Secret Warriors, ce n’est pas de Hickman ?
Oui, donc on ne peut pas tout mettre sur Bendis (même si je n’ai pas souvenir que ce soit mauvais)
C’est pour cela que j’hésitais. Après vérification je parlais de Secret Invasion que j’avais trouvé véritablement ABOMINABLE : Bordélique à souhait dans sa mise en scène, aucune émotion dans le récit, de la baston sans intérêt. Tu parle d’une invasion secrète …
Parce que c’est de la merde.
C’est mieux résumé ici :
Le reste est pareil.
Jim
Le reste de ce que j’ai lu en Must Have était certes léger mais jamais bordélique ou lourd … Des exceptions ?
Attends, je cherche …
J’en vois pas. J’ai tout lu et c’est un calvaire sans nom. Ouais, y a par-ci par-là quelques épisodes qui sont « pas si mal », mais en général, pouah.
Comme ils disaient dans Scarce : « Achetez… par la fenêtre ! »
Jim
D’accord … Bon bah dommage mais cela fera des économies !
Je crois qu’il s’en sortait pas trop mal quand ses séries étaient intégrées dans des Evènements qu’il ne gérait pas. Donc, vers la fin de sa presta, si je ne me trompe pas. Mais c’est peut être aussi parce que souvent, y avait qu’un perso qui était utilisé.
Tout le monde ne pense pas cela.
Tu as à faire au lobby antibendis là.
À la hauteur de Secret Invasion (je crois) il a fait une série d’épisodes stand-alone chacun dessiné par un illustrateur différent : ça se lisait. Vers la fin de sa prestation, quand il range les jouets et recrée une équipe qui ressemble à des Vengeurs (et pas à une amicale de Défenseurs dépressifs), et notamment ramène Janet, c’est pas désagréable non plus. Mais dans l’ensemble, sur la masse, y a en gros rien de formidable.
Pour ma part, quand il a commencé, j’étais assez fan de son boulot. J’avais adoré ses trucs en noir & blanc chez les indés, j’avais été impressionné par une scène dans Torso (qu’il a co-écrit, certes), et j’avais suivi ses Sam & Twitch, qui avaient des qualités, malgré ses fins ratées. J’aimais bien ses Daredevil, malgré quelques scènes de dialogues où il s’écoute écrire, bref j’avais un avis plutôt positif.
Son premier épisode d’Avengers m’a emballé : dialogues sympas et drôles, caractérisation pas bancale, suspense. En gros, l’arc qui boucle la série Avengers, je l’aime bien. Sauf qu’on voit qu’il tire à la ligne, déjà. Mais bon, ça passe bien.
Et puis arrive New Avengers. Et là, tous les défauts me sautent aux yeux : on prend des personnages parce qu’on les aime bien, mais on ne sait pas les écrire ; on étire une action somme toute assez réduite (une évasion) pour en faire des pages et des pages et des épisodes et des épisodes ; on flingue la fin (il conclut un épisode sur un énorme suspense et au numéro suivant il débute avec Steve et Tony qui expliquent comment ils s’en sont sortis, en flash-forward, la fausse bonne idée).
Là, grosse méfiance. Et ça continue : les héros entament un tour du monde pour rencontrer des gens, donc Wolverine se joint au groupe, tout ça. Et ça balance plein d’idées dont il ne fera rien. Et ça traîne. Et toujours pas de groupe, de QG, de mission, de projet.
Et la série commence à partir dans tous les sens. Avec un vilain inutile, mal branlé, déshumanisé. Avec la disparition d’Alpha Flight (allez, j’ai besoin d’une shock value, je sacrifie des personnages que je ne comprends pas plus que ceux que je dis apprécier). Avec une saga traînarde et pseudo-méta où il fait revenir Sentry. Avec Cage qui exige des trucs du groupe, trucs qui seront oubliés dès l’épisode suivant. En gros, pas de suivi, pas de plan, pas de direction. Ou alors, la direction éditoriale… c’est qu’il n’y a pas de direction éditoriale ?
La caractérisation est foireuse. Spider-Man et Spider-Woman se connaissent, depuis longtemps, mais il les écrit comme s’ils se rencontraient pour la première fois. Et personne ne semble moufter. A posteriori, certains fans et commentateurs diront que c’est juste un indice pour annoncer Secret Invasion. Moi, j’y vois surtout un défaut d’écriture, une méconnaissance des personnages et un manque de préparation. En langage technique, cela s’appelle un subplot, et ça, Bendis ne sait pas faire.
Je me souviens que, à l’époque, sur une autre forum (Superpouvoirs), les gens me disaient que j’étais dur, que je ne faisais pas d’effort, qu’il fallait donner sa chance au produit, toutes ces âneries. Et puis, au fil du temps, les rangs des déçus de Bendis ont grossi. Certains n’ont pas aimé sa volonté de réintroduire des bulles de pensée, d’autres l’ont vu arriver sur des séries voisines et s’emmêler les pinceaux, d’autres encore n’ont pas apprécié ses explications a posteriori (sa prestation se conclut sur la révélation de l’éminence grise derrière l’évasion fondatrice, et c’est capillotracté comme c’est pas permis).
Moi, je trouve ça à chier, globalement. C’est trop long, c’est décompressé, c’est mal écrit, c’est mal caractérisé, c’est mou, c’est dilué. C’est aussi rempli d’idées à la con. J’ai voulu y croire plusieurs fois, au tout début, puis à chaque changement de titre, ou avec l’arrivée de Ben Grimm et de Squirrel Girl (la saga avec Agamotto n’est pas désagréable). Mais dans l’ensemble, c’est mal branlé, très long et assez chiant.
Jim
Pareil.
Ça c est l argument 38.
On connaît.
Je te répond avec l argument 13.
Oui mais je n’ai que le même son de cloche :3
Si tu as aimé le rythme de ultimate spiderman, il n y a pas de raison que les avengers te déçoivent de ce côté là.
Je pense encore que ses avengers traitent du propre sentiment d illegitimite de bendis quant à scenariser l equipe.
Ainsi une thématique court sur son run : l hubris de s approprier le nom des vengeurs.
Ainsi l on suivra successivement stark, osborn, luke cage tous cherchant à s accaparer le nom puis echouant du manière ou d une autre à en rester le detenteur, seul cage echappant à la chute en renonçant de lui même à porter le nom.
Ce fil rouge donne une unité bienvenue à la prestation qui peut etre inegale par ailleurs.
Mes preferences vont aux periode post secret invasion, dark reign et heroic age, ainsi qu au retour final d osborn.
Au delà du goût personnel, le run de bendis inaugure une periode historique chez les big two : jusque là, l univers partagé etait un espace où cohabitaient différentes histoires narrees dans les séries. Durant cette periode les rapports entre le temps/histoire et l espace/lieu s inversent. Desormais, l univers partagé sera l histoire et les différentes series deviennent des lieux, des point de vues pour la suivre.
On peut aimer ou non, mais cela est une vraie nouveauté dans le comics de superslip et on ne peut pas la balayer d un simple j aime, j aime pas.
Dans ce nouveau dispositif narratif, les series de bendis jouent un rôle clef en fixant le rythme non d une serie mais d un univers narratif et personnellement, je trouve l évolution assez organique d une phase à l autre.
Pour ce qui est du coeur émotionnel des avengers qui, un temps dans la serie, tournait autour de vision et wanda, puis par exemple pour un run plus court autour du black knight et circé, durant la periode bendis, le rôle est devolu à cage et jessica jones.
Pour le coup, bendis arrive à integrer la qualité dans la description des rapports humain propre à la serie alias à l interieur des avengers vis à vis de tout ce qui concerne le couple. C est une reussite du run, les personnages ayant une vraie évolution, se confrontant pour de vraies raisons, s eloignant puis se rapprochant en fonction de considerations melant à la fois l humain realiste et le super heroique.
Enfin, jim note que bendis ne sait pas utiliser la technique des subplots si utile pour alimenter la dimension feuilletonante du superslip, c est vrai d un côté et faux de l autre.
Vrai, parce qu il n y a pas de subplots à l interieur d un episode, faux parce qu à l echelle de la décompression, il y en a bien, mais consituer d episode entier amorçant des histoires qui ne se poursuivront que bien plus tard, notamment concernant sentry et ultron.
Pas sans defaut, propre à l ecriture de bendis qui se degrade entre dd et avengers, mais qui est du niveau de ses ultimates spiderman, le run de bendis est donc bien un run historique et pas seulement pour son nombre de numéro, mais egalement pour l introduction d une nouvelle forme de narration dans le genre super heroique tant au niveau de la forme, la décompression, qu au niveau editorial, l univers partagé comme histoire continue.
À ce titre, difficile de passer complètement à côté.
Euh … si !
(argument 28)
Une mini-série de trois numéros aurait suffi.
(Ils sont fatiguants, ces scénaristes qui écrivent des comics afin d’éviter de payer un psy…)
Jim
Et ça me coute de l argent au lieu de m en rapporter, en plus !
Tu n’aime pas Tom King toi j’imagine