MOONTRAP (Robert Dyke)

Science-fiction
Long métrage américain
Réalisé par Robert Dyke
Scénarisé par Tex Ragsdale
Avec Walter Koenig, Bruce Campbell, Leigh Lombardi…
Année de production : 1988

En 1995, deux astronautes en mission en orbite autour de la Lune ne s’attendaient pas à tomber sur l’épave d’un gigantesque vaisseau. Le colonel Grant sort de la navette pour enquêter. Il découvre une sorte de capsule ressemblant à un ballon de rugby et un corps humanoïde momifié. Les deux sont ramenés sur Terre, où une datation affirme que le cadavre est vieux de quatorze mille ans. Pendant que les protagonistes discutent des conséquences possibles de cette révélation, un petit robot sort du « ballon » et se construit un corps cybernétique avec les pièces du laboratoire et les restes du mort. Le cyborg fait des dégâts mais il est aussi très pataud, ce qui précipite sa destruction. Grant et son collègue Ray Tanner obtiennent alors l’autorisation de retourner sur la Lune pour en savoir plus sur ce mystère…

Cette première partie de Moontrap est terriblement mollassonne. Le film a marqué les débuts derrière la caméra de Robert Dyke, un responsable des effets spéciaux à la courte carrière (d’après sa fiche IMDb, il a juste travaillé sur une poignée de productions, dont Evil Dead 2 et Bigfoot et les Henderson). Pour le scénariste Tex Ragsdale, c’est encore plus léger puisque Moontrap (et sa suite tardive en 2017) sont ses seuls crédits. La réalisation du premier est le plus souvent assez plate, le bancal scénario du second ne va pas jusqu’au bout de ses idées et balance quelques rares explications peu convaincantes au détour d’un dialogue.

Série B fauchée (un peu Z sur les bords) bourrée de défauts, Moontrap se montre tout de même un peu plus divertissante dans sa deuxième moitié. Les trucages rudimentaires font sourire (il n’y a qu’à voir les petites poupées et la voiturette miniature utilisées pour les déplacements sur le sol lunaire) et certains passages sont joliment crétins (ils ont même réussi à caser une scène de cul bien gratuite entre Grant et une femme extraterrestre d’apparence humaine découverte en hibernation dans une base lunaire abandonnée (!)…histoire de caser un plan nichons, qu’elle a fort jolis d’ailleurs)…mais même avec les limites visibles de la production, la dernière demi-heure ne manque pas de rebondissements et le final est rondement mené. J’aime bien aussi le look des cyborgs aliens tueurs…

Peu d’acteurs connus au générique à part les deux têtes d’affiches. Le colonel Grant est incarné par Walter « Chekov » Koenig, toujours en vadrouille dans l’espace entre deux Star Trek. Et son ami Ray est campé par Bruce « Ash » Campbell (qui sortait du premier Maniac Cop), au jeu un peu plus sobre qu’à l’accoutumée (à une ou deux exceptions près). Deux sympathiques figures du cinéma de genre hélas desservies par un médiocre doublage français…

Comme je le soulignais plus haut, Moontrap a eu droit à une suite presque 30 ans plus tard, par les mêmes auteurs…un deuxième chapitre qui ne s’imposait pas vraiment et qui se traîne une jolie réputation de catastrophe industrielle par les rares personnes qui l’ont vu…

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La sortie de Moontrap a été accompagnée par une adaptation en comic-book chez le petit éditeur Caliber Comics. Par Tex Ragsdale, le scénariste du film, et le dessinateur Gary Kwapisz.

Aperçu :

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Article au sommaire du comic-book de Caliber :

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