RÉÉDITIONS DC : TPBs, Hardcovers, Graphic Novels

Attention e kiosque on a eu 2 mini séries des années 2000 (datant d un peu avant Secret Identity)… qui ne sont donc pas d epoque

(Mais qui sont très chouettes aussi.)

Moins chouette (plus sitcon et moins d aventures) mais chouette en effet mais c est ni la même epoque ni même la même facon d ecrire…
Dans celles des 80’s on restait quand même plus sur une base « normale » d aventure avec de l humour partout…
Là dans les minis (comme celle de defenders) on est plus sur de la sitcom agrémenté d un peu d aventure.

Alors cela m’amène à une réflexion un peu au débotté (donc mal dégrossie) : en lisant le recueil Corporate Maneuvers, je me suis dit que ça m’évoquait les deux mini des années 2000, avec un côté sitcom plus présent, et surtout des péripéties farfelues.
Je crois que les deux mini des années 2000 ont cherché à synthétiser ce qui faisait la patte de cette version de la Ligue. Le résultat, c’est l’accent mis sur l’aspect sitcom (mais pas seulement, bien sûr : la seconde a ses moments plus dramatiques).
Et en poussant un peu plus loin ma « réflexion à voix haute », j’en viens à penser que ces aspects les plus marqués sont arrivés quand la série a généré des copies. Par exemple, l’aspect sitcom m’a souvent semblé plus présent dans Justice League Europe, qui contient certains de mes épisodes préférés (quand la Ligue prend des cours de français dans la même classe qu’un groupe de vilains, c’est vraiment un sommet). Et peut-être donc (mais faudrait tout relire pour se faire une idée) que c’est la multiplication des titres qui a permis d’explorer les limites du style, et qui a laissé cette impression, synthétisée dans les mini des années 2000.

Jim

J’avoue préférer la JLI/JLA… Quand c est trop sitcom: j aime bien mais j acheterais pas…

J’avoue, un peu honteux, n’avoir jamais lu tout ça. J’ai le premier volume Urban de la JLI, et… je n’ai pas sauté le pas.
Sûrement parce que je suis souvent très hermétique à l’humour en comics, et « je vois » plus la JL comme une série sérieuse, d’aventures dramatiques. Or, à force de lire des réactions sur la JL Bwahaha ou de voir des panels drôles, ça me refroidit clairement.

Apres tout est question de dosage.
Clairement le coté sitcom j aime moins… c est comem les SHe Hulks de Byrne…
Par contre les séries de Slott (She-Hulk, GLA, Thing) ou PAD (Xfactor, Captain Marvel, Hulk) ou Van Lente (Hercules, MOdok’s eleven ou DNA (GoG, Heroes for hire) sont des séries avec de l humour. Pour moi la JLA/JLI c est plus comme ses séries… La JLE et les minis des années 2000 c est déjà plus She-Hulk de byrne (mais en mieux). Giffen et Grant ont fait pareils avec Lobo…

La réaction de Ben me fait penser à moi au début des années 1990. Je n’aimais pas du tout cette Ligue, j’avais écrit dans un article pour le fanzine Heroes que c’était une « pantalonnade mensuelle ». Il a fallu des années pour que je commence à apprécier l’initiative (qui, a posteriori, me semble tout de même d’une grande audace éditoriale).
À l’époque (j’avais donc une petite vingtaine d’années) j’étais ravi de voir les super-héros devenir plus sérieux, parler ouvertement du monde réel, tout ça. C’était en partie dû à ma propre inculture, parce que je n’avais pas pris conscience à quel point ils le faisaient déjà (je connaissais quelques Green Lantern / Green Arrow d’O’Neil et Adams, mais j’étais passé à côté de plein d’autres choses…). Et puis c’était sans doute lié à mon âge, au côté militant que j’avais à propos des super-héros (« mais si, les comics, c’est sérieux »), ce genre de choses.
Aujourd’hui, à presque cinquante balais, j’apprécie beaucoup quand une série de super-héros me fait marrer, ou quand elle m’emporte pour un voyage intergalactique dépaysant, plutôt que, justement, me parler encore de racisme, de drogue, de maltraitance, de guerre, de pollution…
Je crois que je ne cherchais pas du tout la même chose il y a trente ans, et que la proposition de Giffen et DeMatteis ne correspondait pas à mes attentes de l’époque… elles-mêmes entourées d’œillères.
Mais tout ça pour dire à Ben : si tu as un tome d’Urban à portée de main, tente le coup !

Jim

Je pense que je vais essayer.
Je vais tenter de côté mes a priori négatifs sur ce que j’imagine être des aventures pleines de bouffonnerie, pour voir ce que ça donne. :slight_smile:

Tiens c’est marrant. Ce qui ma donné l’envie de lire régulièrement des comics de super-héros c’est l’humour présent dans les séries. C’est Spider-Man qui vanne, c’était le Hulk de Davis, c’était Excalibur ou les X-men de Claremont et Byrne avec un Wolverine etc. Pour ma part cela à toujours été ce qui m’a fait lire ces BD et m’éloigner des récits trop sérieux durant un temps.

Et depuis, Jim a souvent cette célèbre phrase : « c’est con, un jeune ».

J avoue que j avais pris le fameux episode de la JLE à l ecole lors d une promo Dangereuses visions… et qu a premiere lecture… j ai trouvé ca débile et n ai plus cherché un JLE jusqu a ce qu on me remette tout en perspective aussi…
Mais bon j étais aussi en pleine phase decouverte des auteurs anglais… et aussi dans la phase les comics c est serieux…

Mais les exemples que tu cites, l’humour fait partie des ingrédients, mais ce n’est pas le but de la recette. La Ligue de Giffen et DeMatteis, son but premier, c’est faire rire. C’est une comédie avec du drame dedans. Alors que d’ordinaire, les super-héros, c’est de l’aventure avec de l’humour dedans. En gros, je passais de Magnum à Friends, quoi.

Non, ça, je le disais déjà quand j’étais jeune.

C’est l’un de ceux qui m’a conduit à une redécouverte de la série, quelques années après.

Jim

One Year Later.
Un an plus tard. Tel était le principe de l’opération éditoriale visant à « secouer » l’univers DC après l’énorme zoumbazoum qu’avait été Infinite Crisis et ses productions périphériques. En gros, on sautait un an, période durant laquelle Batman, Superman et Wonder Woman avaient plus ou moins pris des vacances, et on voyait où en était la situation. Situation bien entendu artificielle tant l’on sait que l’univers des super-héros reste souvent, dans ses grandes lignes, assez immobile.
Bref.

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Dans le cas de Hawkman et Hawkgirl, qui viennent de participer à la guerre entre Rann et Thanagar, le premier a « disparu » laissant la seconde prendre sa place, à la fois en tant que justicière de la ville de St Roch en Louisiane et en tant que responsable de musée.

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C’est là que nous retrouvons Kendra alors que la série est rebaptisée Hawkgirl tout en conservant la numérotation de Hawkman, à partir du numéro 50. C’est également une nouvelle équipe créatrice qui se met en place, Walt Simonson assurant le scénario et son vieux complice Howard Chaykin se chargeant du dessin. Choix assez étrange puisque, en dépit de la qualité de leur travail et de la renommée de leur carrière, ils ne constituent pas des vedettes de premier plan.

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Force est de reconnaître, même pour un fan béât dans mon genre, que cette série, pour agréable que soit la lecture, n’est pas le travail le plus abouti des deux compères. Bon, j’ai personnellement toujours estimé que Simonson est meilleur scénariste quand il illustre lui-même ses histoires, qui lorgnent vers une plus grande platitude quand il les confie à d’autres (à part ses Avengers, mais bon, Buscema, quoi…).

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Quant à Chaykin, même si j’adore, il faut bien avouer que son travail, depuis son retour des lointaines contrées, exotiques et hostiles, de la télévision, tend vers de grandes facilités (cases de gros plans…) accentuées par sa découverte de l’informatique (les personnages semblent collés sur des décors artificiels…). L’ensemble conserve une personnalité forte et incomparable, mais les défauts sont bien plus visibles.

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L’histoire en soi est classique : assaillie par des cauchemars liés à l’absence de Carter Hall, Kendra est bientôt confrontée à des phénomènes surnaturels en lien avec les fondations, au propre comme au figuré, de la ville. Cette première intrigue, qui va jusqu’au numéro 56, entraine l’héroïne à la poursuite d’une créature féminine couverte de tatouages tribaux et dépositaire d’une puissance ancestrale aux allures lovecraftienne. Elle va également croiser une nouvelle incarnation de Hath-Set et un double de Carter canalisant les énergies mystiques de pièces de musée.

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L’ensemble ne manque pas de bonnes astuces. Les cauchemars de Kendra, liés à la pression mentale établie par la créature souterraine manipulant la violente femme des cavernes qui sème le carnage en ville, la conduit à revivre sa tentative de suicide, ce qui permet de jeter un éclairage sur le personnage. De même, le faux Carter Hall utilise une masse trouvée dans une vitrine du musée, à la manière du Thor de Marvel, ce qui ne manque pas de sel.

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Car l’humour n’est pas absent du récit. L’une des blagues récurrentes consiste à mettre Kendra en présence de personnages qui ont deviné son identité secrète. Ils sont d’ailleurs si nombreux qu’elle finit par se demander si toute la ville n’est pas déjà au courant.

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Fidèle à sa réputation, Chaykin s’amuse à habiller Kendra de tenues diverses très féminines, et porte un soin évident aux fringues du méchant, qui a ce charme vénéneux des criminels qu’il aime mettre en scène.

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La série Hawkgirl aura droit à trois recueils. Le premier couvre la prestation de Chaykin, et présente la particularité de ne pas offrir de pages de respiration entre chaque épisode. Si le choix éditorial peut surprendre de nos jours, il convient de constater que les transitions entre les épisodes sont presque invisibles, témoignant de la fluidité du récit.

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On reviendra bientôt sur les deux autres tomes, et notamment le second, qui propose le cross-over avec la série JSA Classified.

Jim

J’avais détesté.
C’est l’époque où je commençais la VO, et mon libraire m’avait orienté sur Hawkman alors réalisé par Gray & Palmiotti et Joe Bennett. J’adorais.
Je suis tombé au début du retour de Golden Eagle, une saga super accessible, fun, et magnifiquement dessinée par Bennett. J’avais fait Rann-Thanagar War car je devenais fan de Hawkman, et j’avais beaucoup apprécié.
Sauf que du coup, je tombe ensuite sur Simonson/Chaykin. Je n’aime toujours pas Chaykin, même si je reconnais des qualités. A l’époque, à 20 ans ou à peine plus, j’ai détesté en trouvant ça super moche. Et l’intrigue m’a paru soudain bien fade, avec en plus une absence inexpliquée de « mon » héros, Hawkman.

Ca a sûrement des qualités, mais la transition a été trop brutale pour le lecteur que j’étais.

Qui est vachement bien, c’est clair.

C’est le genre de décisions éditoriales qui laisse toujours penser que les mecs à la barre ne savent pas quoi faire des personnages.

Jim

Je m’en souviens très bien également. Comme pour Ben, la transition était dure et surtout graphiquement, je ne m’y retrouvais pas.

Et il est vrai qu’après Morales avec Johns et Palmiotti & Bennet, ça piquait mes petits yeux!

J’avais d’ailleurs acheté après les trois TPBs qui couvrent le lancement par Geoff Johns et Rags Morales, mais j’avais bien aimé.
Je ne sais pas si DC a sorti en TPB la période Gray & Palmiotti. C’est un de mes souvenirs comics préférés, cette découverte totale d’un personnage dans une saga super agréable.
En soi, ce retour de Golden Eagle sonne comme du Red Hood, mais ça n’a pas été forcément développé. Ce choix de centrer sur Hawkgirl, avec cette équipe créative, a je pense coupé les ailes (héhé) d’un titre solide. On ignore longtemps où est Hawkman, Golden Eagle réapparaît (je crois) dans une série hebdomadaire mais se perd sur Thanagar.
Et Jim Starlin s’empare aussi de Hawkman. Ce qui n’est alors pas une bonne nouvelle.

Dommage.

D’ailleurs, on peut noter que les séries Hawkman, si irrégulières elles sont (pas mal d’années passent entre Hawkman puis Hawkgirl et l’actuelle), disposent de jolis artistes pour s’occuper d’elles.

Oui, mais peut-être pas en entier.
Je vais regarder mon exemplaire, pour vérifier.

Il a dessiné un one-shot dans cette période « post gros foutoir ». Que j’ai trouvé joli (pour du Starlin moderne) mais dont je ne me souviens guère.

Jim