Action/comédie/fantastique
Long métrage italien/ouest-allemand
Réalisé par Bitto Albertini
Scénarisé par Evroni Ebert, Mario Amendola et Bitto Albertini
Avec George Martin, Willi Colombini, Sal Borgese, Gloria Paul…
Titre original : 3 Supermen a Tokyo
Année de production : 1968
Après le succès des Trois Fantastiques Supermen en 1967, la fine équipe est revenue sur les écrans dès l’année suivante dans Les Trois Fantastiques Supermen à Tokyo, avec un casting entièrement renouvelé tout en gardant la même dynamique que le premier volet : un agent du F.B.I. doit travailler avec deux sympathiques voleurs qui commettent leurs larcins habillés en super-héros, des combinaisons rouges aussi voyantes qu’utiles puisqu’elles résistent aux balles et que leurs accessoires leur permettent d’être de véritables monte-en-l’air…
Dans le rôle principal, l’espagnol George Martin (de son vrai nom Jorge Martin…il n’a pas cherché très loin pour américaniser son nom comme c’était de coutume à l’époque) succède au musclé Brad Harris et incarne le détective…Martin (!). Le séducteur Willy est campé par Willi (ils l’ont fait exprès ou quoi ?) Colombini, vu notamment en Pollux dans Les Travaux d’Hercule et le muet Dick (c’était Nick dans le précédent) a cette fois les traits très expressifs de l’éternel second couteau Sal Borghese. Dans Les Trois Fantastiques Supermen, Nick se distinguait par son rire agaçant…Sal Borgese se livre quant à lui à partir de cet épisode à un festival de grimaces et de borborygmes qui allait atteindre des niveaux stratosphériques au fil des aventures…
Les Supermen sont ici obligés de collaborer avec Martin pour retrouver un film dont le contenu pourrait causer un scandale politique. Prétexte pour une aventure qui ne manque pas d’action mais qui a tout un peu de mal à remplir ses 95 minutes. Les scènes de baston, aussi rigolardes soient-elles (dans l’esprit bon enfant qui caractérisait déjà le premier film, avec des baffes à la Bud Spencer & Terence Hill), sont alors un brin répétitives et il faut l’astuce du dernier acte pour apporter un peu plus de fantaisie…
Les héros vont en effet utiliser l’invention d’un savant japonais spécialiste en miniaturisation pour accomplir leur mission. Les trucages sont certes rudimentaires mais les péripéties des « mini-voleurs » sont amusantes et leur retour progressif à une taille normale, qui passe par une phase où des enfants ont enfilé le costume rouge (c’est visible et cela participe bien au délire), cause un joli chaos pendant le règlement de comptes final.
La série des 3 Supermen est composée de 8 films officiels et deux officieux. Bitto Albertini en a réalisé trois et après ce voyage à Tokyo, son nom est au générique des Trois Supermen dans la Jungle (1970) et des Trois Supermen du Kung-Fu (1974).
