Les Moutons Électriques ont eu la gentillesse de me donner un exemplaire, que j’ai feuilleté avec gourmandise à l’hôtel lors de la Lyon Geek Convention. Il est pas mal du tout, ce bouquin. L’iconographie est soignée, ouvrant notamment les carnets de croquis de l’auteur aux lecteurs. Vraiment très chouette.
Je le prendrai bientôt, ça devrait être intéressant et assez différent des autres ouvrages de la collection, vu qu’on s’intéresse ici à un mangaka. Et de surcroît, un mangaka, qui n’a pas 50 séries à son actif, donc au sujet duquel il est plus facile de mettre en avant les tics d’écriture
Perso, si je trouve qu’URASAWA fait du bon boulot, je trouve que c’est toujours un peu la même chose et je ne suis pas forcément plus fan que ça de l’auteur… sauf sur le début de Billy Bat que j’ai trouvé exceptionnel (surtout que l’intrigue repose sur un discours méta-fictionnel assez intéressant, avec une belle exploitation d’un personnage de BD brisant le 4e mur…) ! Je pense en tous cas que cet essai devrait être une très bonne lecture
Le 46ème podcast de Yatta est entièrement dédié à Naoki Urasawa et à son travail, et Alexis Orsini y est invité pour parler de sa monographie récemment sortie chez les moutons électriques. A écouter soit ici ou là via itunes.
L’émission propose aussi un entretien avec Leiji Matsumoto, mais aucun sujet déjà ouvert ne semble approprié pour y coller l’info (c’est peut-être différent dans la partie site, mais je n’y fous jamais les pieds).
Plus intéressant, un des auteurs d’Anne Frank au pays du manga évoque l’étonnante perception du Journal d’Anne Frank au Japon.
Naoki Urasawa : L’air du temps va bientôt être mis en arrêt de commercialisation par l’éditeur. Pour ceux qui voulaient acquérir le livre sans l’avoir encore fait, ça risque d’être très difficile dans peu de temps.
C’est un terme qui n’est jamais utilisé par les éditeurs de comics ? Dans le monde du manga, les arrêts de commercialisation sont légions et le terme parfaitement connu. On sait que quand un titre passe en arrêt de comm’, cela va devenir difficile de se le procurer.
Oui, je comprends ce que veut dire « arrêt de commercialisation », ma question est qu’est-ce que ça veut dire dans le sens : "qu’est-ce qui peut pousser un éditeur à faire ça ?
Quand les ventes ne sont plus là.
Le stockage coûte cher.
Quand il s’agit d’une oeuvre traduite, l’éditeur ne renouvelle pas les droits d’exploitation, mais pour un ouvrage français, il doit pouvoir (en fonction du contrat avec les auteurs) le faire quand il le souhaite.
Arrêt de commercialisation ne signifie pas que les libraires ne peuvent plus le vendre, mais qu’ils ne pourront plus en avoir, et qu’ils ont donc une possibilité exceptionnelle de retour de leurs exemplaires en stock (habituellement, les retours ne sont autorisés que sur des volumes reçus à la nouveauté, et seulement pendant une durée déterminée (en général 1 an après la parution)).
Tori.
Edit : concernant les deux premiers points, Benoît a été plus rapide que moi… J’ajouterais juste que la répercussion du coût du stockage pour un petit éditeur peut être plus importante que pour un gros éditeur, surtout s’il y a eu un tirage trop important sur un volume.