L'ÎLE AUX PIRATES (Renny Harlin)

Aventures
Long métrage américain/français/allemand/italien
Réalisé par Renny Harlin
Scénarisé par Robert King et Marc Norman, d’après une histoire de Michael Frost Beckner, James Gorman, Bruce A. Evans et Raynold Gideon
Avec Geena Davis, Matthew Modine, Frank Langella, Maury Chaykin, Stan Shaw…
Titre original : Cutthroat Island
Année de production : 1995

L’Île aux Pirates de Renny Harlin reste dans les mémoires pour avoir été l’un des plus gros flops de tous les temps (seulement 16 millions de dollars au box-office pour un budget de plus de 100 millions de dollars), le film qui a terminé de couler le studio Carolco (les Rambo, Total Recall, Terminator 2, Basic Instinct, Cliffhanger, Stargate…), déjà en difficultés financières et qui ne s’est donc jamais remis de ce désastre. Et c’est bien dommage car L’Île aux Pirates reste pour ma part un spectacle d’aventures très agréable, amusant, débridé, explosif, emmené par une actrice qui se donne à fond et qui domine une distribution de tronches burinées dans la grande tradition des films de pirates.

Le scénario a d’abord été développé par Michael Frost Beckner et James Gorman au début des années 90 pour Disney. On y trouvait déjà la trame principale, celle des morceaux d’une carte à assembler pour mener à un trésor caché. Le personnage principal, Morgan, était tout de même différent puisqu’elle était l’innocente fille d’un médecin et pas l’intrépide enfant d’un pirate. Disney a fini par abandonner le projet (dont le ton était alors plus sombre) et Carolco a racheté le script pour un peu plus d’un million de dollars.

Au fil des réécritures, les protagonistes ont donc évolué…Morgan Adams est devenue une femme d’action et William Shaw a été retravaillé pour mieux coller au nouvel acteur (Michael Douglas avait été envisagé mais il a préféré partir quand ses exigences n’ont pas été acceptées, laissant la place au plus jeune Matthew Modine). La production a été assez chaotique, contribuant notamment à des dépassements de budgets : opérateur caméra viré (ce qui a conduit à la démission de membres de l’équipe en geste de soutien), accident du directeur de la photographie qui a du être remplacé, décors à reconstruire, blessures des acteurs et des cascadeurs pendant les scènes d’action (à un moment précis, on voit Matthew Modine être touché à la tête par un baril, ce qui n’était pas du tout prévu et a été conservé à l’écran).

Renny Harlin (58 minutes pour vivre, Cliffhanger…), qui était alors l’époux de Geena Davis, a été aux commandes d’un navire qui aurait pu sombrer à tout moment pendant le tournage (il se dit même qu’il a failli jeter l’éponge). Mais au final, le résultat est là et je passe toujours un bon moment devant cette épopée qui respecte les éléments classiques des récits de pirates. Les acteurs sont bons (avec Frank Langella en mémorable vilain), les décors naturels sont superbes et les péripéties endiablées et spectaculaires.

Suite à d’autres échecs financiers du même genre dans les années 80, le sous-genre du cinéma d’aventures qu’est le film de pirates semblait être maudit…jusqu’à ce que Disney le relance avec succès à partir de 2003 avec la franchise Pirates des Caraïbes.

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Tout pareil.

Je me lève et confirme. Encore un film que Doc me donne envie de revoir.

Je ne connais ce film que par le biais de l’adaptation en jeu vidéo su Super Nintendo…
Et ça ne joue pas en sa faveur.

Tori.

J’ai vraiment aimé ce film ! Il mérite d’être regardé.

Je ne suis pas vraiment un spécialiste mais est-ce qu’il y a eu beaucoup de jeux vidéos de qualité inspirés de films à cette période ?

Non.

Tori.

C’est ce que je pensais…^^

Faut définir la période mais fondamentalement à n’importe qu’elle époque, c’est comme tout le reste : ta quelques bons trucs, un ou deux excellents et une vaste majorité de truc médiocre

Pour la période 8 et 16 bits, y’a pas mal d’adaptations qui sont réussis, Gremlins 2, Hook, Willow, les deux premiers Batman, le point’n click Indiana Jones et la dernière croisade, Aladin, Le Roi Lion

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Il y en a encore plus qui sont ratées.
On ne peut pas dire qu’il y en ait beaucoup de réussies.
Tu parles du jeu Indy, et c’est vrai qu’il y a peut-être plus de réussites côté micro-ordinateurs que consoles.

Tori.

C’est tout a fait vrai, c’est pour ça que j’ai pas dit « beaucoup », c’est le cas dans chaque génération de consoles.
Et le cinéma l’a bien rendu au jeu vidéo en foirant 4 adaptations sur 5

C’est vrai qu’il y a encore moins de réussites dans le sens jeu vidéo → film !

Et parmi ceux que tu citais, il y a Aladdin et le Roi Lion… Les adaptations de films animés (particulièrement de Disney) étaient souvent plus réussies.

Tori.