RÉÉDITIONS DC : TPBs, Hardcovers, Graphic Novels

En 1987, alors que DC renouvelle le catalogue de ses personnages, Mike Grell, alors connu pour Warlord chez DC et pour Jon Sable chez First, est invité par Mike Gold (lui-même transfuge de First) à raviver la flamme de l’archer vert.

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Il entame donc une redéfinition du personnage dans une série en prestige format (j’adore les prestige format… je l’ai déjà dit ?). Le récit présente un Oliver Queen vieillissant (non seulement il porte la célèbre barbiche blonde inventée par Neal Adams, mais en plus il avoue se sentir vieux), qui s’installe à Seattle avec Dinah « Black Canary » Lance. Grell fait le portrait d’un personnage bougon, dragueur, un peu égoïste et irresponsable, légèrement conservateur, donc en gros pas particulièrement aimable.

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La ville est secouée par une vague de criminalité qui conduit le justicier à hanter à nouveau les rues. Ce qui le conduira sur le chemin de Shado, une mystérieuse archère destinée à occuper une place plus grande dans sa vie.
Le récit est dur, on pourra reprocher une certaine complaisance dans la peinture de la violence et dans le traitement de certains personnages.

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Cette relance est intéressante, riche, adulte, elle ouvrira sur une série (où le triste sort de Dinah sera un peu exploré, avant qu’elle n’explose dans Birds of Prey) que Grell se contentera d’écrire pour d’autres (dommage, serait-on tenté de dire). Le reproche que l’on pourrait faire, c’est la décompression. À l’époque, Grell fait partie de ces praticiens d’un récit décompressé, laissant libre cours à l’image, à l’encontre d’une approche surdialogué. Le résultat, hélas, c’est que ça se lit quand même trop vite.

L’édition que l’ai comprend une préface par Mike Gold (l’habitude des préfaces s’est perdue, hélas), où ce dernier évoque l’amitié qui lie les deux hommes, même s’ils sont politiquement opposés (Gold est un gauchiste anti armes à feu, Grell est un conservateur amateur de chasse), et jette quelques lumières sur la genèse du projet.

C’est très joli, Grell prend le parti de traiter les ombres en matières et en hachures, afin de n’avoir jamais d’aplats (selon lui, l’aplat n’existe pas dans la nature), et les couleurs de Julia Lacquement, qui ont un peu vieilli, donne un aspect très travaillé à l’ensemble.

C’est beau, assez intense, mais ça se lit trop vite. Petit reproche que l’on pourrait presque faire à la série régulière qui viendra ensuite.

Jim