RÉÉDITIONS DC : TPBs, Hardcovers, Graphic Novels

Je n’y compte pas, même si j’aime beaucoup Rags Morales et que Brad Meltzer sait gérer les surprises (ce qu’il a montré dans ses romans, souvent très efficaces).

C’est ce que je reprochais déjà à sa sortie.
C’est un vrai jeu de massacre : j’avais appris à connaître (pas très bien, visiblement) les personnages DC (que je connais moins bien que les personnages Marvel, encore maintenant il faut que je cherche les noms de certains personnages, que je fasse un effort, ce qui n’arrive pas souvent chez Marvel) et surtout à les aimer, grâce à la période précédente. Et là, avec Identity Crisis puis surtout Infinite Crisis, tous ceux que j’aimais bien, à commencer par Blue Beetle, qui était un personnage très sympathique, humain, crédible.
Ils se sont aperçus qu’Identity Crisis a fonctionné, avec sa shock value à trois sous, alors ils ont visé plus grand.

Il y a une sorte d’acharnement. Que Jean Loring soit le nouvel hôte d’Eclipso, ça fait presque sens face à ce que tu décris, mais une autre solution aurait été d’humaniser le personnage en montrant son calvaire, son repentir, son emprisonnement.
D’ailleurs, le recueil montre bien la différence de traitement : deux pages chez Winick qui aboutissent à la transformation, là où Willingham ouvre son récit sur Jean qui monologue avec, visiblement, une voix dans sa tête, afin rendre palpable la séduction et la possession. On en revient à ce que je dis plus haut : même dans les périodes éditoriales les moins savoureuses, il y a toujours des auteurs qui parviennent à tirer le meilleur de la situation.

Jim

Oui. Même si…
Même si Infinite Crisis devait finir sur une Terre DC refaçonnée sur la « base » de Terre-2, avec une approche plus positive et souriante. Dan Didio a cependant refusé finalement, et les plans ont été changés. Cela explique aussi le bordel graphique du final, où certes Phil Jimenez était en retard, mais le scénario a changé quasiment à la dernière minute.
(je n’ai plus la source de mes allégations, navré)

Oui. Pour Jean, il aurait été aussi bien de jouer sa « folie » sur le fait qu’elle fait tout ça pour récupérer Ray Palmer… alors qu’elle l’avait trompé, ce qui a mené à leur divorce. Jean a été très mal écrite sur cette période, et il est aussi fort dommage que DC ait évacué Ray Palmer dans le Multivers. Des confrontations auraient permis de cadrer les personnages (et de ne pas faire d’Atom un pleurnichard qui s’enfuie).

Le massacre du groupe de héros dont j’ai oublié le nom (les Freedom Fighters, non ?) donnait bien le ton d’un retour vers un monde souriant !
Après, je jette la pierre à DC et à Didio, mais en face, c’était pas beaucoup mieux (sauf que je connais leurs noms, à eux !).
:wink:
Parce que de Civil War à Dark Reign, ça respire pas la bonne humeur enjouée.
Et les promesses d’ères plus lumineuses, genre « Age of Heroes » (c’est bien ça, l’appellation ?), ça n’a jamais duré bien longtemps).

Que c’est dommage.
À mes yeux, son bilan est quand même catastrophique.

Mais on le sent, dans la gestion des survivants de la précédente Crisis, je trouve (même si, là aussi, je n’irai pas relire…).

Entre ce bordel graphique là et le bordel graphique de Final Crisis, c’est quand même n’importe quoi, les grosses machines DC de l’époque.

Si tu retrouves, je serais curieux…

C’est un peu ce qui m’agace dans les comics « modernes », disons ceux du XXIe siècle. Les personnages secondaires sont soit évacués rapidement (enfuis, perdus, déprimés) soit carrément tués. Et on les oublie (jusqu’à ce qu’une bonne âme, fanboy à l’époque, se rappelle d’eux). Dans les décennies précédentes, souvent, les personnages secondaires avaient un destin, une évolution, et les cicatrices qui allaient avec (blessure, amputation, changement de costume ou de pouvoir…). Plutôt que les tuer, les scénaristes les faisaient revenir, avec des blessures et un passif à gérer. Et il me semble toujours plus intéressant de coller une blessure à un personnage plutôt que le tuer radicalement. Surtout dans le monde des comics où l’on sait qu’à quelques très rares exceptions près, ils finissent tous par revenir, ce qui nécessite des acrobaties narratives pas toujours réussies.

Jim

Heroic Age.

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L’on pourrait dire qu’ils ont « tout donné » dans le sombre avant de ramener la « lumière ».
Bon, j’y crois moyen, mais les projets postérieurs d’un Johns « libéré » (DC REBIRTH, sa Justice Society of America actuelle) confirment qu’il peut pencher vers du plus souriant. Après du sombre, oui.

Oui. C’était l’air du temps, au fond. Des intrigues ultra-connectées, sous un vernis « réaliste » mais en fait sombre, où les héros en viennent plus à se taper entre eux qu’à affronter de vraies menaces.

A Didio ? C’est faible sur la qualité.

Oui. Bon, Age of Ultron, c’est aussi une cata’ chez Marvel, mais ça tient souvent mieux sur le graphisme.

Oui. Mais c’est aussi l’évacuation des personnages qu’on veut remplacer.
Là, mon chouchou Ray a été exfiltré pour « permettre » de créer Ryan Choi, qui l’a remplacé. Mais il n’y avait guère besoin de « virer » Ray, on pouvait les laisser ensemble, ce qui a été fait des histoires postérieures (notamment la série Justice League of America de Steve Orlando, moyenne mais avec de bonnes idées, notamment sur Killer Frost, où Ryan était « adoubé » par un Ray qui était au loin mais revenait aider et le fan pouvait imaginer ses aventures à lui dans le Microvers).
Mais je pense aussi aux jeunes héros régulièrement mis de côté, pour de nouveaux. New Mutants, Generation-X, New X-Men: Academy X, Young X-Men, Generation Hope… et la génération Young Justice a été sacrifiée chez DC.
C’est dommage d’avoir une politique d’évacuation, quand il est acté que les lecteurs aiment la cohabitation.

Ah, voilà, merci.
Vraiment, ces années-là, j’ai du mal à m’en rappeler.
Signe que ça ne m’intéressait pas des masses.

M’ouais.

Il a même commencé avec ça, dans Stars and S.T.R.I.P.E.

Tomasi, c’est pareil : il peut faire des trucs qui font rêver et sourire, mais il s’y entend pour les machins dépressifs et grumeleux : raison pour laquelle j’aime bien ses Green Lantern Corps sans parvenir à y adhérer complètement.

Insupportable.
Et Marvel poussait la machine jusqu’à bien écrire ça sur le titre, de Civil War à AvX. J’ai vraiment détesté cette période. Ça a cassé quelque chose dans mon plaisir de lecture, qui n’a pas encore été réparé. Et ne le sera sans doute jamais.

Ouais : son bilan commercial est sans doute très bon (son règne a été marqué par de grands coups, le nioufiftitou étant le sommet). Mais pour le plaisir de lecture, c’est moins ça.

Bien sûr. Même chose pour Blue Beetle.

J’y vois une conséquence de la vieille ritournelle qui veut que la continuité soit un fardeau.

Jim

Je n’ai pas lu. C’est bien ?

Oui, j’aime bien aussi. Mais il m’emballe moins ces dernières années, là où j’ai réappris à m’intéresser à Johns après une longue période de lassitude.

AvX est le pinacle de tout ça, oui.

Oui. Le New52, c’était un coup, mais un sale coup finalement.

Une peur infondée, en soi.

Ouais, c’est très sympa. Il y a du sourire, de la lumière, la gestion « patrimoniale » propre à DC, c’est plutôt chouette.

Là où je m’aperçois que je vieillis et que toute cette agitation finit par me blaser, c’est que, au moment des Heroes Reborn, j’étais catastrophé, pensant que ça allait durer, alors que les nioufifititou, j’ai juste attendu que ça passe… Et ça a fini par passer, avec les bidouilles cosmiques propres à DC.
Dans les comics de super-héros, pour les périodes pas cools, il suffit d’un peu de patience !

Complètement.

Jim

Top. J’ai toujours été « touché » par la projection de Johns envers Stargirl.

Oui. Le statu-quo revient toujours, et notamment celui fin des années 80 / début des années 90 (parce que les lecteurs actuels idéalisent cette période, qu’ils ont bien connue ?).

Souvent oui mais je pense que t’avais quand même un écrémage qui se faisait. Tout le monde ne revenait pas, certains étaient oubliés je pense.

Qui est déjà une resucé des conséquences de Sword of the Atom avec le changement Ray Palmer/Paul Hoden

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Paul Hoben, l’amant de Jean ?
C’est Adam Cray qui avait récupéré une bio-ceinture, aussi.

Oui, je comprends que ça l’ait marqué, fatalement. Et il a su faire le deuil, pour lui, la bande dessinée a été une thérapie (il a su en tirer des séquences intéressantes, aussi dans JSA, autour du personnage géant dont j’ai oublié le nom - décidément - même si j’ai trouvé à l’époque que c’était un peu lourd).
JSA, voilà une série que je n’ai pas envie de relire, même si j’ai tout. À quelques exceptions (le retour de Hawkman, par exemple), j’avais trouvé la série assez poussive, avec des personnages constamment en costume. Faut dire aussi que pas mal d’épisodes étaient assez moches. Je relirai peut-être un jour, mais dans de longues années.

J’imagine qu’il y a un glissement. Les anciens lecteurs devenus auteurs se cristallisent sur les périodes qui les ont marqués (pour Captain America, Brubaker citait volontiers Englehart, là où Spencer piochait plus spontanément chez Gruenwald). Un glissement comparable s’effectue chez le lecteur, j’imagine. Qui réagit à l’aune de ce qu’il connaît, et surtout de ce qui l’a marqué.

Oui, et puis, dans le lot, il y a tellement de personnages qui n’ont fait qu’une apparition que, fatalement, y a du tri (je me rappelle deux personnages qui m’avaient marqué à l’époque, une créature qui était, si ma mémoire est bonne, la fusion de deux scientifiques jumeaux, dans un Amazing Spider-Man, et une scientifique devenue gazeuse dans un Machine Man de Ditko : autant de personnages qui pourraient très bien réapparaître, sous une forme nouvelle, dans un équivalent du Pegasus Project ou dans un laboratoire du SHIELD ou ce genre de choses).
(Bon, après, ils ont peut-être fait des retours que je n’ai ni remarqués ni lus, hein…)

Cela pose l’éternelle question de la création d’un personnage. Pourquoi créer un nouveau commissaire quand la série en a déjà et qu’il suffit d’aller piocher dans des épisodes qui ont dix ou vingt ans ou plus ?
Encore mieux pour les personnages à costume : qui se sert aujourd’hui de Gravity, de Darkhawk, du jeune qui avait « apprivoisé » une Sentinelle ? On se doute qu’il y a des rédactions qui veulent de nouvelles franchises et passent commande à des auteurs, mais au-delà de ces cas de figure, qu’est-ce qui pousse les auteurs à créer de nouveaux héros dont ils n’auront pas les droits ?

Et j’en reviens à la série Shadowpact. J’aime bien ce genre de séries qui recyclent des vieilleries, qui remettent sur le devant de la scène des personnages secondaires. Toutes les périodes ont connu des séries pareilles (même si aujourd’hui, c’est un peu plus rare, les catalogues se resserrant sur des valeurs sûres). Ça a été le cas du Suicide Squad d’Ostrander, qui met sous les projecteurs des vilains un peu oubliés ou négligés. Ça a été le cas des New Warriors de Nicieza, qui remet en avant de jeunes héros qui n’avaient plus d’espace pour exister. Ou encore les Thunderbolts de Busiek, les Heroes for Hire d’Ostrander… (d’une certaine manière, le Giant-Size X-Men qui amène la nouvelle équipe, c’est un peu la même logique : on a Sunfire et Wolverine dont personne ne fait rien, on les ramène…). Et je suis sûr que j’en oublie. Tiens, Avengers Initiative et Avengers Academy, c’est un bon mélange de créations et surtout d’exploitation de patrimoine (Initiative était une série formidable qui poussait sur du fumier…).

Jim

Atom Smasher. Lié au premier Atom, Al Pratt.

J’ai les Chronicles qui m’attendent et j’en suis curieux.
Plus que la série Justice Society of America, la suite où Johns a recruté une légion de personnages pour une saga liée à Kingdom Come. Je n’ai pas aimé lire ça.

D’autant que les créateurs n’en retirent rien. Roy Thomas était novateur.

Je me suis fait une réflexion à cette question. Je connais pas trop l’actuel fonctionnement de DC ou Marvel et du coup je me demande s’ils ont encore des archivistes (HS : ce mot et ce taf m’excite à un point vous imaginez pas).

Parce que je pense pas que des gars comme Mark Waid et tout ces scénaristes ancien fan qui sont devenus auteurs existent encore. Oui il y en a aujourd’hui mais entre celui qui a construit sa passion par la limitation de l’époque (chercher les issues, construire peu à peu, combler les vides, faire les conventions etc) et celui qui la construit aujourd’hui avec un accès tel à la connaissance qu’il submerge tout, je pense qu’il y a une différence qui explique en partie ce que tu poses.

edit : en fait ce genre de changement ca souligne surtout la perdition de poste en interne qui coordonné le tout dans une vision plus global.

Ils ont « externalisé ».

(je vanne mais je pense avoir raison : pourquoi payer des archivistes quand les fans font le job pour rien ?)

Plus les anciens Editor-in-Chief qui produisent ensuite des encyclopédies pour les big two (celles parues chez DK par exemple) tels que Paul Levitz & Tom DeFalco (appartenant tous deux au moule de ces méga-fanboys à « l’ancienne », au sens pré-internet, façon Roy Thomas ou Mark Gruenwald).

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Ah oui, voilà.
J’ai vraiment du mal, chez DC.
Ce matin, à la hauteur de mes premiers messages, j’ai mis dix minutes à retrouver le nom de Carol Ferris.

J’aimais bien le début, avec des réfections de certains personnages anciens, mais qui n’avaient pas tellement d’épaisseur. Après, oui, la longue saga, elle est un peu chiante, même si les idées de base sont bien.

C’est un peu ça.
Et la structure de l’édition dans les années 1970 ou 1980 permettait à un scénariste de traîner ses personnages et ses intrigues de titre en titre (Doctor Sun qui passe de Tomb of Dracula à Nova, le Sphinx qui passe de Nova à Fantastic Four…). Claremont a donné un destin à Carol Danvers dans ses Uncanny X-Men. Etc.
Aujourd’hui, c’est un peu moins fréquent, pour mille raisons (même si on voit des scénaristes faire rebondir tel ou tel personnage, ou croiser ses intrigues secondaires : McKay qui fait apparaître Moon Knight dans Doctor Strange, je trouve ça cool…). Tout cela favorise l’oubli de personnages secondaires.

Je ne crois pas. Mais je pense que ce n’est pas récent. Jean-Marc Lofficier m’avait raconté que Jim Salicrup, du temps où il gérait les titres Spider-Man, avait un assistant qui ne savait pas qui était Steve Ditko.
Et il y a cette anecdote célèbre sur un editor qui embauche Gil Kane durant la longue période de la Clone Saga. Et puis un jour, il rencontre Kane, et il découvre que c’est un vieux. Et d’un coup, il estime que Kane n’est pas en prise avec le lectorat. Mieux vaut avoir un Joe Saint-Pierre qui dessine mal mais qui est plus proche de l’âge des lecteurs ???

Rappelons aussi que le Radioactive Man devient russe dans les Black Panther de Romita Jr, alors qu’il a toujours été chinois. Visiblement, quelqu’un à la rédaction ne le savait pas.

Je me demande s’il y a ne serait-ce que des aide-mémoire, dans la rédaction.

Imagine ma tête quand, en mai 1999, je me retrouve dans les locaux de la rédaction lyonnaise de Semic, avec le stock de comics envoyés par DC, entre autres archives !

Je pense qu’il y en a, et qu’il y en aura toujours.
(Effectivement, des noms ne me viennent pas à l’esprit, mais c’est aussi parce que je ne lis pas tout… Les Flash de Jeremy Adams me donnent sérieusement l’impression qu’il connaît.)
En revanche, ce qui n’existe plus, c’est le responsable éditorial qui est aussi scénariste. Ce qu’étaient Roy Thomas, Archie Goodwin, Marv Wolfman, Paul Levitz, Gerry Conway, Roger Stern, Mark Gruenwald, Peter Tomasi, même Ross Andru ou Dick Giordano, et quelques autres. Ralph Macchio aujourd’hui. Mais depuis la période Quesada, il a été clairement demandé à la rédaction Marvel de ne plus écrire (et Macchio, rare exception, ne fait plus cela qu’épisodiquement, pour des récits qui ressemblent davantage à des pubs déguisées). Chez DC, c’est plus flou : Jamie Rich est aussi scénariste, par exemple. Mais il fait figure d’exception. On a proposé à Christopher Priest de reprendre la direction éditoriale de Batman, mais il préfère écrire.
Du coup, on va de plus en plus vers une division des tâches, où ceux qui écrivent connaissent (hopefully) le matériau, et où ceux qui supervisent sont soit des passe-plats soit des exécuteurs du vaste plan décidé dans les hautes instances.
Ce qui, autre conséquence, rend les relations plus brutales encore, les editors protégeant leur poste en imposant de force les décisions venues d’en haut. La « complicité » que l’on pouvait être en droit d’attendre dans les décennies précédentes (et qui a valu le bon fonctionnement de Byrne avec Stern ou de Waid avec Augustyn), je pense que c’est un truc du passé.

Tout simplement, le fait qu’on pouvait contacter un gars dans la rédaction pour lui poser une question. Mark Gruenwald chez Marvel, Nelson Bridwell chez DC.

Jim

Bah, le personnage joué par Blake Lively, voyons !

J’aimais bien les épisodes centrés sur chaque personnage, mais c’était finalement un pis-aller car rapidement les personnages disparaissaient derrière le propos de la saga. Qui dure trop longtemps et est trop centrée sur les personnages.
Comme dans la série Justice Society of America actuelle, ça m’a soulé que les héros soient « attaqués », visés dès le début. J’aime que les héros stoppent des vilains qui font du mal, avant de subir la vendetta.
Là, ça fait bagarre entre surhumains, déconnectée des gens qui, en principe, devraient critiquer ça.

Tom Taylor le fait aussi chez DC, notamment Jon Kent qu’il a écrit dans Superman: Son of Kal-El qu’il fait réapparaître dans Nightwing et Titans: Beast World. Joshua Williamson évoque, dans le Titans: Beast World Tour - Star City, que des jumelles super-vilaines veulent réussir une mainmise à Star City, comme Man-Bat le fait à Gotham (dans la série Batman and Robin, par lui) et Graft & Pharm (dans Superman, par lui aussi). C’est cool.

C’est le même Black Panther où Black Knight est un catholique extrémiste à la solde du Vatican.
Voilà, voilà.
Reginald Hudlin a été lancé sur Black Panther avec le projet d’une sorte de Black Panther: Earth-One, pour évoquer la concurrence, un récit hors-continuité, et ça a été rattaché à la continuité à l’arrache.

Voilà un indice de taille !

C’est un sentiment que j’ai sur pas mal de productions récentes.
Quand je relis un comic des années 1970 ou 1980, tous éditeurs confondus, je suis épaté du nombre d’informations qu’ils mettent.

Un autre travers de ça, qui date à mes yeux de la même époque, c’est la lente disparition du supporting cast. Soit on ne les voyait plus, soit ils étaient super-héroïsés.
Y a un retour de balancier à ce sujet, avec des scénaristes qui tentent de reconstituer un casting autour des héros, mais c’est parfois brutal et ledit casting est à son tour moteur de péripéties. La série Moon Knight de McKay, c’est ça : le casting est en gros constitué dans le premier épisode, et c’est dans ce casting qu’on trouve un ennemi.
Là où, traditionnellement, le casting était un biotope à part, séparé des intrigues super-héroïque. Aujourd’hui, tout doit faire sens, tout est dans « le temps du héros », en prise avec celui-ci et ses aventures.

ah oui, tiens, voilà un scénariste qui me semble avoir une approche un peu « à l’ancienne », avec un supporting cast, des intrigues séparées, un sens du subplot, des sagas pas trop longues, une certaine connaissance du passé…

C’est là qu’on sent que les mecs avancent au doigt mouillé.
Après tout, pourquoi pas : Stan Lee, Jack Kirby, Carmine Infantino, Roy Thomas, tous ont fait comme ça, tentant plein de trucs pour voir ce qui colle ou pas.
Là où la méthode tâtonnante ne fonctionne plus, c’est quand l’éditorial bâtit des projets pour ensuite changer en cours de route. Les grands plans, et au final leur absence, se voient beaucoup plus.

Jim