Ouaip, c’est ce qui était prévu à l’origine. Mais le tournage a connu quelques problèmes (c’est toute l’histoire de la série), Miller a retourné des scènes en 2013 et le studio lui a laissé plus de temps pour peaufiner le film.
Ces premiers visuels donnent envie en tout cas…
Si j’ai bien compris, si on oublie les retards pour causes d’intempéries et le reste, Miller était satisfait de ce qu’il a tourné il y a deux ans. Mais à tout hasard, il a demandé quelques « retakes » à la production (ce n’est donc pas la production qui a demandé les reshoots en question, ce qui pue pour le film et son réalisateur en général), ce qui lui a immédiatement été accordé à la vue d’un montage de travail déjà très convaincant (source : le Mad du mois). J’ai l’impression que ça sent très bon cette affaire.
entièrement convaincu visuellement.
Ah ouais, quand même.
Bon, j’ai l’impression de voir un remake déguisé du deuxième volet et rien d’autre, j’attends la bonne surprise (et les collines rocailleuses ou la tempête de sable n’en sont pas réellement). Mais déjà, visuellement, ça tabasse.
Jim
Putain, j’en crois à peine mes yeux. Miller, t’es un grand malade !!
Ouais, y a longtemps qu’une BA ne m’avait pas donne autant envie !
Bande annonce qui tien la route, reste à espérer qu’ils ne bousillent pas ENCORE un grand classique
Pas sur que Miller salisse lui-même son bébé.
ça donne sacrément envie et c’est joli. ça n’a pas de lien avec les 3 opus précédents ?
Je crois que c’est une suite directe du premier opus, pas tout à fait un reboot mais un peu quand même. Un reboot à partir du deux en quelque sorte, ce qui me semble pas mal du tout comme idée, d’ailleurs, dans le cadre de cette franchise…
ça me fera le même effet de prime abord, car je trouve (à tort peut être) que l’ambiance, l’univers et le décor sont quand même bien différents entre le 1er et le 2ème.
Non, pas à tort, les deux films sont vraiment différents, à tel point qu’on n’a pas vraiment besoin du 1 pour voir le 2, et même pas du tout besoin. Ce qui n’enlève rien de l’intérêt du premier volet, hein (même si je trouve comme beaucoup le deuxième très supérieur).
Pour se rendre compte pleinement du côté « révolutionnaire » du premier, fallait quand même le voir à l’époque, je crois. Parce que Miller s’est quand même bien fait piller par la suite…
[quote=« Photonik »]
Pour se rendre compte pleinement du côté « révolutionnaire » du premier, fallait quand même le voir à l’époque, je crois. Parce que Miller s’est quand même bien fait piller par la suite…[/quote]
Sauf que je trouve que ça va rarement aussi loin que lui (la prestation de Gibson peut être). Je l’ai revu il y a deux ans (après un bail) et ça m’a un peu impressionné !
ce que j’apprécie beaucoup dans les trois films c’est leur grandes différences. Chacun propose une belle métaphore de la société des années 80.
Le premier sur la course à la violence entre flics et voyous.
le second où une société d’arien cherche à fuir dans une course folle, celle du pétrole, course qu’elle a elle même déclenché, poursuivi par tout ce qui peut contrarier une belle société homogène de blond et qui ne devra son salut qu’à un brin et un handicapé.
Le troisième, adoptant le point de vue des enfants et portant sur l’impossible héritage dans une société moderne vouée aux divertissements les plus violents
Si comme beaucoup, le 2 a longtemps eu ma préférence, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Je les prends vraiment comme trois opus distincts se complétant très bien les uns les autres.
D’une certaine manière, le 2 aussi privilégie le point de vue des enfants, puisqu’on découvre à la fin que le narrateur est en fait l’enfant sauvage, bien des années après.
Pour ce qui est du sous-texte du 2, j’avais lu un papier (de je sais plus qui : peut-être Jean-Pierre Dionnet ?) qui le présentait comme le combat des hippies contre les punks après la chute de la société, arbitré par un flic cramé…
J’aime bien cette interprétation, pas tendre avec les hippies, du reste.
hippies je sais pas.
Pour moi c’est la lutte de l’Amérique blanche contre tout ce qu’elle perçoit comme marginale et agressif : amour, libre, homosexualité, marginaux en tout genre.
Elle s’enfuit avec son pétrole dans une course folle vers le soleil, les plages et sa belle vie fantasmée.
Les wasp contre le reste du monde qui ne sauraient se salir les mains, ni dans la mécanique (le mécano handicapé brin) ni dans la violence (max, brin lui aussi)
J’aime bien ta grille de lecture.
Mais j’élargirais, sans se restreindre à l’Amérique. Après tout, Miller est australien : peut-être vise-t-il l’occident en général, lui qui s’est intéressé à la confrontation entre ancien et nouveau monde dans son pays d’origine.
Ce qui plaide en la faveur de ton point de vue, c’est que les hordes punks, par touches subtiles, ne sont pas dépeintes comme des représentations du mal univoques et caricaturales. Il y a l’amant de Zed, en effet, mais surtout Humungus, et son discours plutôt mesuré (où il dit un truc genre « nous avons tous tant perdu » ; cf. la fameuse photo noir et blanc qui orne le coffret où il range son arme fétiche…).
Par « hippies », on devrait peut-être entendre « new age », en fait (les costumes un brin raëliens).
D’un strict point de vue kiffage, le deuxième est inégalable et inégalé. Et emporte chez moi aussi la préférence.
Mais le premier a une charge politique incroyable (la privatisation et de là la déliquescence des pouvoirs publiques, rien que ça, mais aussi la vision d’un tissu urbain bouffé à l’acide, avec des infrastructures qui s’émiettent, laissant la société dans l’état d’une sorte de XIXe siècle avec des voitures, quoi… Là, l’utilisation du décor australien est prodigieux).
Et en plus du discours politique, c’est l’un de ces films qui présente toute l’inanité de la vengeance, tout le vide. Un peu comme le True Grit des frangins Coen ou le récent Sabotage où figure Schwarzenegger, Mad Max laisse le héros dans son vide intérieur, dans le fameux « et maintenant, que vais-je faire ? », d’autant plus percutant que Miller a filmé Gibson dans une scène de douleur muette assez poignante.
L’air de rien, c’est quand même un film prodigieux, d’une richesse insondable.
Jim