il a pas dit de quelle année.
J’ai dû confondre avec celle des Avengers
(Je vais être redondant j’imagine avec tous les posts que l’on trouve sur le thread consacré à l’anniversaire des FF, mais bon, ici je ne cause logiquement que du contenu de l’omnibus…)
J’ai donc relu, pour la première fois depuis des décennies (misère), la saga du Sphinx, ou tout du moins la partie présente ici. Et quel pied !! Néanmoins, le recul des ans apporte aussi un regard plus critique.
Pas de quoi remettre en cause la qualité de la saga globalement, nonobstant.
Ainsi, cette saga déjà fort longue (même si ça n’était pas tout à fait inédit à l’époque) aurait aisément pu se passer du premier épisode présent ici (le premier par Byrne aux dessins !), un peu bizarroïde et franchement inutile, où les FF font face à de drôles de brigands de l’espace (des insectoïdes) dans une sorte de Mer des Sargasses sidérale. Wolfman allonge un peu la sauce pour rien, là. L’épisode est tout de même notable pour l’introduction d’H.E.R.B.I.E. le robot version comics, l’occasion de quelques remarques méta sur le cartoon des FF à l’époque… mais pas sur la véritable raison de l’absence de la Torche (sa supposée dangerosité pour les enfants ; Byrne en fera quelque chose dans un épisode fameux quelques années plus tard). Ceci dit, vu ce que Wolfman a en réserve pour le petit robot, on a une idée assez claire de son opinion sur la question.
Le chapitre suivant est bien plus puissant : enter Galactus. Et contrairement à certaines de ses apparitions antérieures (chez les FF ou Thor), le Dévoreur de mondes retrouve ici toute sa superbe, et c’est bien une des principales forces de cet arc. Mine de rien, l’épisode tente un truc qui n’avait pas été fait depuis Lee et Kirby : revenir sur le fameux serment de Galactus de ne jamais attaquer la Terre. Mais j’y reviendrai…
L’épisode suivant n’est pas sans importance non plus puisqu’il introduit Terrax. Un héraut sans scrupules, c’est assez logique pour Galactus et on se demande pourquoi il n’y avait pas pensé plus tôt… Il y a peut-être ici un côté un peu précipité dans les péripéties (c’est très très dense) et on aurait bien vu Wolfman prendre deux épisodes pour dérouler tout ça (en rognant pourquoi pas sur l’étape dans les Sargasses de l’espace, n’est-ce pas). Mais ça aurait peut-être été contradictoire avec le sentiment d’urgence qu’il souhaite insuffler au récit.
Galactus revient donc sur Terre et affronte le Sphnix pour un mano a mano dantesque et pour tout dire proprement jouissif. Les répliques un peu sibyllines du Sphinx (en même temps, avec un nom pareil, normal d’être énigmatique) sont bien vues de la part de Wolfman qui « tease » la résolution de cet affrontement intelligemment. Galactus est plus impérial que jamais… ce qui ne l’empêche pas de se faire blouser comme un bleu par Red Richards à la fin. Gamin, j’étais en pâmoison devant ce perso, presqu’autant que devant Ben Grimm, et notamment à cause de cet arc.
En conclusion de l’arc, un épisode centré sur Johnny Storm, qui doit se débrouiller tout seul pour sauver ses trois compagnons condamnés par les Skrulls au vieillissement accéléré. Wolfman s’était ingénié jusque-là à décrire un Johnny paumé et en pleine crise de confiance, ce que l’épisode explore à fond, tout en résolvant le problème. C’est à la fois puissant et bien caractérisé.
Au final, les FF reviennent en pleine forme et même (à l’exception de Johnny) rajeunis. Un détail qui ne m’avait pas frappé à l’époque (peut-être que la VF n’insistait pas sur ce point, d’ailleurs) et qui n’est d’ailleurs pas vraiment relayé sur le plan visuel (Red ne perd pas ses tempes grisonnantes par exemple) ; mais on peut se demander si ça n’était pas une façon discrète pour Marvel à l’époque de régler le « problème » de l’âge de Ben et Red, censément des vétérans du deuxième conflit mondial. Aujourd’hui, compte-tenu de l’ampleur de la « sliding time-scale », ce détail n’a plus grande importance.
Les FF sortent néanmoins explicitement plus forts de cette épreuve qui ne les aura pas ménagés. Johnny l’exprime d’ailleurs clairement à un moment : c’était probablement la situation la plus désespérée à laquelle ils ait eu à faire… Et c’est là que le bât blesse. A la réflexion, le plan de Red était parfaitement kamikaze : sans même compter qu’il remet sur le tapis la menace de Galactus (ce qui n’est pas rien, mais donnera pour le lecteur l’une des deux ou trois meilleures histoires de Galactus sous la plume et le crayon du seul Byrne), comment diable comptait-il s’en sortir sans l’aide du Gardien, qu’il ne pouvait anticiper ??
Le genre de petite incohérence qu’on pardonnera volontiers à Wolfman, compte-tenu de sa générosité par ailleurs.
Après ce pic, sa prestation sur le titre semble marque le pas (et les ventes du titre aussi à cette époque, paraît-il). Ainsi, s’il n’a rien de honteux, le diptyque qui suit fait un peu pâle figure à côté.
Les FF y affrontent Blastaar, mystérieusement échappé de la Zone Négative (mais on va vite comprendre comment il a fait). Pas le vilain le plus intéressant ni le plus subtil de leur galerie d’adversaires, mais l’occasion de scènes d’action plutôt cools. En parallèle, Red renoue avec un collègue scientifique au fond du trou (veuf, fauché, esseulé, et victime des loulous du quartier) que Ben présente à juste titre comme un « Maître de l’Evolution du pauvre ». Ha ha, sacré Ben !! Mais le bougre a parfaitement raison, pour le coup. Randolph, c’est son nom, se transforme en un demi-dieu, future étape de l’évolution humaine, et il y a de quoi affoler les FF…
L’alliance entre Blastaar et ce nouveau perso, le Futuriste (ni bon ni mauvais dans la lignée des persos à la Galactus, donc), un peu à l’instar du mariage de la carpe et du lapin, ne marche jamais vraiment. Les thématiques potentiellement passionnantes soulevées ne sont que très vaguement survolées par Wolfman, et c’est fort dommage : il lève pourtant un lièvre intéressant à l’occasion d’un dialogue, établissant un parallèle entre le Futuriste et Franklin Richards (dont les pouvoirs jouent un rôle important dans la résolution du diptyque), mais ça n’est pas creusé, et c’est fort dommage.
Anecdotique, mais plutôt de la bonne came quand même, du fait de la solide partie graphique.
Je me demandais si on revoyait à un moment ou un autre le Futuriste (j’aurais parié que non), mais j’apprends par l’excellent et indispensable site Supermegamonkey que Gruenwald, feu l’encyclopédie sur pattes de Marvel, le réutilisera dans ses « Quasar », en le liant astucieusement avec Alpha, la création de Magnéto responsable de son fameux rajeunissement dans des épisodes des « Défenseurs » des débuts. Sacré Gruenwald, fallait y penser…
Prochain épisode : « By H.E.R.B.I.E. betrayed » ; ça c’est du titre !!!
J’ai toujours du mal à sortir 70 balles pour une seule bd (alors qu’en 2 volumes de 35€ ça passerait tranquille… ).
Je vais profiter des quelques sous glanés pendant les fêtes pour me l’offrir. Ça va être très dur de résister (surtout que je suis en train de m’autopersuader devant vos yeux,)
Je pense que ce que veut dire Photonik, c’est que ce serait avec Byrne que les voyages temporels ont une conséquence (la première étant la création d’une ligne temporelle divergente). Alors que jusque-là, les univers alternatifs étaient souvent séparés : dans les Fantastic Four d’Archie Goodwin, par exemple, on voit un Reed Richards transformé en Thing alors que Sue est en couple avec Ben. Ce monde a divergé sur le mode « what if », à savoir que les événements ont évolué différemment. Mais pas à la suite d’un voyage temporel qui aurait créé une variante. Chez Roy Thomas, on voyage dans le temps en rajoutant des péripéties à la chronologie officielle (et des explications capillotractées pour justifier le fait que personne ne s’en souvienne), sans que ça crée une version différente.
Je crois que c’est Karl Kesel et Lee Weeks qui ont fait une chouette histoire de voyage dans le temps, avec (je raconte ça de mémoire) Johnny qui revient du futur dans le présent afin de sauver son équipe. Ce qu’il parvient à faire. Mais quand il repart, Reed fait remarquer qu’en fait, Johnny vient de créer une divergence sans « réparer » sa propre continuité, et quand il reviendra à son époque, il sera toujours seul avec son chagrin.
Tiens, j’ai bien envie de la relire, cette histoire.
Jim
Idem. Fais en sorte qu’on te l’offre.
Tout à fait. Et à fureter à droite à gauche, il semble que ce soit encore un peu plus compliqué que ça, puisque les exégètes des voyages temporels à la sauce Marvel distinguent le voyage dans sa propre ligne temporelle (de son vivant, donc : c’est le cas de Ben Grimm dans l’exemple qui nous occupe) et le voyage avant sa propre naissance ; ainsi, quand les FF voyagent dans l’Egypte antique de Rama-Tut (FF 19), ils ne créent pas une ligne temporelle alternative : leur présence est intégrée à la « continuité » de la ligne temporelle principale.
Si j’ai bien tout compris, hein.
C’est fait de mon côté !
Mais je dévore avant la fin de John Prophet, reçue aussi !
Ah, très bon titre, ça.
Faut que je trouve le temps pour les omni ff et dracula
Je me faisais mon petit bilan de lecture de cette année et je me suis rendu compte que je me suis fait un paquet d’omnibus cette année. Les FF de Byrne, Miss Hulk de Slott, Iron Man de Michelinie et Romita Jr, la Justice League Internationale (et cela sans compter la relecture de quelques runs comme Excalibur et les Vengeurs de Stern)
Il y a un omnibus miss hulk de slott ? Vo ou vf ?
Vo on a pas eu d’omnibus en vf, panini commence la réédition en deluxe.
Tout est bon dans cette omnibus ?
VO
Tout est bon dans cette omnibus ?
J’avions écris cela
Une merveille. La BD de SF que j’aurais aimée écrire.
C est la première serie de slott, celle là, non ?
N y en a t il pas eu deux ?
La première n’a durée qu’un an en raison des ventes jugées insuffisantes, puis ensuite une relaunch (situé après Disassembled) pour une vingtaine de numéros (PAD prend la relève à partir du #22).
Si, contenues dans l’omnibus et/ou les deux tpb complete collection.
https://www.mycomicshop.com/search?q=she-hulk+slott&pubid=&PubRng=
M.omnibus contient il les pad ?