LONE RANGER - NAISSANCE D'UN HÉROS (Gore Verbinski)

Ah moi, je la trouve ravissante, et plutôt expressive. Une découverte. Je vais essayer de retenir son nom !

Jim

c’est pas la nenette qui joue dans luther avec idriss alba ?

son personnage, si c’est elle, est pas mal dans cette serie et elle le sert bien.

Bon, hé bien je suis carrément surpris par ce film.
Je m’attendais (à cause de la bande annonce, des affiches, de Verbinski, de Depp), à un délire à Pirates des Caraïbes (bon, moi, je suis assez fan du 2 et du 3, je dois avouer, mais tout de même…).
De même, parce que j’avais ça en tête et parce que l’un des héros est officiellement l’ancêtre de l’autre, je craignais que ce Lone Ranger soit une déclinaison western du Green Hornet (dont je n’ai pas tellement aimé la version de Gondry, il m’a fallu le voir deux ou trois fois pour goûter un peu plus l’entreprise de déconstruction).
Et je suis ravi de voir que ce Lone Ranger est certes une entreprise de déconstruction, mais c’est également un film commentaire (et vous savez que j’aime beaucoup les commentaires, mais là, en l’occurrence, la mise en abyme de l’ouverture autorise toutes les méta-lectures), un film référence, et enfin c’est aussi une histoire bien construite, qui prend le temps de définir ses personnages avec un mélange d’humour, de cocasserie, de drame et de parodie politique (l’introduction de John Reid dans le train, entre le coup de la poupée et le regard perspicace du héros, ça pose l’ambiance).

Ancêtre des super-héros, le Ranger porte, dans le film, tout le sous-texte habituel du genre : réflexion sur la vengeance, rapport à la famille, interrogation sur le masque et sur la légitimité du pouvoir (politique, commercial, militaire). Bref, c’est du super-héros, clairement.
De là, en prenant un personnage western pulpsoïde, le film pose également la question de la généalogie du genre super-héros. Né avec Superman, ou en gestation avec le développement du pays, ou carrément consubstantiel de la nation américaine, carrément ?
Car, comme les Zorro de Banderas, par exemple (surtout le deuxième) ou l’Abraham Lincoln Chasseur de Vampires (ce dernier étant frénétique et ne s’offrant pas le temps de raconter au calme, malgré quelques chouettes moments…), le film revient aussi sur la généalogie du pays lui-même, sur ses hontes cachées, ses fantômes, ses péchés, sa corruption.

Le film lui-même est un jeu de citations, dont la principale reste Sergio Leone. Les citations à Il était une fois dans l’ouest sont très très nombreuses (la scène de l’attente à la gare, la scène du silence près du puits, la scène du chantier du train…), et il y en a quelques unes dirigées vers Il était une fois la révolution (le bâton de dynamite en mode « mèche courte », avec les deux trois accords qui vont bien…).
Et c’est sans doute là que le pari est assez réussi, parce que le film, comme pour les Leone, prend son temps de raconter, s’accorde un peu de déconne, s’attache à narrer la rencontre de deux personnages qui n’ont rien pour être ensemble, et brosse la grande Histoire par le prisme de la petite histoire.

Du coup, le film opère un mouvement de bascule intéressant entre la démythification du héros (soumis à tous les mauvais traitements possibles) et à une remythification (en le plaçant dans la position du candide qui décortique à son tour le mythe américain).
C’est d’ailleurs assez marrant, tous ces personnages du patrimoine américain qui, d’une manière ou d’une autre, parfois au prix de quelques anachronismes, appuient là où la mémoire fait mal (je pense au Zorro avec Banderas et Sewell, mais aussi au Captain America de Joe Johnston…). Comme si, à renouer avec le patrimoine de culture pop, il convenait de faire un sort à l’imagerie que la culture pop a parfois contribué à « propagander ».

Discours politique, énième degré de déconstruction, référence et hommage à Leone, illustration musicale ironique, acteurs bien sympas, bref, ce film est une étonnante surprise, pour moi !

Jim

[quote=« n.nemo »]c’est pas la nenette qui joue dans luther avec idriss alba ?

son person si c’est elle, est pas mal dans cette serie et elle le sert bien.[/quote]

Si, si, c’est elle. Elle a joué aussi dans une très agréable version télévisée de Jane Eyre sous la forme d’une mini série en 2006.

Sacrée réussite que ce film, que je découvre à retardement.

Je ne suis pourtant pas un grand admirateur de Gore Verbinski, solide artisan capable de mener de gros projets à bien (même s’il en a bavé sur celui-là). Rien de bien honteux dans sa filmo (ni de bien glorieux, « Le Cercle » par exemple c’est plutôt bien foutu, mais aussi bien inutile dans le genre remake) : il est tout de même à relever que le bonhomme a les cojones de se coltiner des genres pour ainsi dire sinistrés, comme le swashbuckler avec les « Pirates… », ou encore le Western, le grand absent du cinéma contemporain (après avoir été le cinéma à lui tout seul, en poussant un peu). Combien de westerns sont produits chaque année ?

Verbinski rend hommage à différents pans du genre, le versant américain évidemment avec quelques trouées fordiennes, et le western italien, avec un festival de ganaches pas possibles très léoniennes, mais aussi des renvois très directs comme un thème musical qui évoque. celui de « Il était une fois dans l’Ouest ». On pense aussi, pour l’argument du pistolero revenant à la vie et l’ambiance générale flirtant allègrement avec le fantastique au génial « Tire encore si tu peux » de Giulio Questi, un des maîtres les plus rares du cinéma bis italien (3 films en tout et pour tout).
Mais ce que Verbinski emprunte surtout au western dit spaghetti, c’est l’approche « démystificatrice / démythificatrice » (avec une structure globale qui évoque un autre grand film démystificateur et pourtant porté comme ici par un perso affabulateur, je pense au « Little Big Man » d’Arthur Penn…), et comme ça a été précisé plus haut, le sous-texte est étonnamment subversif pour une prod’ Disney, avec quelques saillies un peu gonflées (même si une dénonciation du pouvoir de l’argent avec 250 millions de dollars dans la poche pour faire son film, ça peut faire sourire, hein, mais l’entreprise semble sincère).

Je ne reviens pas sur la thématique du justicier masqué, Artemus évoque très bien tout ça dans son billet (tout au plus pourrais-je ajouter que le duo de justiciers où le sidekick est proéminent rappelle un peu la dynamique du « Green Hornet »), et Jim revient très à propos sur la portée « méta / commentaire du genre » du film, avec une superbe idée en intro : le petit enfant masqué visitant l’expo Wild West se retrouve en fait devant un écran de cinéma figuré, qui s’anime « pour de vrai » devant lui, un peu à la « Last Action Hero ».
C’est très beau et ça autorise en effet plusieurs lectures du film (Tonto fantasme-t-l un passé qui n’a jamais eu lieu, ment-il pour épater la galerie, est-il sincère, est-il timbré, etc…).

En termes de pure mise en scène, Verbinski élève considérablement son niveau de jeu, avec une fluidité et une lisibilité dans les scènes d’action qui fait plaisir à voir, le climax ferroviaire est à ce titre un modèle du genre, véritable rollercoaster pelliculé. Verbinski n’est pas encore McTiernan ou Spielberg, mais il est très impressionnant quand même.
Tout ça est redoublé de trucs plus subtils et qui constituent de pures idées de cinéma, comme cette façon de « lier » littéralement les persos entre eux (le foulard entre le héros et sa belle, et les chaînes entre Tonto et le Lone Ranger dès le début, qui figurent leur destin commun). Je n’en attendais en fait pas tant de ce cinéaste, qui fait oeuvre de modestie en plus (c’est toujours plaisant) en assumant dès les plans d’ouverture la nature foraine et ludique de son projet, ce qui ne rend que plus étonnante la richesse dont il fait la démonstration par ailleurs…

Deux trois fautes de goût quand même à signaler, comme une ou deux vannes basses du front (le cheval se siffle une bière et rôte bruyamment, je suis mort de rire), et une flopée de lapins carnivores semblant sortir du « Sacré Graal » des Monty Pythons, complètement à côté de la plaque en plus de ruiner l’ambiguïté de bon aloi qui règne par ailleurs sur la part surnaturelle des évènements. Rien de trop grave quand même.

Un mot sur Johnny Depp : c’est un acteur que j’aime beaucoup mais qui est assez inégal, son non-jeu occasionnel pouvant au choix se prêter parfaitement aux projets sur lesquels il travaille ou au contraire se révéler très frustrant, quand à l’inverse il ne cabotine pas comme un gougnafier (les « Pirates… » évidemment).
Il se montre ici très drôle et très touchant, composant un pur personnage burlesque, et rendant un magnifique hommage à Chaplin sur la fin…

Assez impressionnant tout ça, au final. Une sorte d’idéal de blockbuster ludique et riche, comme on n’en fait plus des masses.

Non mais les gars…c’est une vaste plaisanterie ces commentaires là?!
On parle bien de la même daube indigeste qui n’a RIEN a voir avec le comics dont elle est soit disant adaptée, qui aligne les scènes pseudo comiques lourdingues et la violence gratuites, avec des acteurs qui se demandent ce qu’ils font là, Johnny le vendu Depp en tête!?!
Je comprends plus rien a rien moi…

je me suis acheté le blu ray sous l’insistance de mon fils qui voulait à tout prix le voir. comme je l’en avais privé au cinoche j’ai fini par céder et je suis comme Photo,j’ai trouvé ça vachement bien.
et j’en étais le 1er surpris

Moi aussi, j’ai trouvé ça vachement bien, et plus encore :

[quote=« artemus dada »]

, un excellent film à tout point de vue.

Je propose quelques arguments en faveur de mon impression sur le film dans ce billet, j’y développe aussi une théorie sur les raisons qui ont permis l’éclosion du super-héros aux U.S.A et nulle part ailleurs.

Bonne lecture aux visiteurs aventureux, et n’hésitez pas à commenter. :wink:[/quote]

Et en quoi ce film n’a-t-il rien à voir avec les *comics * ?
Pour ma part je crois que j’ai lu les versions françaises par Sagédition je crois, et j’en garde un souvenir assez flou (au demeurant ce personnage est d’abord apparu à la radio).

[quote=« artemus dada »]
Et en quoi ce film n’a-t-il rien à voir avec les *comics * ?
Pour ma part je crois que j’ai lu les versions françaises par Sagédition je crois, et j’en garde un souvenir assez flou (au demeurant ce personnage est d’abord apparu à la radio).[/quote]

Dans le comics les deux héros ne sont pas des guignols… :unamused:

[quote=« silverfab »]

[quote=« artemus dada »]
Et en quoi ce film n’a-t-il rien à voir avec les *comics *[/quote]

?
Pour ma part je crois que j’ai lu les versions françaises par Sagédition je crois, et j’en garde un souvenir assez flou (au demeurant ce personnage est d’abord apparu à la radio).

Dans le comics les deux héros ne sont pas des guignols… :unamused:[/quote]

Ma foi, pour ma part je n’ai pas vu deux guignols, ceci expliquant surement cela. :slight_smile:

[quote=« silverfab »]
Dans le comics les deux héros ne sont pas des guignols… :unamused:[/quote]

C’est évidemment une question de point de vue, mais par goût pour le débat, je me lance : je ne comprends pas vraiment moi non plus ta description. Certes, Tonto est un personnage essentiellement vecteur de scènes comiques, mais pas que, et loin de là. Quant au Ranger, à part quelques gags sur sa balourdise de débutant (rendus touchants par le thème du complexe d’infériorité vis-à-vis du frère disparu), sa fonction est vraiment toute autre.
D’autre part, je me demandais : tu ne dis rien sur la mise en scène, ou même le script et son sous-texte plutôt couillu (pour du Disney…). Tu trouves le film tellement faible sur ces points-là ?

Un bon candidat (potentiel) à la succession de Zemeckis, voilà à quoi pourrait prétendre Verbinski s’il continue à être aussi inspiré. Mais un seul bon film ne suffira pas.

Je crains bien que nos amis soient sérieux…

Le personnage est né dans un feuilleton radio des années 1930, avant de passer par les différentes phases habituelles (serials, BD…). Les comic books ne sont qu’une étape, et n’ayant pas écouté les feuilletons radios ni vu les serials, je m’abstiendrais bien d’affirmer que la BD est LA version définitive.
D’autant que, bon, il me semble avoir lu des épisodes en VF chez Sagédition ou chez les Remparts, je sais plus, et c’était très plan plan et sans second degré (et j’ai pas lu non plus les versions récentes).

Parfois, j’en ai l’impression !
:wink:

Trêve de plaisanterie, je crois que le côté commentaire, la mise en abyme, le doute émis par la réalisation sur la véracité des propos rapportés (les lapins carnivores sont un indice pour laisser penser que tout le film est une invention, un fantasme, un mythe…), tout cela est vachement intéressant, parce que ça dépasse la simple réflexion sur la place de l’Indien dans la société (ou même la place de l’Indien dans la fiction) : le film, à mon sens, s’interroge sur la construction d’une nation, sur la manière dont un pays se bâtit en inventant sa légende : que le film s’ouvre sur un « musée » qui ressemble à une foire et s’articule autour de deux séquences clés centrées sur le train, c’est à mon avis pas innocent. Ça nous dit « c’est quoi, vos héros, sinon des vieilles hontes et des vieilles cicatrices qu’on essaie de magnifier et de dédramatiser ? »
Après, le film n’évite pas quelques longueurs, mais je lui trouve l’intelligence de ne pas être franchement cataloguable, de ne pas afficher en gros un discours (genre « je suis un film rigolo et parodique », ou « je suis un film métaphorique à clé » ou « je suis un film qui fait prout-prout sous le bras »). En gros, il n’a pas de gros sabots dans son discours, il n’est pas monobloc, il est plutôt protéiforme, il change de registre régulièrement.
Ça peut expliquer, d’ailleurs, la désaffection du public, hein : c’est un film qui n’a pas marché. Peut-être que les gens qui sont allés le voir y collaient déjà une étiquette, et comme il n’en a aucune, ou bien il en a plusieurs, hé bien ça surprend.
Moi, je l’ai regardé en deux fois. Je ne sais pas si, en salles, j’aurais été si réceptif. Mais je sais qu’il m’a fallu du temps, c’est un film à la fois rugueux et pas facile à appréhender, sous ses airs de divertissements montagnes russes.

Jim

[quote=« Photonik »] et son sous-texte plutôt couillu (pour du Disney…). Tu trouves le film tellement faible sur ces points-là ?
[/quote]

Voilà ce que j’en disais après le Fab’ d’Argent :

[quote=« soyouz »]Ouaip, un peu d’accord avec cette dernière analyse (sans être aussi excessif). C’est comique, mais pas hilarant (en gros, j’ai pas ri … éventuellement souri), et ça manque de rythme ! (même si les scènes du train ne sont pas mal).
Après, je me demande si à la radio ou dans les Bd, le Lone Ranger reste toujours en mode Clark kent avec son masque !

Un film du dimanche soir en ayant les neurones déconnectés !

Après, oui, y a des trognes, oui y a un message. mais ce message, j’ai l’impression qu’il est inversement proportionnel au message des westerns de John Wayne et au final, c’est exagéré (comme si les américains s’excusaient. je pense qu’il y a mieux à faire que des films, m’enfin, c’est mieux que rien …). Et puis les industriels n’ont décidément pas bonne presse en ce moment (je ne sais plus où j’ai vu ça dernièrement aussi). Bon certes, c’est un vrai vilain, mais quand bien même, le parallèle est vite fait ! (et les chinois étaient déjà un main d’oeuvre peu coûteuse et travailleuse !)[/quote]

[quote=« Photonik »]

[quote=« silverfab »]
Dans le comics les deux héros ne sont pas des guignols… :unamused:[/quote]

C’est évidemment une question de point de vue, mais par goût pour le débat, je me lance : je ne comprends pas vraiment moi non plus ta description. Certes, Tonto est un personnage essentiellement vecteur de scènes comiques, mais pas que, et loin de là. [/quote]

Clairement : c’est un personnage riche d’émotion.
Des émotions qui appartiennent à un individu, mais aussi à un archétype, à une rare, à une société…

Et le fait qu’un Indien soit joué par un Blanc le visage plâtré de maquillage rajoute encore à la dimension factice de l’ensemble : le héros a un masque, son acolyte est maquillé, le récit commence sur une scène… Bref, ce sont des acteurs, qui nous jouent une tragi-comédie.

J’ai revu récemment le King-Kong de Peter Jackson récemment, et je suis toujours saisi par la métaphore du spectacle (les tyrannosaures qui font du trapèze, je l’ai déjà dit, c’est Jackson en Monsieur Loyal qui nous crie « non mesdames et messieurs, ce n’est pas UN tyrannosaure que nous vous offrons, ce n’est pas DEUX tyrannosaures que nous vous offrons, c’est bien TROIS tyrannosaures que nous vous offrons »… mais il faut aussi penser au patinage artistique à Central Park, au spectacle de claquettes dans le temple effondré, au scénariste en cage…), métaphore qui me semble être le véritable intérêt de l’entreprise même de ce remake (bon, j’adore le film, mais c’est vrai qu’un bon remake se doit d’apporter un angle de vue intéressant, si je puis dire en parlant de ce film…).
Et je crois que le Lone Ranger tient un discours voisin, mais sans doute plus désabusé, plus triste. L’ouverture sur la reconstitution de l’habitat de l’Indien, ça en dit long sur ce que sera le film, sur ce qu’il va nous dire. Je ne l’ai pas vu autant de fois que le King Kong, mais je crois qu’ils nous parlent de choses voisines, et notamment du statut de la fiction et de la condition des auteurs.

Hé, c’est pas con comme comparaison, tudieu : réflexion sur ce qu’on peut faire, exploitation des outils, mais aussi discours sur la construction d’un imaginaire et sur un patrimoine culturel…

Jim

Exactement.
Il n’est d’ailleurs à mon sens pas innocent que le film fasse un petit clin d’oeil ou deux (je ne les ai plus en tête, mais ça m’a semblé évident durant mon visionnage…) au troisième volet de « Retour vers le Futur », peut-être le moins bon des trois, mais qui poussait plus loin la logique de monstration des fondations de l’Amérique des années 80 (période du film), en décalant le cadre de l’action depuis les années 50 jusqu’aux années western.
Il manque certes encore la maëstria indéniable de storyteller propre à Zemeckis à notre ami Verbinski, mais « Lone Ranger » aspire à ce type d’idéal de film grand public, il me semble.

Et comme disait Godard, on ne mesure pas la santé du cinéma au niveau des chefs-d’oeuvre qu’il produit, mais au niveau moyen des films (« je ferais des meilleurs films si Claude Zidi faisait aussi des meilleurs films », disait-il en substance). Le retour des blockbusters pas cons sans forcément confiner au chef-d’oeuvre me semble donc une excellente nouvelle…

[quote=« silverfab »]Encore un film sur lequel on ne va pas être d’accord! J’ai amené les jeunes du taff le voir cet aprèm, et, si eux (13 ans en moyenne) ont plutôt aimé, au bout d’une heure trente j’ai commencé à regarder la montre en priant pour que cet interminable baudruche qui hésite tout le long entre l’hommage à tout le genre, le film chewing gum à la Pirates des Caraïbes et le buddy movie se termine au plus vite! Des lacunes impardonnables dans le rythme, des acteurs qui se demandent s’ils sont bien dans une prod Disney ou s’ils peuvent se lâcher un peu, une B.O lambda désolante tellement elle est téléphonée, bref j’en suis sorti avec un mal de tête carabiné et encore un peu plus d’amertume envers ce cabochard de Depp.

Concernant la remarque sur le personnage de comics, c’estp également un des trucs qui m’a gonflé’ le film fait plus penser à l’esprit Les Mystères de l’Ouest qu’au Lone Ranger, qui serait plus dans la lignée Batman au far West finalement!
Amusant, je viens de retrouver ce que j’en disais (du comics comme du film) y a un an et demi, et j’étais hélas plutôt dans le vrai:

:arrow_right: bobd.over-blog.com/article-b-101891857.html[/quote]

Je m’auto-cite aussi :slight_smile: c’était à la page précédente

Oui, j’avais lu. :wink:
Mais justement, il n’y a rien sur la mise en scène ou la narration (si ce n’est le fait que le rythme est jugé défaillant, mais je crois que tu n’es pas le seul à le trouver…) ou encore le scénar’.

Pour ma part, j’ai beaucoup aimé. Oui, le film est long, peut-être un poil trop long, mais c’était également le principal reproche que je pouvais faire aux Pirates des Caraïbes de Verbinski…généreux dans le spectacle tout en oubliant de trancher dans le vif dans les scènes les plus dispensables. Mais à part ça, j’ai apprécié la narration assez judicieuse, cet aspect « conte » souligné dans quelques commentaires plus haut, qui fait qu’on peut s’interroger sur le récit de Tonto tout en se laissant porter par son côté légende (et comme on dit, si la légende est plus belle que la réalité, imprimez la légende).
Le duo de héros, tour à tour drôle et touchant, est bien caractérisé et révèle tout au long du film des failles qui les enrichissent. La galerie de personnages secondaires ne manque pas d’acteurs solides et de gueules bien adaptées au genre western.
Et surtout, les deux grandes scènes d’action qui ouvrent et ferment le long métrage sont deux moments de spectacle jubilatoires, menés au son d’une cavalcade effrénée, bourrés d’idées de mise en scène savoureuses.
Bref, un blockbuster qui évite la bourrinade de nombreuses productions de ce genre et qui se révèle tour à tour amusant, palpitant, parfois un peu frustrant mais pas bête du tout. Très bien, donc…

… comme John Carter ou Tomorrowland.
Des échecs au box-office, aussi.

J’ai trouvé Twomorrowland difficile à regarder à la revoyure. Mais John Carter, je l’aime toujours autant. Et effectivement, quand un blockbuster essaie d’être intelligent (et y parvient), ça ne semble pas séduire.

Jim