Tout a commencé avec une publicité de février 1981 annonçant fièrement l’arrivée du prestigieux duo. Miller a déjà démontré sur quelques couvertures et dans un annual d’Amazing Spider-Man qu’il était à l’aise dans un environnement pas forcément urbain et Stern, l’éditeur devenu scénariste, a déjà écrit quelques épisodes auparavant en se montrant très compétent, d’autant plus qu’il a prouvé avec son mémorable run sur Spidey (Spectacular puis Amazing) qu’il était un des meilleurs repreneurs des séries crées par Ditko (dont il est un grand fan).
Finalement cela ne se fera pas, du moins concernant Miller.
Le dessinateur/scénariste star ne fera guère qu’une seule couverture pour la série (celle du 46) en raison d’un emploi du temps chargé mais aussi en raison d’autres projets qui n’aboutiront pas (la série Nick Fury).
Et puis surtout le succès de sa reprise du scénario de Daredevil permet à la série de redevenir mensuelle, alors que Dr Strange continue d’être une série bimestrielle qui vivote.
En plus de cela, Miller envisage de se charger d’une adaptation de James Bond (à l’instar de Buscema et Byrne sur Indy, là non plus cela ne fera pas long feu vu l’expérience peu concluante) qu’il finira par laisser tomber, lui préférant l’exotisme nippon de Ronin et de la mini-série Wolverine.
Leur seule collaboration se fera finalement sur une histoire de Cap dans Marvel Fanfare.
Roger Stern quant à lui débutera un excellent run sur la série, accompagné entres autres au dessin par un jeune débutant nommé Paul Smith, écrivant au passages quelques sagas mémorables tels que « Into the Dark Dimension », « To Have Loved and Lost », ou encore « The Montesi Formula ».
Et puis il y a également son projet de longue date consacré au monarque latvérien, qui se concrétisera finalement avec le superbe graphic novel Doctor Strange & Doctor Doom: Triumph and Torment qui ne sortira qu’à la fin des années 80, au moment où Stern est sur le point de partir chez DC, suite à sa mésentente avec l’éditeur Mark Gruenwald.
En 1991, suite au départ de Claremont de la franchise des lucratifs mutants, Nicieza monte en grade, et se voit confier la tâche de terminer la dernière saga du roi du sub-plot sur Uncanny X-Men (avant de reprendre la série).
Il ambitionne également avec Larsen de reprendre la série X-Factor avec un nouvelle composition pour l’équipe: Havok, Pyro, Polaris (en mode baraquée durant cette période) ainsi que Horridus et Super-Patriot (alors supposé être Crimson Commando transformé en cyborg), deux personnages que Larsen utilisera finalement à partir de son arrivée chez Image.
Au final, c’est PaD qui héritera de la série, marquant le début d’un run remarquable resté dans les annales (sans oublier les deux autres qui ont suivi).
Tout cela n’a sans doute pas contribué à améliorer les relations entre Peter David et les Image Boys, en particulier Larsen, dont la mésentente avec le scénariste continue toujours.
David et même allé jusqu’à débattre avec McFarlane à l’époque, car il ne partageait pas l’opinion de ces créatifs qui selon lui partaient faire du creator-owned pour créer au final des séries similaires à ce qu’ils faisaient avant. George Pérez qui était l’arbitre du débat, avait même réalisé une couverture pour l’occasion qui montre bien qui a gagné au final, avec Spawn en mauvaise posture face à deux personnages affiliés aux deux oeuvres de 1993 du duo David/Pérez (Future Imperfect et Sachs & Violens).
C’est même d’ailleurs PaD qui était furieux de Heroes Reborn géré par les Image boys et qui a insisté pour faire Heroes return pour prouvé que les artistes Marvel maison étaient meilleurs que les Image boys.
Il me semble me rappeler qu’à la base de l’embrouille, il y avait l’utilisation par Larsen d’un Hulk (alors écrit par Peter David) ridiculisé en deux-deux par un Doc Ock subitement surpuissant (dans le titre « Spider-Man »).
Comme Byrne (qui s’est souvent plaint de l’attitude d’un Chris Claremont de ce point de vue, et qui ne peut pas saquer Larsen non plus d’ailleurs), David n’aime pas que des scénaristes se servent de persos « réservés » à d’autre auteurs, genre Fatalis apparaissant dans les titres X-Men, ce genre de trucs…
C’étaient dans l’arc avec les Sinister Six ou Spidey se prend une branlé monumentale et il a un plâtre qui lui fait un bras cyborg, l’aide de Nova, Ghost rider, Hulk et je sais plus qui. c’est même dans un de ces épisodes que Larsen introduit son soldat cyborg qu’il reprendra par la suite dans Savage Dragon.
Ma découverte de Larsen un arc classique pour moi.
Oui, je l’aime bien aussi, cet arc très généreux (il y a aussi Deathlock et une sorte de monstre géant, Gog, jadis aperçu aux côtés de Kraven, si je ne m’abuse…).
Pour l’image de X-Factor signée Larsen, je me demande si Comic Box ne l’a pas publiée il y a peu (je l’ai vu aussi quelque part et je crois bien que c’était là).
Après le début de leur collaboration fructueuse sur Scene of the Crime, le duo envisage de s’atteler à une mini-série en trois numéros, et plus précisément un creator-owned censé sortir chez IDW.
C’était l’occasion pour le duo de s’essayer à d’autres genres, bien avant Fatale, et dans de cas précis de mélanger l’horreur et l’aventure avec une histoire de pirates vampires qui s’emparent du navire de Dracula.
Le contrat d’exclusivité du scénariste chez la maison des idées durant cette période a cependant compliqué ses projets en cours, tout comme d’autres séries qui avaient un sujet similaire, et il a finalement préféré se consacrer à Criminal, une des oeuvres phares du label Icon.
Intéressant.
J’aurais bien aimé voir le duo sur un titre changeant un peu de leurs ambiances habituelles, tiens.
Je ne sais pas où ça en est, mais ça fait bien dix ou quinze ans que j’entends parler d’un projet de film sur la fameuse traversée du bateau de Dracula vers l’Angleterre… Y’aurait de quoi faire.