ON L'APPELAIT MILADY (Richard Lester)

Aventures
Long métrage britannique/américain/espagnol/panaméen
Réalisé par Richard Lester
Scénarisé par George MacDonald Fraser, d’après Alexandre Dumas
Avec Michael York, Oliver Reed, Richard Chamberlain, Frank Finlay, Christopher Lee, Charlton Heston, Faye Dunaway, Raquel Welch, Geraldine Chaplin, Simon Ward, Jean-Pierre Cassel, Roy Kinnear…
Titre original : The Four Musketeers
Année de production : 1974

Comme je l’ai mentionné dans mon billet sur Les Trois Mousquetaires, le premier volet du diptyque de Richard Lester, les Salkind, famille de producteurs en activité depuis les années 20, avaient l’intention de sortir leur adaptation de l’oeuvre d’Alexandre Dumas sous la forme d’une superproduction de plus de trois heures avec entracte. Mais lorsqu’ils se sont rendus compte que le temps nécessaire en post-production se réduisait, la décision fut prise de sortir deux films au lieu d’un. Ce qui ne fut pas du goût de la plupart des acteurs et des membres de l’équipe, payés pour un film au lieu de deux (Christopher Lee a été plus diplomate, habitué qu’il était aux salaires pas vraiment exorbitants de ses innombrables bisseries).

Suite à cette situation, le syndicat des acteurs a adopté ce qui a été surnommé la « Salkind Clause », qui certifiait qu’un contrat portant sur un long métrage ne pouvait être étendu à deux sans le consentement des acteurs. Une expérience qui n’a pas dégoûté les Salkind des longs tournages, puisqu’ils se sont ensuite lancés dans la saga Superman à la production mouvementée…

Les premières minutes de On l’appelait Milady ressemblent à ce qui sera fait ensuite sur Superman II. Des images des Trois Mousquetaires défilent pendant le générique et une voix-off (le narrateur est Porthos, joué par Frank Finlay) finit de donner les informations nécessaires avant que l’histoire débute. Les présentations ne sont alors plus nécessaires et on plonge directement dans le conflit qui sert de toile de fond à cette suite, le siège de la cité protestante de la Rochelle. Le Cardinal de Richelieu poursuit ses machinations et organise l’assassinat du Duc de Buckingham, avec l’aide de ses âmes damnées, Milady de Winter et Rochefort…

L’espionne à la chevelure blonde campée par Faye Dunaway a un rôle plus important dans ce deuxième chapitre qui révèle ses liens passés avec Athos. Si Aramis et Porthos restent des personnages peu développés au-delà de leur principaux traits de caractères, ce point de l’intrigue permet d’approfondir un peu plus le bouillant mousquetaire qui noie sa tristesse dans des litres d’alcool (solide interprétation de ce sacré soiffard qu’était Oliver Reed). Quant au bondissant D’Artagnan, le Gascon ne sait pas se contrôler dès qu’une beauté lui sourit…ce qui lui causera pas mal d’ennuis…

Le déroulé d’On Appelait Milady est parfois un brin chaotique…mais cela colle bien à l’ambiance générale et à l’humour particulier de Richard Lester. La dynamique entre les acteurs est toujours aussi bonne, l’action est virevoltante et les rebondissements encore plus spectaculaires, tout en étant ponctués de croustillants gags visuels (le « déjeuner » dans le bastion en ruines de la Rochelle est assez irrésistible sur ce point). L’accent mis sur la comédie ne fait pas oublier qu’il y a aussi des moments plus tragiques, comme dans l’intense dernier acte…

Quinze ans après, Richard Lester, son scénariste et la plupart des acteurs se sont réunis pour tourner Le Retour des Mousquetaires, une adaptation libre du roman Vingt ans après qui n’a pas réussi à retrouver le panache du diptyque des seventies

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Deux affiches italiennes :

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Affiche espagnole :

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