MUSTANG #1-313

Discutez de Mustang.

En cherchant différents trucs hier, je suis tombé sur cette entrée du blog de François Corteggiani, consacrée à Zagor (personnage qui apparaissait dans le sommaire de Mustang vers les dernières années du titre).

Il y explique que la rédaction de Bonelli lui a proposé d’écrire des scénarios pour Tex, Mister No et Zagor. Rien de tout cela n’a vu le jour à cause de pressions internes de la part d’un scénariste maison, mais il nous montre cependant les storyboards du début de son épisode de Zagor (sa méthode habituelle consistant à dessiner en mode « gros nez » les actions).

Jim

Très intéressant !

Et comme le Captain Swing, Zagor a été adapté au cinéma de manière non officielle par nos amis turcs. Deux longs métrages sont sortis en 1971.

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C’est une vraie mine d’or, son blog, au passage. Dommage qu’il l’ait fermé il y a quelques années (même s’il en a expliqué rapidement les raisons). J’allais régulièrement y faire un tour.

Que n’ont-ils pas adapté ?

Tori.

Farpaitement.

Jim

Tiens, je l’avais oubliée, celle-là… mais en juillet 1999, soit il y a vingt ans et un mois, paraissait la première couverture inédite depuis bien longtemps sur Mustang. C’était le début d’une nouvelle ère pour les petits formats de Semic, et c’était pour moi l’occasion de voir l’une des nombreuses illustrations que j’avais réalisées autour de Tex Willer, avoir les honneurs d’une publication.

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Et sur celle-ci, je reconnais une inspiration qui était importante pour moi à l’époque, celle de Jean-Yves Mitton (je ne sais pas trop si ça se voit encore).

Jim

Il y a vingt ans paraissait Mustang #281, avec là encore une couverture signée par votre serviteur et mettant en scène l’inévitable Tex Willer, héros de western italiens édités par Bonelli.

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Jim

Sur celle-ci, je trouve qu’on reconnais plus ton style que sur la précédente. La façon dont tu dessines les visages, par exemple…

Peut-être.
J’y vois aussi des faiblesses et des erreurs qui, effectivement, me sont toutes personnelles !
:wink:

Jim

Oui, mais tu étais jeune…^^
Après honnêtement, j’ai toujours été partagé à l’époque sur tes dessins. Bon, on a déjà parlé de la rencontre Zembla/Ozark, on ne va pas y revenir mais ce que j’ai préféré, c’est certaines de tes histoires courtes (tu as fait des trucs plus sombres, polar et S.F.), avec des cases plus détaillées et un encrage un peu plus « gras ». C’était vraiment bien, avec le format court bien maîtrisé. Tu as aussi dessiné quelques petits épisodes de Dragut qui m’ont un peu moins convaincu par contre, malgré quelques bons designs dans les décors et les créatures (avec une chtite influence lovecraftienne si je me rappelle bien)…

J’ai à peu près le même avis.
Y a des récits que j’ai réalisés à mon rythme dans une perspective d’album, soit des trucs destinés à des anthologies, soit des séquences pour des dossiers de présentation… Il y a un récit post-apo, surtitré « Les Contes de la terre brûlée », qui est en fait un remontage de planches dessinées en 1997 pour un album chez Soleil, qui n’a jamais vu le jour. Je faisais une planche en deux jours à l’époque, peinard. J’ai dessiné un récit de vampire écrit par Alex Nikolavitch en prévision d’une anthologie, et qui a été refusée (ou bien le bouquin a été annulé, je sais plus). Et pareil, je prenais mon temps. Le Zembla / Ozark, je faisais une planche par jour, parfois plus, et je voulais imiter le style kirbyen et je n’y parvenais pas. Le Dragut, je l’aime bien, mais là aussi je voulais jouer l’épure, et en fait j’avais du mal (et je crois me souvenir que les délais étaient un peu courts).
Y a peut-être aussi un rapport au format : les meilleures planches que j’ai faites ont été dessinées, en gros, pour de l’album, donc sur du A3. Et les moins bonnes ont été pensées sur du A4 pour les pockets. Mais c’était peut-être une erreur à la base. J’aurais peut-être dû rester en grand format, afin que la réduction masque davantage les vides, les erreurs. J’ai pensé gagner du temps, mais je ne pense pas que ça soit le cas.

Jim

Il y a vingt ans sortait Mustang #283, avec en couverture une illustration dessinée par votre serviteur et mise en couleur par Sullivan Dudouit. Tex Willer, sans son chapeau, sur fond de crépuscule de l’Ouest sauvage.

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Les couvertures « nouvelles » étaient lancées, et plein d’autres illustrateurs allaient se frotter à l’exercice : Aleksi Briclot, Patrice Lesparre, Jean-Jacques Dzialowski, Christophe Malgrain, Mauricet, Jean-Marc Arden, Fred Grivaud, Patrick Dumas, Ronaldo Graça, Alain Henriet, Denis Bodart et tellement d’autres dont Tanino Liberatore. Pour ma part, j’allais en faire une ou deux par la suite, encore, mais mon activité allait progressivement se recentrer sur le scénario.

Jim

Je suis en train de finaliser un court texte qui va aller dans une espèce de « mook » consacré à Mustang. Du moins c’est ce que j’en conclus, puisqu’on m’a demandé d’évoquer mes souvenirs de la période « sup’héros ».

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Quand j’en sais plus, je vous en reparle.

Jim

Et puis, j’ai oublié d’en parler à l’époque (en mars : je crois qu’on était tous un peu préoccupés par autre chose), mais il y a donc vingt ans et cinq mois paraissait Mustang #288, dont j’ai eu l’honneur de faire la couverture, avec Martin Mystère en vedette.

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Jim

Mustang !
Recréation de la fameuse couverture de Mustang 54 dessinée en 1980 par Jean-Yves Mitton.

Ce numéro 54 marquait le tournant jusqu’alors Western de cette revue jeunesse des éditions Lug (Stange, Titans, Nova, Spidey, etc.)… vers le genre super-héros, et introduisait du même coup, 3 séries de super-héros, 100% Made in France (Photonik, Mikros et Ozark), dans le sillage des séries Marvel qui cartonnaient alors en kiosque, et comme jamais depuis.

Une couv très symbolique donc.

Format A3, carton noir, acrylique pour le fond et Poscas.
Dernière commission de cette mini-série, calée dans mon planning entre la fin du tome 2 de Fox-Boy, et la finalisation du tome 3

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Appropriation culturelle

Validisme

Heteronormativité.

Triste époque !

C’est pas possible, t’es prof de philo, toi ? Un truc du même tonneau ?

Oui, fais-lui avouer ses noirs secrets.

Jim

Pire, je suis sur Twitter !

Si tous les twittos utilisaient ces mots, ça se saurait !