foley), Chris Columbus a véritablement vu sa carrière décoller en travaillant pour la société Amblin Entertainment de Steven Spielberg, signant coup sur coup les scénarios de Gremlins, Les Goonies et Le Secret de la Pyramide alors qu’il n’avait pas encore trente ans. Pour Les Goonies, il a développé l’histoire en collaboration avec Spielberg, qui en avait eu l’idée principale, un pitch que Columbus comprenait parfaitement puisqu’il avait grandi avec ce genre de gamins en Ohio, basant quelques portraits sur de vieilles connaissances.
Si cette petite bande s’appelle les Goonies, c’est parce qu’ils habitent dans les Goon Docks, un quartier qui n’est pas le plus huppé de la ville d’Astoria. Au début du film, le moral des gamins n’est pas au beau fixe puisque leurs parents sont menacés d’expropriation, les Goon Docks devant être rasés pour laisser la place à un country-club. Un après midi d’ennui, Mickey, Data, Bagout et Choco découvrent une vieille carte au trésor dans le grenier…et un jour morne et pluvieux, quoi de mieux que de partir à la chasse aux doublons pour essayer de sauver leurs maisons ?
Déjà bien occupé, Steven Spielberg a choisi Richard Donner pour réaliser Les Goonies. Ce qui a bien étonné le regretté metteur en scène des Arme Fatale qui avouait détester diriger des gosses mais il s’est laissé convaincre…et comme il s’en doutait, le manque de discipline des jeunes acteurs a donné lieu à un tournage plutôt mouvementé. La distribution comprenait des nouveaux venus (Sean Astin, Josh Brolin…), des enfants stars de l’époque (Corey Feldman était déjà dans Gremlins, Ke Huy Quan était l’année précédente le sidekick d’Indiana Jones) et aussi des acteurs plus expérimentés comme les burinés Anne Ramsey, Robert Davi et Joe Pantaliano, alias la famille Fratelli, des voleurs bas du front bien décidés eux aussi à s’approprier le trésor…mais le « petit » frère Fratelli, un géant défiguré surnommé Sinok, va se ranger du côté des enfants…
Plus le film avance, plus les Goonies s’enfonce dans les souterrains suintants sous Astoria, créant un contraste entre la partie la plus riche de la ville et les égouts dégoulinants en dessous (avec de chouettes gags à la clé). La chasse au trésor a naturellement un petit côté Indiana Jones, avec des rebondissements très pulps dans des superbes décors remplis de pièges, allant de secrets cachés à l’émerveillement de la découverte du navire de pirates, occasion de rendre un hommage dynamique aux classiques de l’âge d’or hollywoodien.
Presque quarante ans après mon premier visionnage, je m’amuse toujours autant avec Les Goonies…Richard Donner y imprime un rythme qui ne faiblit quasiment jamais (à part lors des scènes d’exposition), le récit parle de peurs, de doutes, d’amour, d’amitié et ceci sans niaiseries, avec même une touche de cruauté par moment, dans les relations entre les protagonistes ou dans certains rebondissements plus sombres. Ces Goonies sont peut-être loin d’être parfaits (Bagout mérite des baffes…c’est aussi pour ça que le casting de Corey Feldman était bien vu)…et tant mieux d’ailleurs…mais suivre cette fine équipe tout au long de leur quête de Willy le Borgne reste pour moi un grand plaisir…
Je l’ai revu plusieurs fois ce film dans ma jeunesse et surtout je suis à chaque fois heureux de voir le poster de Prince Purple Rain dans une chambre…