Posons-nous 2 minutes

[quote=« znurlf »]
Maintenant concernant le n°1, c’est pas pour rien que presque tous les films avec un nouveau super héros parlent de leur genèse [/quote]

C’est peut-être aussi que les producteurs nous prennent pour des cons incapables de nous débrouiller. Voir les réitérations des origines de Spidey (après Raimi, on aurait pu s’en passer, sérieux).
Ainsi que tu le dis en employant la formule « à tort » : je crois que les origines, somme toute, on s’en fout. C’est bien pour l’identification, mais bon, l’important n’est pas comment il en est arrivé là, mais ce qu’il fait.

Mais Lord a eu raison de préciser Blade : c’est quand même le film qui a sorti les autres projets de leurs limbes de production. Sans Blade, ils y seraient peut-être encore.

Sur ce point, je suis d’accord avec toi. Pas sur les développements, mais sur l’argument central.
Ça fait des années que je dis que les scénaristes ont un peu oublié les vieilles règles du feuilleton. Que sous le prétexte de faire « réaliste » (ce qui, en soi, dans un univers où les mecs lancent de la lumière par les yeux, ça ne veut rien dire), ils ne mettent pas les noms des interlocuteurs dans les dialogues (« Bonjour Scott, ça va ? » « Très bien Steve, et toi ? »), et autres astuces qui, bien gérées, peuvent passer en toute discrétion tout en accueillant le lecteur dans son épisode. Etc etc, je vais pas répéter ce que je dis depuis des lustres. Mais ça fait quand même des années que j’estime que l’adage de Stan Lee et Jim Shooter, qui veut que n’importe quel épisode soit le premier épisode de quelqu’un, a été un peu trop oublié.
Fort heureusement, des gens comme Dan Slott, Dan Abnett ou d’autres ne l’ont pas oublié.

Après, tu évoques la comm, la promo, tout ça. Remarquons tout de même que les éditeurs sont déjà à la recherche de ce genre de solutions. On voit des tas de séries de TPB articulées autour de la prestation d’un auteur. Des trucs genre Flash by Mark Waid, Flash by Geoff Johns, ce genre de choses. Parfois, c’est une période qui est visée : Green Lantern Sector 2814, ça couvre les épisodes de Len Wein et Steve Englehart, par exemple. La série des rééditions Man of Steel (les premières années de l’après Crisis de 1986) va être suivie par une autre série de rééditions (je sais plus le titre, quelque chose comme Superman : Man of Tomorrow), on peut encore citer les Superman and the Justice League, qui couvrent la période Jurgens de la Ligue. Etc etc. Alors oui, le lecteur débutant ne sait pas dans quel ordre les séries s’inscrivent, mais il comprend aisément qu’il y a des cycles différents, au sein desquels la tomaison lui permet de se retrouver.
Donc l’effort, il existe, il est là. Quand on débute totalement, on n’en a pas conscience, mais la seule observation d’un rayon de librairie permet de se rendre compte qu’il y a des portes d’entrée dans cette vaste production. Pour paraphraser ce que disait Soyouz dans une autre discussion, s’obstiner à affirmer que c’est insoluble et inaccessible, c’est démontrer sa propre méconnaissance.

Jim