NOPE (Jordan Peele)

Oh si tu savais… Il y a des communautés aux Etats Unis qui cehrchent à consommer que dans leur communauté, tu as tout une docu série netflix sur ça sur la communauté noire.

Effet générationnel, mais aussi un partage de l’information instantané.
Associé à des réactions rapides et passionnées, ça peut expliquer que les choses aillent vite.
Quand je regarde mon fils, la manière dont il surfe sur l’info, et surtout la quantité qu’il en ingère (tout en faisant un tri sélectif), ça m’épate.

Tout à fait. Mais la question peut se décaler depuis la question raciale vers la question idélogique/politique (la trouille des communistes infiltrés, ou encore l’actuel barouf sur les gauchistes post-modernistes qui minent la société traditionnelle) : le premier « Bodysnatchers » (celui de Don Siegel) évoquait ça, alors que Jack Finner, l’auteur du roman, disait à qui voulait l’entendre que son système métaphorique restait « ouvert » (c’est ce qui en fait la force d’ailleurs).

Bien sûr. Et comme perso je ne suis pas trop pris dans ce type de flux d’infos (j’ai un rapport très faible à la technologie de manière générale), j’ai du mal à évaluer ce type d’effets, et tendance à les sous-estimer.

Le décalage vers l ideologie/politique est quasi systématiquement une rampe de lancement vers l antisemitisme et y trouve son moteur

Lucky you.

Twitter m a fait baisser mon rythme de lecture de livre de façon drastique.

Ça t’apprendra.
Non mais !

Jim

ben oui et non. Il y a un symbolisme en adéquation avec son époque c’est certain et c’est sur ce point que le film est salué. Cependant on ne questionne que peu ses qualité et défauts en tant que film d’horreur et c’est dommageable parce que même si bien usité, ses ressorts ne sont clairement pas nouveau et s’inscrive dans une longue. Chose qu’on a vite tendance à oublier, proclamant de fait le film comme un parangon de l’horreur avec une approche original. Ce qui, je le reconnais, m’exaspère un brin tant il met alors de coté le travail de personne auquel Peele n’arrive pas encore à la cheville. Quand je parle plus haut de Candyman c’est pas anodin. Voila un film incroyablement beau visuellement et musicalement qui s’inscrive dans la mode de l’époque du slasher avec son boogeyman et qui va s’en emparer pour placer ce type de récit dans un contexte géographique et social totalement différent et l’inscrire dans un discours historique, politique et social incroyable.

Le candyman dont tu parle, c est l original ?

Vu que le remake n’est pas encore sorti…

Haha

Yep. Il m’avait déjà beaucoup plu à l’époque de sa sortie et il se bonifie avec le temps. je l’ai revue l’année dernière et, par exemple, la musique de Philip Glass m’a envouté (je crois que c’est vers la même époque où j’ai découvert Koyaanisqatsi). Surtout quand je vois la patine du film comparé à ces contemporain c’est incroyable comment il est magnifique.

Et j’adore comment l’histoire de l’esclavage engendre un mythe horrifique et s’exprime à travers les gethos américain là où les autres slashers sont l’émanation des peurs d’une population bourgeoise de pavillon.

En quoi candyman ne serait pas la projection des wasp américain ?

Un noir couchant avec une blanche, victime du racisme et qui revient se venger, c est une peur wasp, non ?

Tu l’a vu le film ?

Il y a longtemps.

Revois le si tu as l’occasion. A lire ton résumé je pense que t’a du oublié certaines choses :wink:

Ok

Il est d’ailleurs vraiment dommage que son réalisateur, Bernard Rose, n’ait pas eu une carrière si florissante que ça par la suite ; « Paperhouse », qu’il avait réalisé peu de temps avant « Candyman », est aussi un film très envoûtant et très noir, très Neil Gaiman dans l’esprit, et visuellement très intéressant.
Rose venait d’ailleurs du vidéo-clip, avec quelques jolis fleurons en la matière à son actif : voilà qui contrevient à l’idée reçue des clippers qui deviennent systématiquement des cinéastes ineptes…

On commence à avoir un peu ça en France aussi, malheureusement…
Et aux États-Unis, ça ne date pas d’hier…

Tori.

Je ne sais pas si ça ne fait que commencer …