PANINI COMICS FRANCE - Les dernières infos

Imposant ? Euuuh non :

cet aveuglement vis à vis d’Urban me fascine un éditeur qui laisse de coté quasiment tout le contenu que je veux voir paraître dans le DCU allelujah pour Lobo et Batman/Dredd tout de même Un éditeur qui a basé sa tarification sur une entourloupe vis à vis de la fabrication des volumes Et je vois des gens honorables souhaiter qu’ils récupèrent marvel ok sur fan de comics mais là …

Certes il n’y a pas de monopole sur le comics mais quand un seul éditeur détient le droits de parution des éditeurs qui représente la majorité des publication le terme monopole me vient naturellement à l’esprit. Rajoutons-y « quasi » devant et je pense que tout le monde sera d’accord et gambadera nu dans les champs verts.

Quand à « on a vu ce que ça a fait » il suffit de se rappeler de la période où Panini s’occupait de publier Marvel et DC.

Et t’as vu ça où « là » ? Même @Oncle_Hermes ne dit pas particulièrement qu’il souhaite qu’Urban reprenne le flambeau… Tu traînes un peu trop sur Fans de comics à t’énerver sur le post entre nous ^^

Ah d’accord, je viens de comprendre. Dans le contexte, je pensais que tu référais à quelque chose qui se serait passé depuis « l’arrivée de Dargaud ». Effectivement si tu parles de l’état qui précédait, on est d’accord.

Ce genre d’article, on en lit un tous les ans, voire tous les six mois. Et on a cette conversation sur le même rythme sur ce forum.
Après, visiblement, il faut décrypter un peu.
De plus en plus d’intervenants (y a de plus en plus de noms nouveaux accompagnant les citations), de plus en plus de titres, eux-mêmes de plus en plus épais ce qui gonfle, plus ou moins vite, les prix. Fatalement, le volume et le chiffre d’affaire gonflent.
Le marché est fragile, et tout le monde sait qu’il y a une certaine saturation. Raisonnement qui n’est pas nouveau (ça constitue l’ossature des articles identiques qu’on a lus il y a six mois ou un an, et sans ce « suspense » à trois sous, l’article n’aurait guère de consistance et d’impact, car il faut du drame, mon bon monsieur) et qui peut s’étendre à l’ensemble de la profession : ça fait vingt ans que je suis dans le milieu, ça fait vingt ans que j’entends dire que la production est trop élevée, que ça va s’écrouler, que tout est saturé, qu’il va y avoir de la casse. Résultat, il y a des nouveaux acteurs sur le marché (comic et franco-belge), qui sortent plus de trucs, et si les ventes globales progressent, les ventes par titres ne connaissent pas la même courbe : tout ce qui est dit dans l’article concernant les comics, on peut l’appliquer au franco-belge.
Ensuite, il y a une affaire d’échelle. Un comic serait rentable autour de trois mille ventes, et serait un succès autour de cinq mille ? Ça semble logique : s’il y a plein de frais (achat de licence, traduction, lettrage, papier, impression), la somme totale ramenée à la page est moindre, puisqu’il n’y a pas d’auteurs à payer, là où le franco-belge doit financer le travail du scénariste, du dessinateur et du coloriste. Un comic coûte moins cher qu’un franco-belge. Le phénomène décrit par Thierry Mornet, à savoir qu’il y a de bonnes ventes mais aussi plein de titres qui ne rencontrent pas leur public et survivent vaille que vaille à moins de mille exemplaires vendus, ça se retrouve en franco-belge, sauf que là encore le seuil n’est pas le même… et que, en deçà du seuil franco-belge, la série ne survit pas, elle est éliminée. (J’aurais même tendance à dire que le marché franco-belge se resserre sur ses valeurs sûres, en jouant la déclinaison de produits porteurs au lieu de priviliégier la carte de la nouveauté, là où les comics proposent une forêt assez large, derrière l’arbre gigantesque qu’est le super-héros : le marché franco-belge me semble plus fragile, en soi).
Enfin, je reste aussi perplexe que circonspect face aux chiffres du lectorat. Neuf cent mille lecteurs de comics contre plus de six millions de lecteurs de franco-belge ? Déjà, comparer les deux me semble soit casse-gueule soit partisan, d’une part parce que les deux lectorats me semblent poreux l’un à l’autre (un lecteur de comics va peut-être acheter un album que fait Charlie Adlard ou Sean Philipps chez un éditeur franco-belge, de même qu’un lecteur de franco-belge prendra peut-être le Batman de Marini, pour ne citer que deux raisons visibles), d’autant que la présentation me donne l’impression qu’on oppose deux publics. Ensuite, six millions passés ? Alors que les meilleures ventes, celles qui dépassent les cent mille exemplaires, se comptent chaque année sur les doigts des deux mains ? J’ai franchement du mal à y croire, et je me demande comment c’est calculé.
Ce qui m’amène à une dernière réflexion : l’article dans son ensemble me semble réduire le comic au genre super-héros, à l’exception notable de Walking Dead, référence incontournable, et Rick & Morty, sorte de sleeper récent. Je note quand même l’absence de mention aux bandes dessinées situées dans l’univers Star Wars (alors que deux des acteurs d’envergure exploitent le filon) et des productions estampillées Disney (ça devient complexe, puisque Glénat exploite des productions américaines et italiennes, mais aussi des créations hexagonales, mais ne rentrons pas dans les détails). Je vais me livrer à l’exercice consistant à sauter un peu aux conclusions, mais si effectivement on ne tient pas compte de ces deux réservoirs d’histoires, ça peut bien entendu fausser les chiffres. Dans la même perspective, les gens qui lisent ou chroniquent ou commentent Mode O’Day de Crumb ou Moi ce que j’aime c’est les monstres d’Emil Ferris savent-ils qu’ils lisent un comic book ? Est-ce que c’est comptabilisé dans les chiffres des journalistes ou de leurs sources ?
À la lecture de cet article, j’ai surtout l’impression de parcourir un marronnier de plus, un sujet mille fois rabâché et mis à jour à l’aide de quelques citations récentes et de chiffres vaguement éloquents mais au final flou. Parler des comic comme d’une niche, alors que ce secteur de l’édition ne cesse de croître et fait vivre plus de salariés et d’intervenants chaque année, je persiste à y voir une volonté de ne pas réellement parler de l’état du marché global (sujet qui génère lui aussi ses propres marronniers : premier secteur de l’édition blablabla, en constante hausse blablabla, énorme chiffre d’affaire blablabla, grosse médiatisation et plein d’adaptations blablabla, pas encore saturé blablabla, encore de la marge blablabla). Il y a peut-être même une forme d’ostracisation larvée dans les propos, à pointer du doigt ainsi le secteur qui croît et à vouloir s’échiner à le considérer comme une curiosité épisodique.

Jim

Quand on base son analyse ou sa critique sur ça c’est déjà un mauvais départ

poke yoann zonta j’ai pas la berlue je vois des insanité comme le petit dans 6 ème sens

bah oui je prêche pour ma paroisse et tout le monde fait pareil d’une façon plus ou moins directe le fanboyisme Urban en relation avec la maladie du siècle du chic et pas cher désespérant

Euh… La phrase c’est ça… :

Essaie au moins de ne pas lui faire dire ce qu’il ne dit pas…

un éditeur qui ferait aussi bien qu’urban c’est pareil qu’urban j’en veux pas

Maus n’est pas encore du comic book pour un certain nombre …

Ca c’est un autre sujet, d’ailleurs je trouve que ta vision est largement faussée par leur gestion de catalogue. de la Posons la question clairement :
Peut on gérer de la même manière le catalogue DC que Marvel ?

La réponse me parait évidente personnellement, je ne suis pas convaincu qu’Urban proposerait la même chose et de la même manière s’il gérait Marvel…

Mais bon c’est un autre sujet et pour revenir à la base, personne ici n’a souhaité qu’Urban reprenne Marvel.

oui mais si Urban devient l’étalon et c’est ce qui se passe mon monde fait de joyeux comics bariolés s’effondre pour laisser place à un cimetière du plus mauvais gout Y’a pas longtemps encore on m’a rambiné qu’Urban c’est mieux car c’est uni Je parlerais pas des élections brésiliennes pour appuyer mon propos mais presque

Très bon exemple… Les « graphic novels » ne sont pas des comics (mais vu que les « romans graphiques » ne sont pas de la BD…).
J’ai mis des guillemets, car j’ai vraiment du mal à utiliser ces mots qui, pour moi, sentent fort le snobisme… Un peu comme la manga de Boilet.

Tori.

Disons que quand tu dis que tu peux le ranger à côté des super-slips, ça en défrise plus d’un !

Le monopole le plus proche qu on ait eu c est Lug/semic a la chute de Aredit et sagedition… et qui n a tenté Image ou DC que contraint et forcé.

Du temps de panini qui a DC et Marvel, on a déjà delcourt, Semic pendant une petite partie et quelques indés déjà …
De plus Panini avec DC… c est pas le pire en nombre ou en choix (on apas eu Starman? ). C est certes moins bien qu Urban…

Il y a d’autres manières de palper tout ça :

selon le Syndicat national de l’édition et l’institut de sondage GFK, le chiffre d’affaires global du comics s’élevait, en 2016, à 45 millions d’euros, moins que la moitié de celui généré par le manga.

de mon point de vue et des sources que j’ai le panier moyen est plus gros pour un lecteur de comics que pour un lecteur de manga, après tout un tome est en moyenne à 15€ quand il est à 6/7 en manga.
Donc pour un tome de comics tu peux avoir 2 mangas => donc un lecteur de comics dépense pour 2 lecteurs de mangas
ce qui veut dire que mathématiquement parlant de manière très basique si le CAmanga = 2 CAcomics .
Donc .Nblecteurs mangas = 4 nblecteurs comics

Et donc si le lectorat manga qui n’est pas censé être le lectorat majeur est basiquement 4 fois plus grand que celui des comics, c’est qu’on fait quand même face à une niche, qui certes croit depuis un moment mais n’explose pas…

(Alors certes c’est très basique, certes il y a forcément du recouvrement mais ça permet de saisir un ordre de grandeur)

Tout dépend de ce que tu appelles « une niche ». A partir de combien ce n’est plus une niche ?

Dès qu’il y a plus d’un chien, je crois… Et quand ils sont trop nombreux, ça devient un chenil.

Tori.