Non juste les épisodes de Slott
Ils,etaient bons ?
Cela semble un titre fait pour son talent.
Le run de PAD eu droit à son propre omnibus ces temps-ci.
Ceux de Slott (oh que oui, il a fait feu de tout bois à l’occasion de ce début de retour chez Marvel) ?
Le bilan n’est pas aussi positif pour le run de David sur Jenny (PAD est meilleur sur Hulk que sur She-Hulk et inversement Byrne est meilleur sur She-Hulk que sur Hulk).
Le run de pad est en dessous de slott et de son travail en général mais ilse lit bien
J aimerais bien un retour de la skrull
Le run de slott est superbe.
Pour moi le meilleur de j’en
Comme dit marko, à l epoque tout ce qu il touche se transforme en or
Avant l accident mighty avengers puis ce sera jamais vraent comme à cette periode
J’avais bien aimé ses mighty, par contre il a pas été gâté niveau dessin avec koi Pham.
Faudrait que je complète ses avengers initiative ça correspond à la période où bendis m’a fait arrêter les marvel heroes et icons.
J’aimais bien ça.
Après vérification sur comicsvf il doit me manquer une bonne moitié du run, j’avais arrêté pendant secret invasion. Ce que je regrette c’est d’avoir mis steve uy en alternance avec Caselli. Je suis vraiment pas client du style japonisant sr de la bd américaine.
Mighty il n y a guère que la composition et l idée de réhabiliter pym qui soit bien
Initiative est plusieurs niveaux au dessus pour moi
Quatre épisodes de transition au menu, avant la prise de pouvoir définitive de Byrne sur FF 232, au titre programmatique (« Back To The Basics »). Des épisodes assez anecdotiques, il faut bien le dire…
Wolfman met les voiles à compter de FF 217 : il n’avait déjà signé que le script de l’épisode précédent, dont les dialogues étaient signés Bill Mantlo. C’est Mantlo qui reprend les rênes du scénar’, pour boucler ce sub-plot autour du fameux H.E.R.B.I.E. (Wolfman est quand même crédité pour l’idée générale de l’épisode). Cette résolution est quand même un peu expédiée, même si on voyait mal le quatuor ferrailler plus d’un épisode avec le petit robot des cartoons FF. Son comportement bizarroïde trouve son explication (qui remonte aux premiers épisodes de la saga du Sphinx) et les FF ne s’en débarrassent pas aussi facilement que l’on aurait pu le croire…
Bien sûr, de cet épisode comme du sub-plot dans son entièreté, on peut facilement déduire que les auteurs tiennent en piètre estime cette « pièce rapportée » peu respectueuse de l’histoire du titre : c’est très vrai, mais ça n’empêche pas Mantlo de signer un petit moment « émotion » lors de la résolution. Un épisode très mineur quand même.
Tout aussi mineur, plus couillon encore mais très fun au final, l’épisode 218 est la deuxième partie d’un récit entamé dans « Spectacular Spider-Man ». Il met en scène les Terrifics, équipe-miroir des FF dont le quatrième membre tournant est ici Electro, le vieil ennemi de Spidey. Les Terrifics ont capturé Spider-Man, et le Piégeur se déguise en Tisseur pour s’incruster dans le Baxter Building.
Une trame simple comme bonjour, pour un épisode pas très sérieux à la clé. On rigole bien quand même : mention spéciale à l’aspirateur cosmique qui permet à Red de neutraliser l’Homme-Sable, et à la trouille bleue qu’inspire Ben au Piégeur, qui est vaincu en tombant dans les pommes, tout bêtement.
Pas de quoi rester dans les annales du titre, mais beaucoup de fun.
Doug Moench et Bill Sienkiewicz reprennent le titre pour une dizaine d’épisodes avec le numéro 219 (qui rend hommage à FF 4, avec Namor et Giganto le cétacé sur pattes). Mais ils doivent passer la main pour le diptyque 220-221, et c’est John Byrne qui assure l’intérim. Voilà donc ses tout premiers scripts pour le titre !!
Les FF enquêtent sur une sorte de blackout mondial, qui les envoie enquêter au Pôle Nord, où ils ne vont pas tarder à tomber sur l’explication du mystère (spoiler alert : des extraterrestres). Si ce « two-parter » est assez anecdotique lui aussi (il semblerait même qu’il ait été conçu comme un comics promotionnel à la base, pour le compte de… Coca-Cola ; je n’en sais pas plus sur les tenants et aboutissants), il est quand même solide et a de jolis atouts à faire valoir, comme le fait de s’appuyer sur un fait scientifique établi en guise postulat de base (en l’occurrence, l’inversion de la polarité magnétique de la planète tous les quelques millions d’années). Il décrit aussi des « envahisseurs » tout à fait pacifiques (ce qui s’accorde très bien à l’esprit du titre) et des FF plus aventuriers/explorateurs que super-héros bas du front. Il réserve aussi un rôle-clé à Susan Storm, pas vraiment une habitude pour elle, et ce sera évidemment une des marques du run à venir de Byrne.
Fidèles à son habitude, Byrne trousse des scènes d’action très excitantes basées sur des chouettes concepts (ici, les robots miniatures qui s’assemblent pour contrer les pouvoirs des FF).
Anodin, mais sympa comme tout.
Précisément, il a signé le « plot », donc l’intrigue.
Parce que, dans le jargon des éditeurs américains, le « script », ça désigne les dialogues.
Jim
C’est évoqué dans la préface d’un des masterworks FF :
Ah, merci pour la précision, j’ignorais totalement cette subtilité…
Et merci pour les précisions sur cet étrange partenariat avec Coca, Marko !!
Les commentaires de Byrne sont intéressants, d’ailleurs ; l’épisode est axé action, mais pas tant que ça (il y a une longue exposition avant ça) et n’est pas violent pour deux sous… Je ne serais pas aussi sévère que lui sur ces épisodes, au final.
En fait, je crois que c’est lié à une méthode de travail qui elle-même est associée à une pratique se résumant à des considérations comptables : « ne pas sortir tout le pognon d’un coup ».
Les éditeurs ont institué le processus suivant : le scénariste est payé de la moitié quand il a fourni l’intrigue détaillée (à savoir le découpage page à page fourni au dessinateur, sachant que ça peut être plus « imprécis » que ça), et reçoit l’autre moitié quand les pages sont dessinées et qu’il fournit les dialogues définitifs.
Question trésorerie, ça permet effectivement de ne pas sortir trop d’argent d’un coup. D’un point de vue éditorial, ça permet aussi d’impliquer le scénariste sur la durée et ça génère des étapes de contrôle (voire de modification).
Enfin, ça explique aussi pourquoi on trouve parfois la présence de plusieurs scénaristes, qui ne font pas tout à fait la même chose (que ce soit dans des épisodes de séries normales ou, plus intéressant, dans le cas de récits commandés en guise d’inventaire, oubliés dans un tiroir et ressortis plus tard).
Jean-Marc Lofficier en parlerait bien entendu mieux que moi, notamment parce qu’il a pratiqué cette méthode en mettant en dialogues des récits d’autres auteurs (genre Thomas ou Conway), et je soupçonne que la méthode ait été mise sur pied chez Marvel avant tout (des gens comme Schwartz ou Weisinger demandant des « full script », donc des scénarios déjà dialogués : certains bouquins contiennent des reproductions de ce genre de documents, on voit les annotations des responsables éditoriaux, qui biffent tel dialogue ou telle description pour mettre la version qu’ils estiment définitive en marge, et ce avant l’envoi au dessinateur). Mais cette pratique a dont fait naître la distinction entre le « plotter » et le « scripter ».
Je pense également que c’est la méthodologie qui est venue en premier, la pratique comptable étant une adaptation (et un bon moyen de « motiver » les scénaristes). Mais c’est à vérifier, bien sûr.
Jim
A te lire, je me dis surtout que c’est le moyen parfait d’installer un solide contrôle éditorial… mais j’ai toujours tendance à sous-estimer ces questions comptables, ce qui est un tort dans cette industrie.
Harlan Ellison a donc probablement été seulement « plotter » lors des ses incursions dans le domaine des Comic-books (puisque à chaque fois il était accompagné par un autre scénariste, le « scripter »).
Pour prendre un exemple récent, les deux scénaristes d’Empyre se sont partagés le « plot » mais c’est Ewing qui s’est chargé seul du script (même cas de figure pour Original Sin - Thor & Loki : The Tenth Realm).
Faut jamais sous-estimer le comptable
Il y en a qui son payés pour plotter ?
Je comprends que certaines commencent à porter plainte !
Plus sérieusement, on peut donc distinguer le scénariste proprement dit du dialoguiste.
Tori.
Grosso modo, comme dans le cinéma français où l’on faisait la distinction (à la grande époque Audiard, par exemple).
Distinction que faisait d’ailleurs Photonik dans son billet ci-dessus, c’est moi qui ai apporté la précision sur le mot « script », qui n’a pas tout à fait le même sens qu’en français, dans ce contexte précis.
Je pense aussi. Même si, au départ, chez Marvel, ça vient d’un grand flou éditorial, justement, ce que l’on a appelé la « méthode Marvel ».
La question comptable est aussi un moyen de renforcer le contrôle, d’impliquer le scénariste à différentes étapes : on le contrôle mieux et plus souvent, et on l’oblige à bosser, sinon il n’a que la moitié de ses sous.
Ça explique aussi qu’à l’époque, quand un scénariste quittait une série un peu précipitamment, le dernier épisode (ou les derniers) était traité à quatre mains, puisqu’il fallait quelqu’un pour poser les dialogues.
(Et là, fallait faire un suivi serré pour payer tous les intervenants, quand même.)
Ce qui me fait penser à Todd DeZago, qui scriptait, donc, un épisode d’Impulse la fois où il était invité par Semic à Angoulême. Il utilisait des photocopies des planches (Carlo Barberi, je dirais : Todd appréciait beaucoup cette collaboration), sur lesquelles il traçait au feutre épais la forme des bulles ou des récitatifs, qu’il numérotait. Ensuite, il tapait ses dialogues, avec des codes (par exemple, un mot souligné équivalait à un mot en gras). Et il faxait le tout au responsable éditorial de l’époque (faudrait que je retrouve) ainsi qu’au lettreur.
C’était il y a genre vingt ans, la méthode n’était pas encore aussi dématérialisée qu’aujourd’hui, et il y avait un côté un peu « roots » à le voir ainsi travailler sur du concret.
Jim
l histoire avec Coca rappelle un peu contest of champions ou le 1er arc de Dematteis sur Cap qui etaient aussi destinés à autre chose et réécrit… bizarrement ca se sent toujours un peu… dans le sens où les projets semblent pas aboutis…
Les choses très sérieuses commencent avec Fantastic Four 232, le numéro où John prend définitivement, et totalement, les rênes du titre. En effet, ne cherchez pas d’infos sur l’encreur crédité pour cet épisode, Bjorn Heyn… puisque c’est un anagramme de John Byrne. Ce n’est pas rien, car Joe Sinnott était à ce poste depuis le milieu du run de Lee et Kirby, en gros.
Il faut bien admettre que le rendu des planches de ce « Byrne à l’état pur » est époustouflant ; je préfère encore je crois ce rendu à l’association entre Byrne et Terry Austin, son collègue sur « Uncanny X-Men »… et qui fut, semble-t-il, envisagé sur les FF auprès de Byrne. Plus étonnant à mes yeux, il semble que l’engagement initial de Byrne à ce stade du titre (après son partenariat avec Wolfman et Sinnott, j’entends) était prévu au seul scénario. Etonnant, sans compter qu’il paraît que Byrne a décidé d’assurer la partie graphique pratiquement au dernier moment…
L’épisode s’appelle « Retour aux sources » et c’est évidemment une note d’intention très claire. Dans cet épisode en particulier, elle s’exprime principalement sur deux plans : l’utilisation de Diablo en guise d’antagoniste, et son modus operandi particulier.
Ce n’est probablement pas innocent de la part de Byrne : Stan Lee a souvent déclaré que Diablo était probablement le pire super-vilain jamais issu de son cerveau fertile. On pourrait facilement trouver 15 ou 20 contre-exemples sans trop se forcer ; l’idée du vilain alchimiste est même plutôt une idée originale à la réflexion. C’est juste que Lee l’a plutôt utilisé en tant que vilain « générique », sans trop s’inquiéter de ses spécificités.
Byrne, lui, ne semble pas forcément disposé à lui redonner du lustre (il n’apparaît lui-même que sur 3 pages en tout et pour tout) mais s’appuie quand même sur l’alchimie (l’utilisation des « élémentaux ») pour caractériser son mode d’action.
Et là aussi, l’approche « retour aux sources » de Byrne s’exprime : il s’appuie sur l’idée que les FF sont eux aussi des sortes d’élémentaux (eau pour Reed, air pour Sue, terre pour Ben et feu pour Johnny), une notion qui n’a pas tant que ça était utilisée ou même évoquée dans l’histoire du titre, me semble-t-il ; astucieux, sans compter que comme à son habitude l’auteur canadien trousse des scènes d’action formidables…
Un chouette épisode, modeste dans sa conception mais impeccable dans son exécution.
L’épisode suivant est centré sur la Torche, lancé dans une aventure/enquête plus caractéristique des aventures d’un Spidey, sans compter que Johnny Storm est opposé à un adversaire du Tisseur, le truand old-school à la James Cagney Hammerhead. Un brin anecdotique, mais très cool. Et révélateur de la volonté de Byrne « d’upgrader » un peu les membres les moins « marquants » du quatuor : ici Johnny, mais très vite ce sera le tour de Sue, qui manifestait déjà dans l’épisode précédent de nouvelles facettes de son pouvoir, bien plus étendu que l’on ne pouvait le soupçonner à la base…
Une scène étonne un peu quand même : Ben et Johnny se chamaille violemment comme aux premières heures du titre, mais ça « sonne » un peu bizarrement. C’est évidemment ce type de séquences qui fournira de l’eau au moulin de ceux qui trouvent que Byrne effectue un retour aux sources trop flagrant et « forcé », sans tenir compte de l’évolution du titre, ne jurant que par le run séminal de Lee et Kirby. Je ne suis pas forcément en accord avec cette appréciation (ne serait-ce que pour l’utilisation qu’il fera de Johnny et surtout de Susan), mais ce type de scènes est un peu balourd, quand même…
Cette séquence me fait penser à une scène similaire dans un épisode tardif de ses X-Men, où au mépris de son évolution Logan manquait d’étriper son bon pote Diablo pour un petit bisou volé à Mariko. Pour le coup, je crois que cette scène avait été imposée par Shooter (qui aimait bien le Logan ultra-violent et ingérable), et que Byrne lui-même (sans parler de Claremont bien sûr) avait trouvé l’idée très couillonne.
L’épisode 234 est une sorte de prélude au 235… et il est assez étrange. Original, aussi. Il est introduit par un personnage obscur, Skip Collins (que l’on ne reverra pas, je crois…?), sorte de péquin lambda à ceci près qu’il est omnipotent. Mais comme il n’est ni malfaisant ni même particulièrement malin, il ne s’en rend même pas compte, alors que la réalité elle-même s’accorde à ses désirs et « corrige » ses petites contrariétés.
Ce n’est pas déplaisant, plutôt original et bien troussé, mais c’est aussi un pur artifice scénaristique : Byrne, soucieux de crédibilité scientifique, n’introduit le perso que pour résoudre en fin d’épisode la crise mastoc qui frappe la Terre entière. C’est ce que l’on appelle littéralement un « deux ex machina » (un dieu issu non pas de la machine mais de la bombe, dans le cas qui nous occupe : un choix incongru, mais l’épisode reste cool, voire assez dantesque en termes de montées drastiques des enjeux au regard des deux épisodes précédents, plus « pépères ».
Et il fallait bien ça pour introduire l’épisode 235, où les FF rencontrent (et affrontent) pour la première fois Ego, la Planète vivante. C’est une excellente idée que d’utiliser ce concept parmi les plus zinzins de l’ère Lee/Kirby (chez Thor, en l’occurrence), il va comme un gant aux FF : c’est à la fois un adversaire surpuissant, et un territoire exotique/dangereux de plus à explorer, genre la Zone Négative, quoi.
Même si graphiquement Byrne déchire tout (il dessine Ego dans toute sa majesté comme personne, il faut bien le reconnaître), l’épisode déçoit un chouïa. Un peu expédié et trop bref pour son propre bien, l’affrontement aurait bien nécessité un épisode de plus. Et Byrne, pourtant pointilleux sur la crédibilité de ses scripts (comme ceux de ses collègues, d’ailleurs), s’oublie un peu sur quelques détails où il « force » un peu la suspension d’incrédulité de ses lecteurs : on n’a pas toujours l’impression qu’Ego a les dimensions d’une planète, pour le dire simplement. A pinces, les FF traversent vite fait sa surface, et gagnent facilement le noyau de la planète…
Un détail, pas vraiment gênant.
Il est à relever, même si c’est discret ici, que Byrne commence ici à corriger certaines idées de ses collègues qu’il juge foireuses ou inadaptées : l’origine d’Ego (qui se révèlera plus tard être un Doyen de l’univers, je crois) est revue par rapport à ce que l’on avait appris dans des épisodes antérieurs de Thor signés Gerry Conway. Byrne revient dessus, affirmant qu’Ego est bien une planète qui a acquis le statut d’être conscient, et non pas une planète qui aurait fusionné avec une entité x ou y. On peut juger l’approche de Byrne arrogante voire méprisante, mais sur le coup j’aurais tendance à lui donner raison. Et ses multiples réécritures s’avèreront un carburant assez formidable pour lui…
Prochain épisode : on célèbre l’anniversaire des FF avec le retour de leur némésis, pour un premier sommet du run byrnien…