A la frontière du réel et de l’imaginaire, un hommage aux maîtres de la BD américaine
Steve Ditko, Jack Kirby, Wally Wood, Will Eisner, Richard Corben… autant de figures incontournables du comics qui ont contribué à forger l’univers de la bande dessinée mondiale et dont l’œuvre, de génération en génération, continue d’habiter et d’alimenter les imaginaires.
Sergio Ponchione leur adresse avec Memorabilia une déclaration passionnée et nous raconte son quotidien, oscillant constamment et savamment entre réalité et rêve éveillé.
Une ode à la bande dessinée qui en ravira tous les amateurs.
Memorabiliade Sergio Ponchione
Traduit de l’italien par Laurent Lombard
Couverture cartonnée, 22 x 30 cm, 56 pages couleur
EAN 9782369120438
PVP 19 euros
Presse
« Sergio Ponchione surveille le merveilleux comme le lait sur le feu dans son récit, ni trop, ni trop peu, sans niaiserie. » Les Cahiers de la BD
« Une narration originale et poétique. » L’Avis des Bulles
« Avec modestie et respect, le propos intime parle de ce qui marque à jamais le lecteur. » Psikopat
Ah purée, je suis passé à côté (pas au sens littéral, hein : je m’en voudrais encore plus). J’ai le bouquin en fichier numérique VO sur un ordi, mais l’avoir sur papier me plairait bien. Je file me renseigner au plus vite !
Donc, il s’agit de la version française de DKV. Sauf que c’est une version longue. En effet, je ne me souvenais pas de la présence d’Eisner et de Corben dans le récit, mais je mettais ça sur ma mauvaise mémoire et j’avais la flemme d’aller regarder sur un de mes disques externes ce qu’il en était.
Dans le bouquin, une petite précision nous informe que les 27 premières pages de Memorabilia ont déjà connu une publication en 2013 dans DKV. Donc, il s’agit là d’une « version longue », en quelque sorte.
Un rapide premier survol me donne à penser que le lettrage est plutôt sympa et la traduction correcte. Je vais lire ça tranquillement à l’occasion.
Très sympathique.
Certes, je connaissais la partie qui englobait Ditko, Kirby et Wood, mais j’ai découvert, à la lecture d’hier soir, celle qui couvre Eisner et Corben, et ça reste dans la lignée.
La rupture entre les deux parties, séparées apparemment de quelques années, est marquée dans le récit (saut temporel dans la vie du héros narrateur). On voit bien que la première partie s’articulait entre une intro et une conclusion qui se répondait en symétrie, de sorte que la deuxième partie, si elle est accolée directement, fonctionne comme une sorte de « suite ».
La force du récit est de mettre en résonance le contenu et le contenant. Ponchione s’évertue, avec succès globalement, à organiser des planches qui reprennent les forces graphiques des auteurs qu’il évoque. En gros, c’est « à la manière de » (pour Wood, il choisit le récit illustré à la première personne, par exemple). Et ça fonctionne assez bien (notamment dans le cas de Corben, le mariage semble d’une évidence biblique).
Plus intéressant encore, les deux parties elles-mêmes ont une tonalité différente, la première tournant autour de l’inspiration de l’auteur, la seconde autour de la nostalgie en tant que moteur. Dès lors, la mise en scène n’est plus la même, et renforce la mise en abyme.
Un bien bel hommage.