Action/aventures
Long métrage américain
Réalisé par Renny Harlin
Scénarisé par Michael France et Sylvester Stallone, d’après une idée de John Long
Avec Sylvester Stallone, John Lithgow, Michael Rooker, Janine Turner…
Titre original : Cliffhanger
Année de production : 1993
Entre deux volets des sagas Rocky et Rambo, Sylvester Stallone avait souvent du mal à retrouver le chemin du succès. Et même le cinquième Rocky a vu ses recettes s’essouffler par rapport aux excellents chiffres de Rocky IV. Après Rocky 5, Stallone s’est essayé à la comédie et cela a donné ces deux navets que sont L’Embrouille est dans le sac et Arrête ou ma mère va tirer !. Le retour à l’action était donc inévitable et Sly a développé plusieurs projets avec la Carolco au début des années 90, dont l’un a été décrit comme un « Die hard dans un ouragan ».
Cette idée a été abandonnée car jugée trop chère par le studio qui a alors proposé à Stallone et au réalisateur Renny Harlin (qui venait de réaliser 58 Minutes pour vivre…ou « Die Hard dans un aéroport ») un autre scénario, celui de Cliffhanger - Traque au sommet…ou « Die Hard dans la neige » avec ses voleurs/terroristes commettant un vol particulièrement risqué pour finir par devoir kidnapper des sauveteurs afin de retrouver leur magot éparpillé dans la montagne. La scène du cambriolage de l’avion fédéral est une cascade aérienne impressionnante, réalisée avec très peu de sécurité et sans trucage photographique.
Sylvester Stallone a réécrit le scénario de Michael France et sur l’insistance de Renny Harlin, il a ajouté une scène d’introduction dramatique (et toujours très efficacement mise en scène) pour son personnage Gabe Walker. Un accident qui ajoute une certaine tension dans ses relations avec les autres protagonistes…mais le script ne joue pas longtemps sur cette situation, l’accent étant rapidement mis sur l’action dans l’affrontement entre les héros et les méchants caricaturaux.
Dans un mélange réussi de décors naturels et de tournage en studio, Renny Harlin a concocté des péripéties menées sur un rythme soutenu. Et si la caractérisation est (très) légère, l’interprétation est solide. Michael Rooker (révélé par Henry, Portrait d’un Serial-Killer) assure une belle présence face à Sylvester Stallone et John Lithgow compose ce genre de psychopathe que l’on aime détester (un rôle initialement prévue pour Christopher Walken), avec des punchlines en pagaille…
Après plusieurs échecs, Sylvester Stallone avait donc retrouvé le succès au box-office avec Cliffhanger - Traque au sommet, suivi par celui du savoureux Demolition Man quelques mois plus tard (avant de marquer à nouveau le pas dans la deuxième moitié des 90s, dans laquelle il nous a pourtant offert un de ses plus beaux films, le Cop Land de James Mangold).