Le site comicsalliance ne donne pas de précision, mais parle de syndicates, au pluriel, ce qui laisserait penser que Binder et Beck ont fait le tour des popotes. Ce qui semble confirmé ici.
De même, dans The Fawcett Companion (me semble-t-il), voilà ce que dit Beck : « When Otto Binder and I tride to syndicate our own strips, including one of Mr. Tawny, we were told : ‹ We don’t want that old comic stuff with the potato noses and the shoe button eyes anymore. It’s too much like the comic books. We’re looking for beautiful drawing and true to life stories instead. You fellows are way behind the times › ! » En substance, les différentes agences de presse contactées leur ont dit préférer des histoires réalistes avec de beaux dessins aux récits comiques à gros nez, pour faire court.
Personnellement, je suis frappé par une remarque que les deux autres liens n’évoquent pas, à savoir que les syndicates ne veulent pas de dessins qui ressemblent aux comic books. Et j’y vois, en 1953, un clivage marqué entre comic strip et comic book. À quoi ça tient, je ne sais pas trop, un certain conservatisme, une méconnaissance, du snobisme… Bon, c’est peut-être aussi dans l’air du temps de l’époque, quand les comic books étaient considérés comme un poison pernicieux qui corrompait la jeunesse (ça faisait cinq ans qu’on brûlait des comics en place publique, et on était un an avant les auditions Kefauver et l’instauration du comics code : je gage qu’il y a dans les choix des syndicates la volonté de ne pas frayer avec la racaille…).
Le dessinateur Liam Sharp a dévoilé sur sa page DeviantArt deux images de la mini-série « Ultimate Death’s Head » qu’il a tenté de vendre à Marvel Comics en 2007 avec l’aide de son ami Bryan Hitch, alors dessinateur de la série à succès The Ultimates.
Death’s Head est un chasseur de prime robotique créé par le vétéran Simon Furman et le dessinateur Geoff Senior pour une histoire de Transformers UK, fortement influencée par les Western Spaghetti. De fait, le personnage aurait dû appartenir à la compagnie Hasbro. Mais Marvel Comics, éditeur des séries Transformers et à l’affut de nouveaux personnages, précède Transformers #117 avec la page d’origine « High Noon, Tex » illustrée par un jeune Bryan Hitch, que l’éditeur publie en conclusion de leurs comics, se garantissant ainsi les droits d’exploitations.
En 1992, Paul Neary, responsable éditorial de la branche anglaise de Marvel, veut réintroduire le personnage dans la veine Image Comics qui fait fureur grâce aux séries de Todd McFarlane (Spawn), Erik Larsen (Savage Dragon), Rob Liefeld (Young Blood) et Jim Lee (Wildcats). C’est alors qu’apparait le dessinateur Liam Sharp, issu de l’écurie 2000AD, qui propose un nouveau look, juste milieu entre le « Predator » (John McTiernan, 1987) et le « Terminator » (James Cameron, 1984). Ce « Death’s Head II » fera les beaux jours de Marvel U.K. grâce aux talents des scénariste Dan Abnett & Andy Lanning et du dessinateur Liam Sharp. Le premier numéro s’écoulera d’ailleurs à plus de 500 000 exemplaires.
Dernièrement, le personnage a fait quelques apparitions remarquées. Notamment dans Avenging Spider-Man, puis dans la nouvelle série Iron Man où le scénariste Kieron Gillen en fait un des protagonistes principales tentant vainement d’écraser le millionnaire en armure dorée.
Mais c’est surtout grâce au futur Revolutionary War, revival des séries British par Andy Lanning et Matt Coswill, que le mercenaire devrait retrouver sa juste place en Angleterre.
Avec un peu de chance, Marvel pensera à inviter le dessinateur Liam Sharp pour l’évènement.
Je me souviens de ton billet ; je me disais d’ailleurs que Sharp avait peut-être une fascination particulière pour Man-Thing parce qu’il s’est retrouvé opposé à Hulk durant son run avec Peter David…
j’ai chopé dernièrement tout le run vo non publié en français des hulk de david
et c’est une montée en puissance incroyable jusqu’à la rencontre avec le panthéon, la serie garde ensuite un niveau vraiment excellent jusqu’aux episodes avec sharp, c’est ensuite que vient un coup de moue qui n’est pas que du a david qui doit composer avec la perte de bruce parti vers heroes reborn.
Mais on a connu david faisant de l’or avec de tel contraint disont que là il reste sur le podium mais pas à la première marche.
Oui, complètement d’accord avec ta description du run (y compris les coups de mou), même si moi je ne connais de la période pré-panthéon que les deux pauvres volumes « Intégrale » qui ont vu le jour.
Quel dommage, j’aurais adoré reprendre tout la période Panthéon dans une belle édition. Un must, c’est clair (surtout avec Dale Keown).
« Je ne suis pas un numéro, je suis un homme libre ! »
En 1976, le scénariste Marv Wolfman propose l’adaptation comics de la célèbre série anglaise « Le Prisonnier » à l’éditeur Marvel Comics. Sous la supervision de **Steve Englehart **et Gil Kane (sur les conseils de Stan Lee), c’est Jack Kirby qui se retrouve à la tête du projet sur « le combat pour la liberté d’un homme entêté face à de subtiles mais puissants oppresseurs » ([size=85]Cit. Jack Kirby[/size]) qui semble en parfaite adéquation avec les créations du King. L’artiste s’était d’ailleurs approprié le concept dès 1968 dans « Fantastic Four #84-87 »; la première famille Marvel se retrouvait prise au piège par Fatalis dans une fausse petite bourgade Latvérienne où les paysans hébétés ressemblaient à s’y méprendre aux villageois.
Créé en 1966 en réponse aux facsimilés de James Bond, « Le Prisonnier » est né de l’imagination du romancier (et ancien espion) George Markstein sous l’égide de l’acteur (et producteur) Patrick McGoohan. La série suit un espion qui, ayant tenté de démissionner, se retrouve emprisonné dans un mystérieux Village où il est rebaptisé Numéro 6. Il luttera dorénavant pour s’en libérer, généralement dans de longues confrontations contre les multiples Numéros 2 qui cherchent à lui extraire des informations « confidentielles », ou bien en se heurtant au « Gardien » (une balle géante qui empêche les villageois de s’évader.)
Si le premier numéro de Jack Kirby, encré par Mike Royer, ne sera jamais finalisé (seulement 7 pages sur les 17 prévues ont été dessinées, dont 5 encrées), on ne peut nier l’impacte qu’aura la série télévisée « Le Prisonnier » sur les créations du King (et notamment le Fourth World, avec son tyran despotique Darkseid et l’agent de la liberté Mr. Miracle.)
A noter, dans les pages ci-dessous, la reproduction séquentielle de la scène d’introduction de la série entre les pages 4 et 5.
En même temps, maintenant que tu le dis, ça me semble tellement évident : les épisodes que tu cites des FF, Scott Free dans le « Fourth World », etc… Kirby était taillé pour une adaptation de la série. Thématiquement, c’est complètement cohérent.
Je suis décidément sur la même longueur d’ondes que le King faut croire : entre ça et « 2001 », le bougre avait du goût, il me semble.
Merci encore, ça va me faire gamberger toute la journée ce truc.
En fait Kane & Englehart devaient réaliser la série, le scénariste s’en explique ici.
Et Gil Kane avait réalisé plusieurs pages (magnifiques, j’aime beaucoup Gil Kane pour ma part) pour The Prisoner, on peut les voir ici avec des pages du script d’Englehart.
Ah c’est marrant, parce que la période Pantheon, pour moi, c’est là, le ventre mou de son run. Alors que toute la période Joe Fixit est formidable, que le retour de la version verte est épatante, et que le pic que constitue le #377 (la séance de psy) pourrait presque être considérée comme une fin de run glorieuse.
J’aime aussi particulièrement la fin, à cause d’Adam Kurbert au dessin, mais aussi à cause du tout dernier épisode, particulièrement poignant.
Autant dire que je suis ultra fan de cette période du personnage avec pour moi du bonheur dans plein d’épisode et un fil rouge dramatique avec la mère de Rick Jones.
J’ai aussi beaucoup était touché par la reconstruction de la relation entre Bruce et Betty Ross.
Faudra vraiment que je découvre tout ce qui précède. J’ai lu des épisodes à droite et à gauche mais jamais l’intégralité.