Une pratique si courante que Wolfman avait déjà récupéré le Doctor Sun de Tomb of Dracula, et transvasé dans Nova. Alors oui, Nova s’est terminé avant Tomb of Dracula, mais on voit bien les auteurs gérer des univers de poche au sein du vaste univers Marvel, et finir des intrigues à tel endroit quand tel autre est condamné. Et quand ils ont une série pérenne, ils en profitent pour boucler des choses.
Une pratique pas tout a fait arrétée…
Remender a transvasé ses intrigues de xforce à uncanny Avengers…
Aaron indique hier que pas mal de choses dans avengers étaient prévus dans thor (avengers prehistoriques sont mentionnés dans thor).
Ah oui, oui. C’est certain.
Après, ça perd un peu de son charme dans le sens où, à l’époque, le succès d’une série dépendait de ses ventes en kiosques, et que ça pouvait s’effondrer assez vite, et qu’il fallait être un peu un trapéziste de l’écriture pour retomber sur ses pattes.
Aujourd’hui, avec les TPB en ligne de mire et tout ça, c’est un brin différent, en tout cas dans le ressenti du lecteur.
Du coup j’ai commencé à lire cet omnibus, jusqu’à la saga du Sphinx précisément. Je me demande un peu pourquoi les « Marvel Team-Up » ont été inclus au programme, le seul lien avec les FF étant la présence de la Torche dans le premier des deux, et certes le fait que le Super-Skrull soit l’antagoniste… Ne boudons pas notre plaisir cependant, car Byrne est dans une forme olympique ici ; il a l’air d’adorer le Super-Skrull (qu’il utilisera très souvent, de la « Division Alpha » à « Namor ») et moi aussi, donc c’est cool. Etrange final du deuxième épisode, où Claremont (qui signe les scripts) semble mettre en place un truc pour la série « Miss Marvel », mais en l’état c’est un peu étrange ; un autre signe de cette interaction très forte entre les titres à l’époque, comme le fait que les intrigues commencent dans un titre et se terminent dans un autre…
Le « Marvel Two-In-One 50 » est en effet une petite perle. Mine de rien, Byrne y plante des graines qu’il réutilisera par ailleurs, que ce soit dans son run sur les FF ou dans ses « Uncanny X-Men » avec Claremont. Pour les FF, il y a évidemment la question de l’apparence de Ben Grimm et son évolution, et en ce qui concerne les X-Men, je fais référence aux règles du voyage dans le temps. Je m’avance peut-être un peu, mais j’ai l’impression que c’est la première fois (mais corrigez-moi si je me goure) qu’elles sont édictées dans l’univers Marvel, sachant qu’elles feront florès (c’est-à-dire : création d’un futur alternatif à chaque voyage dans le passé) ; Byrne s’en souviendra pour « Days Of Future Past », évidemment. Un épisode très touchant, qui s’achève sur une super réplique de Ben Grimm, et qui me rappelle à quel point j’ai aimé ce satané perso…
J’adore cette période.
Le Byrne de 1978 à 1982, je crois que c’est mon préféré.
d’ailleurs, l’intrigue des deux Marvel Team-Up fait suite à celle de Tigra dans Marvel Chillers, dont Byrne n’a illustré qu’un épisode, à la dernière page duquel apparaît le Super-Skrull.
C’est fort possible. Précédemment, le modèle Roy Thomas implique que les événements ont eu lieu, et ont été intégrés dans la continuité (je pense aux deux Annuals dans lesquels les FF puis Ben Grimm retournent à l’époque de la Seconde Guerre mondiale). Ce qui implique que les scénaristes doivent trouver des raisons pour lesquelles les personnages du passé ne s’en souviennent pas. On remarquera que souvent, les personnages ont disparu (Toro, Human Torch, Bucky) ou souffert de troubles mémoriels (Namor ou Cap dans une certaine mesure), les voyages temporels dans cette époque concernant souvent le noyau central des Invaders.
Donc ouais, c’est pas impossible que ce soit ces épisodes qui marquent une évolution.
Il est aussi à relever que c’est là le premier boulot de scénariste de Byrne pour Marvel. Et d’emblée, il déploie un de ses trucs favoris : s’appuyer sur des « erreurs » de continuité comme matière scénaristique : ici en l’occurrence, l’apparence de Ben, dont l’évolution tenait surtout aux envies de Kirby en la matière (et certainement une volonté de s’éloigner sensiblement de la veine « monster comics »). J’adore cette propension chez Byrne, même s’il ira parfois trop loin en la matière. Mais ça produit de chouettes résultats en termes de circonvolutions narratives.
Il fait de même dans (son très médiocre run sur) Hulk. Un peu tardivement (puisqu’il est sur le départ pour Superman), mais il entrouvre une porte dans laquelle s’engouffreront Al Milgrom puis Peter David.
Ah oui, carrément (jamais lu son run sur « Hulk »).
Pour des exemples un peu plus « foireux », il y a évidemment tout le pataquès avec Vision et Human Torch du Golden Age dans ses « West Coast Avengers », ou évidemment les enfants de Wanda dans le même titre…
La prochaine intégrale aura vraisemblablement l’avantage de contenir toute la saga Xandar (204-214), là où cet omnibus ne contient que la partie Byrne de cet arc (209-214).