REALISATEUR & SCENARISTE
John Lafia
DISTRIBUTION
Ally Sheedy, Lance Henriksen, Frederic Lehne, Robert Costanzo…
INFOS
Long métrage américain
Genre : horreur
Titre original : Man’s Best Friend
Année de production : 1993
La journaliste Lori Tanner et sa cadreuse Annie pénètrent par effraction dans un laboratoire suspecté de pratiquer des expériences sur des animaux. Avant d’être repérées, les deux femmes libèrent Max, un dogue du Tibet. Lori se prend d’affection pour le toutou et le ramène chez elle. Max est adorable et affectueux quand sa nouvelle maîtresse est là…mais quand elle s’éloigne pour son travail, il sème le chaos dans le voisinage. Car comme le souligne l’accroche du film : « La nature l’a créé. La science l’a amélioré. Mais personne ne peut le contrôler ».
Max, le meilleur ami de l’homme est le troisième long métrage dirigé par John Lafia, décédé en début d’année et principalement connu pour sa participation aux débuts de la franchise Chucky (il a co-écrit le premier film, Jeu d’Enfant, et réalisé sa très correcte suite, Chucky, la Poupée de Sang). Aux origines du projet, Max devait être un cyborg, une sorte de Terminator canin. Comme le budget ne le permettait pas, Lafia est passé à un chien génétiquement modifié par un « Dr Frankenstein » campé par le très bon Lance Henriksen.
Pour une histoire sur un chien tueur, Max, le meilleur ami de l’homme manque tout de même dans un premier temps de mordant. On est loin de l’intensité d’un Cujo par exemple. Les différentes démonstrations de ce que peut faire Max suite aux manipulations dont il a été l’objet (son ADN a été croisé avec celui de plusieurs animaux…mais je me demande quand même pourquoi ce bon Docteur a eu l’idée de lui faire pisser de l’acide) enchaînent les scènes amusantes et délirantes qui frisent parfois le comique involontaire (le « viol de Lassie »)…
Si Max est assez léger niveau horreur, le rythme est soutenu et le suspense plus tendu quand le chien devient malgré lui incontrôlable. Mais Max n’est pas le personnage le plus monstrueux…le scénariste insiste bien sur les méthodes douteuses du scientifique et le comportement de certains protagonistes secondaires comme les agents de fourrière (deux gros idiots) et le propriétaire de la casse, un être détestable qui maltraite les animaux (il n’aurait pas du croiser le chemin de Max, celui-là).
Bonne petite série B malgré ses défauts, Max, le meilleur ami de l’homme bénéfice aussi de trucages convaincants qui alternent les véritables dogues du Tibet très bien dressés (six ont été nécessaires pour jouer Max) et les animatroniques créés par le doué Kevin Yagher, qui a notamment travaillé sur les séries Chucky et Freddy.
Quant à l’idée du « chien-cyborg », elle a été récupérée par Brian Yuzna pour son Rottweiler (à la très mauvaise réputation) en 2004.