Si je ne me trompe pas (mais j’ai la flemme d’aller vérifier) il me semble avoir remarqué au générique que c’est justement Del Toro qui s’en charge !
Jim
Si je ne me trompe pas (mais j’ai la flemme d’aller vérifier) il me semble avoir remarqué au générique que c’est justement Del Toro qui s’en charge !
Jim
Elle est de Guillermo Navarro, avec qui Del Toro a l’habitude de travailler depuis Cronos (il a fait tous ses films sauf Mimic et Blade 2).
P’tain, j’ai toujours pas vu et vous spoilez à mort, sans utiliser les balises…
Spécial dédicace à Jim !!! Quel goret dans son genre !
Mais wééé, l’américano-centrisme, là ça m’énerve, ç’aurait été trèèèès logique qu’il y ait le Japon dans les survivants (sagouin, va je sais tout sans avoir vu !!!).
[size=200]**TT
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Bon, du coup je vais pas aller lire le sujet sur le dernier Wolvie, j’ai trop peur désormais ! ^^[/size]
[quote=« Zombie »]P’tain, j’ai toujours pas vu et vous spoilez à mort, sans utiliser les balises…
Spécial dédicace à Jim !!! Quel goret dans son genre !
Mais wééé, l’américano-centrisme, là ça m’énerve, ç’aurait été trèèèès logique qu’il y ait le Japon dans les survivants (sagouin, va je sais tout sans avoir vu !!!).
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Bon, du coup je vais pas aller lire le sujet sur le dernier Wolvie, j’ai trop peur désormais ! ^^[/size][/quote]
Y a aucun spoiler à faire, vu qu’il n’y a aucune surprise dans ce film. Si tu as vu deux-trois blockbusters dans ta vie, tu es en terrain connu et archi-balisé.
M’ouaif…
« Aucune surprise », c’est limite flatteur… Il y a moyen de faire un bon jeu video avec tout ça. Les personnages humains sont tellement tartes qu’on en vient à regretter que les Kaiju ne laminent pas la planète.
[quote=« l’archer vert »]
et Rock’n Roll, bab’.
Oui, voilà. A la rigueur, il vaut mieux ça que des personnages fadasses et transparents à la TRANSFORMERS.[/quote]
Ben, même pas sûr.
Les dialogues de Pacific Rim sont quand même affligeants.
De la part de Michael Bay, on n’est pas surpris. Mais dans un film de Guillermo Del Toro, ça fait mal.
La multiplication des personnages avec des problèmes psychologiques plus ou moins souterrains, au secours ! La palette de zèbres est plus complète dans le premier Transformers.
Et côté jeu d’acteurs, à part Rinko Kikuchi, c’est la cata. Même Idris Elba se rate complètement.
J’aime pas trop les gros films de Del Toro… Notamment parce que sur ces grosses productions, je trouve que ses personnages « n’existent » pas vraiment en se réduisent à caricatures… C’est encore le cas dans Pacific Rim…
il n’y a pas que ma compatibilité neurale que j’irais bien tester avec elle
[quote=« sylvain cordurié »]
et Rock’n Roll, bab’.
Oui, voilà. A la rigueur, il vaut mieux ça que des personnages fadasses et transparents à la TRANSFORMERS.
Ben, même pas sûr.
Les dialogues de Pacific Rim sont quand même affligeants.
De la part de Michael Bay, on n’est pas surpris. Mais dans un film de Guillermo Del Toro, ça fait mal.
La multiplication des personnages avec des problèmes psychologiques plus ou moins souterrains, au secours ! La palette de zèbres est plus complète dans le premier Transformers.
Et côté jeu d’acteurs, à part Rinko Kikuchi, c’est la cata. Même Idris Elba se rate complètement.[/quote]
Si si, parce que Transformers, c’est affligeant quand même en terme de dialogue ! Et d’histoire de savon !
J’ai pas boudé mon plaisir, comme disent les critiques, devant ce film ultra-fun et techniquement assez ahurissant, et dont la mise en scène met à l’amende tous les Michael Bay et les Roland Emmerich de la Terre…
Je ne me souviens pas de la dernière fois où j’ai vu des scènes aussi impressionnantes sur un grand écran : les scènes de baston kaiju / méchas sont presque toutes hallucinantes. Presque, parce que j’ai trouvé le climax un peu en-deçà. De l’inconvénient de placer une scène anthologique en fin de deuxième acte (la bataille de Hong-Kong, LE morceau de bravoure du film)…
Le prologue est un exercice narratif intéressant, puisque Del Toro transforme un passage obligé (il faut bien faire tout comprendre aux spectateurs, doivent exiger les producteurs) en melting-pot jouissif d’images plus cut que le reste du film, mais au même pouvoir d’avocation (le patte de kaiju sur le Golden Gate, wahou…).
La performance visuelle provient qui plus est d’une réflexion poussée sur la représentation du gigantisme à l’écran ; j’ai lu des interviews de Del Toro à ce sujet, et il soulève des problèmes auquel on ne pense même pas tant le résultat est abouti et les évacue (tout ce qui est lié aux perspectives, et le casse-tête sur le choix des focales au moment de tourner qui en découle).
Donc chapeau sur tous ses aspects-là.
Quel dommage, du coup, que le script soit aussi faible.
Certes c’est à l’avantage du rythme du film, trépidant, fluide, etc…
Mais un tel ramassis de clichetons, quand même : je ne reviens même vpas sur la représentation des chinois, des russes (leurs combinaisons de pilote sont sublimes en effet), vous avez tout dit.
Mais ces traumas en carton-pâte, ce psychologisme à deux balles, ces effets relous : le pompon je crois, c’est les saignements de nez d’Idris Elba (mauvais comme un cochon tout du long, lui qui était si fin dans « The Wire » par exemple).
J’avoue d’autre part être un peu dubitatif devant le casting : la belle Rinko Kikuchi (vue chez Oshii si je ne m’abuse, en plus de « Babel » bien sûr…) s’en sort bien, pour le reste tous ces blondinets interchangeables élevés aux corn-flakes et probablement champions de foot universitaire m’ont gavé. Et je ne parle même pas des deux (deux !!!) side-kicks « comiques », en l’occurrence les deux scientifiques qui synthétisent à eux seuls les tares du scénar.
Del Toro (qui a retravaillé le scénar de base) nous avait habitué à) bien mieux.
Sinon, quelques scènes d’anthologie avec la baston hong-kongaise, donc, le flashback magnifique (en deux temps) comme vous l’avez tous relevé et cette discrète mais chouette évocation de « L’appel de Chtulu » au tout début du film : on sent que Lovecraft titille toujours Del Toro…
Et puis cette scène (quand Elba revêtu de sa tenue de pilote galvanise ses troupes) baignée d’une lumière dorée qui nous renvoie direct à « Hellboy II » (que j’adore perso), et ces engrenages et autres roues dentées « old school » à l’apparition du Jaeger Gypsy, c’est comme une signature au bas d’une toile.
PS : un mot sur la bande originale, que j’ai trouvé très faible. Il est étrange, ce mec (Ramin Djawadi, je veux dire) : capable de pondre un thème anthologique pour « A Game of Thrones », il torche un boulot absolument dégueulasse sur le premier « Iron Man » (avec ses grosses guitares en carton…). Malheureusement il est ici plutôt en mode Iron Man, et pas UN thème ne s’incrustera dans la tête du spectateur, tant la musique est fonctionnelle et passe-partout. Dommage, sans sompter que c’est une tendance lourde actuellement.
et cette discrète mais chouette évocation de « L’appel de Chtulu » au tout début du film : on sent que Lovecraft titille toujours Del Toro…
Le bateau de pécheurs ?
Oh oui.
Bon, sérieux, le truc que j’aimerais bien faire un jour, c’est d’aller voir un film avec Photonik. Rien que pour la troisième mi-temps et l’explication de texte.
Jim
Guillermo Del Toro dévoilera le contenu des carnets de croquis contenant tous les travaux préparatoires de ses nombreux projets dans le livre Guillermo del Toro Cabinet of Curiosities: My Notebooks, Collections, and Other Obsessions, dont la sortie est prévue pour le 29 octobre 2013.
Morceaux choisis :
At the Mountains of Madness
http://img208.imageshack.us/img208/7995/5es5.jpg
http://img826.imageshack.us/img826/1226/5flt.jpg
http://img855.imageshack.us/img855/8184/10sj.jpg
http://img854.imageshack.us/img854/153/ybxw.jpg
Pacific Rim
[quote=« Jim Lainé »]
Bon, sérieux, le truc que j’aimerais bien faire un jour, c’est d’aller voir un film avec Photonik. Rien que pour la troisième mi-temps et l’explication de texte.
Jim[/quote]
Ha Ha ! Mais c’est quand tu veux, mon pote, avec grand plaisir (mais je suis très loin sur la carte…).
Magnifiques, ces pages de travaux préparatoires. C’est sacrément impressionnant, j’espère que Del Toro va le faire, son Lovecraft. Le clin d’oeil de « Pacific Rim » et quelques idées similaires au repaire des bad guys dans le premier « Hellboy » montre que ça le démange.
On peut ne pas aimer Del Toro (difficile de ne pas reconnaître sa maîtrise), mais il faut reconnaître qu’il est une sorte de cinéaste « total » : il met la main à la pâte à tous les niveaux, écriture, conception graphique, story-board, SFX, prises de vues (pas de seconde équipe, il shoote toujours le moindre plan, même les inserts)…ça m’impressionne beaucoup, même quand je n’aime pas le résultat final (je suis un déçu du « Labyrinthe de Pan », par exemple).
[quote=« Photonik »]
[quote=« Jim Lainé »]
Bon, sérieux, le truc que j’aimerais bien faire un jour, c’est d’aller voir un film avec Photonik. Rien que pour la troisième mi-temps et l’explication de texte.
Jim[/quote]
Ha Ha ! Mais c’est quand tu veux, mon pote, avec grand plaisir (mais je suis très loin sur la carte…).[/quote]
J’ai cru comprendre, ouais…
(je suis un déçu du « Labyrinthe de Pan », par exemple).
Tiens. Ils sont rares, les déçus, ai-je cru comprendre.
Moi, j’aime bien. Mais j’ai un vague sentiment de « so what » devant le film, pas à cause de sa fin pas claire (rêve, réalité, mort, vie, une indécision intéressante), mais à cause d’autre chose d’indéfinissable, que j’ai pas identifié. C’est peut-être une affaire de sensibilité.
Mais dans le genre « on revient sur la guerre civile espagnole », je préfère et de loin L’Échine du Diable. Et j’ai une grande tendresse pour Mimic, mais là encore, je sais pas réellement pourquoi.
Jim
Guillermo Del Toro dévoilera le contenu des carnets de croquis contenant tous les travaux préparatoires de ses nombreux projets dans le livre Guillermo del Toro Cabinet of Curiosities: My Notebooks, Collections, and Other Obsessions, dont la sortie est prévue pour le 29 octobre 2013.
Oh, j’en rêve depuis longtemps.
[quote=« Jim Lainé »]
Tiens. Ils sont rares, les déçus, ai-je cru comprendre.[/quote]
Oui, c’est vrai. C’est plutôt un « fan favourite ».
[quote=« Jim Lainé »]
Moi, j’aime bien. Mais j’ai un vague sentiment de « so what » devant le film [/quote]
C’est très exactement ça dans mon cas à moi aussi.
[quote=« Jim Lainé »]
Mais dans le genre « on revient sur la guerre civile espagnole », je préfère et de loin L’Échine du Diable.[/quote]
Et comment. Il me semble bien plus beau, et moins…boursouflé, dirais-je, avec de vrais morceaux de bravoure scénaristiques (l’explosion et les pertes qui en découlent parmi les enfants : couillu), et des renvois à certains films espagnols sur l’enfance parmi les plus beaux jamais faits, comme « L’Esprit de la Ruche » de Erice qui est un des plus beaux films qu’il m’ait été donné de voir.
Cette référence est aussi convoquée dans le « Labyrinthe… » mais le résultat me paraît plus « chimique » (dans le sens de « artificiel »).
[quote=« Photonik »]
[quote=« Jim Lainé »]
Mais dans le genre « on revient sur la guerre civile espagnole », je préfère et de loin L’Échine du Diable[/quote]
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Et comment. Il me semble bien plus beau, et moins…boursouflé, dirais-je, avec de vrais morceaux de bravoure scénaristiques (l’explosion et les pertes qui en découlent parmi les enfants : couillu), et des renvois à certains films espagnols sur l’enfance parmi les plus beaux jamais faits, comme « L’Esprit de la Ruche » de Erice qui est un des plus beaux films qu’il m’ait été donné de voir.[/quote]
C’est pas la première fois que tu en parles, et je n’ai toujours pas eu l’occasion de le voir… Va vraiment falloir que je découvre ça…
Cette référence est aussi convoquée dans le « Labyrinthe… » mais le résultat me paraît plus « chimique » (dans le sens de « artificiel »).
Peut-être parce que le « fantastique » est plus appuyé (même si le doute est maintenu à la fin, sa représentation est plus « palpable » à l’écran) ? Alors qu’en soi, L’Échine du Diable n’est pas un film fantastique, même si les dialogues et le contexte n’arrêtent pas d’y faire référence ?
Jim
« L’Echine du Diable » bascule ouvertement dans le fantastique, même si plus tardivement d’une part, et d’autre part de façon beaucoup moins ostentatoire que dans « Pan ».
Mais je crois que c’est plutôt une question d’imagerie : « l’Echine du Diable », d’une certaine façon, tout en étant très référentiel (Del Toro le décrit comme un croisement de « Operation Peur » de Bava (pour les décors et le spectre enfantin) et « Les Olvidados » de Bunuel (pour la chronique de l’enfance miséreuse), et y’a vraiment de ça) est plutôt « sobre ». Le « Labyrinthe » me paraît tenir d’une veine plus « décorative » qui ne me parle pas vraiment, même si Del Toro s’en sort bien dans l’exercice (son côté Terry Gilliam).
J’insiste un peu sur « L’Esprit de la Ruche » puisque ça semble potentiellement t’intéresser : en plus d’être une merveille à bien des niveaux (évocation déchirante de l’enfance, chronique de la Guerre civile espagnole, éloge du pouvoir du cinéma, etc…), cette splendeur est aussi un hommage puissant à une des plus célèbres figures du fantastique au sens large, dont je me garderai bien de déflorer l’identité.
Avec « Cria Cuervos », autre belle et cruelle chronique espagnole de l’enfance, un des plus beaux films des années 70.
Avec « Cria Cuervos », autre belle et cruelle chronique espagnole de l’enfance, un des plus beaux films des années 70.
C’est le premier film auquel je pense quand on me parle de cinéma espagnol… Ce film m’a marqué. La première fois que je l’ai vu, je devais avoir 12 ans… Je ne dirais pas qu’il m’a traumatisé, mais j’en avais gardé un souvenir particulier… J’ai attendu au moins 10 ans avant de le revoir, et chaque fois que je le revois, je le redécouvre.
Tori.
[quote=« Jim Lainé »]
(je suis un déçu du « Labyrinthe de Pan », par exemple).
Tiens. Ils sont rares, les déçus, ai-je cru comprendre.[/quote]
J’en suis aussi. Sans avoir détesté et bien que ce soit très bien filmé, ça m’est passé au dessus de la tête. Pour tout dire, le film commençait seulement à m’intéresser au moment où il s’arrête. Je suis pas franchement amateur du travail de Guillermo Del Toro, mais je n’ai peut-être pas vu ses films les plus marquants aussi.