RÉÉDITIONS MARVEL : TPBs, omnibus, masterworks, Epic…

Artie, tu veux pas faire un Moutons sur Gerber ? (j’aimerais bien me faire un élevage de Moutons … quoique ça commence un peu quand même)

C’est une très bonne idée, il le mériterait (enfin pas forcément par moi). :wink:

Merki Jim pour les extraits . J’ ai craqué pour l’ essential ! Commandé direct sur amazon . Mon comic shop ( manga shop-figurines-jeux de rôles-etc… ) ne le vends pas . :unamused: :smiley:

Pfffffffffffffffffffffffffff . Maintenant , c’ est le " Man Thing " qui me fait de l’ oeil . Merki Arty . Ha ha ha . :mrgreen:
J’ aime bien ce perso , même si je ne le connais pas aussi bien que ça . :smiley:

Même si tu le commandes ?

Et Artie a raison : Gerber y a laissé des trucs formidables !
D’ailleurs, l’édition du truc avec Nowlan, j’en attends la version TPB avec une grande impatience !

Jim

Apparemment, Starlin critique le Marvel Bullpen dans un numéro de Warlock (je suppose que c’est celui où Adam Warlock se retrouve dans un univers virtuel avec des clowns). Je ne l’avais pas remarqué à la lecture. Est-ce que quelqu’un pourrait m’expliquer en quoi consiste exactement ladite critique ?

David Michelinie et Bob Layton héritent en 1978 d’un titre Iron Man en bien mauvaise posture : ses ventes médiocres (malgré de bons numéros écrits par Bill Mantlo) risquent de lui valoir l’annulation. Comme souvent dans ce genre de situation à la même époque, on leur a laissé le champ libre et cela a porté ses fruits (Ex. Archie Goodwin et Walt Simonson sur les histoires secondaires Manhunter de Detective Comics ; Chris Claremont, Dave Cockrum et John Byrne sur les X-Men ; Frank Miller sur Daredevil ; Walt Simonson sur Thor ; …)…

Michelinie et Layton ont apporté du sang neuf à la série, à plusieurs égards :

  • en développant la personnalité de l’homme sous l’armure : son problème cardiaque lié à son accident au Vietnam ayant été réglé antérieurement, Stark n’avait plus ces « pieds d’argiles » caractéristiques des « colosses » de chez Marvel. Les deux scénaristes décident alors de faire progressivement plonger le protagoniste dans l’alcoolisme…
  • en renouvelant le cheptel de personnages secondaires : c’en est fini des sempiternels Pepper Potts, Happy Hogan, Jasper Sitwell et autres Madame Masque (qui quitte le titre dans le #116, numéro concluant l’intrigue laissée en suspens suite au départ de Mantlo) ! Place à un ami de Tony Stark (Jim Rhodes), une nouvelle compagne (Bethany Cabe), une nouvelle secrétaire (Bambi Arbogast), un chef de la sécurité (Vic Martinelli), …
  • en créant de nouveaux ennemis (Ex. Justin Hammer, double négatif machiavélique aux airs de Peter Cushing) ou en en important d’autres comics (la multinationale Roxxon, issue des Captain America de Steve Englehart ; Fatalis, ennemi juré des Quatre Fantastiques)
  • en creusant l’aspect technologique : par exemple, invention des armures spécialisées (spatiale, furtive, sous-marine)
  • en lui conférant une ambiance techno-thriller d’espionnage glamour à la James Bond (action, aventure, exotisme, filles superbes, ennemis mégalomanes, sociétés crapuleuses, …)

Michelinie / Layton ont ainsi produit de nombreuses histoires de qualité, souvent mémorables (Demon in a Bottle bien sûr, mais aussi les affrontements contre Hulk, contre le Centurion dans l’espace, contre Fatalis à Camelot, …).

Les dessins, assurés principalement par un John Romita Jr débutant, mais aussi par d’autres artistes (Carmine Infantino, John Byrne, Jerry Bingham, …), conservent une certaine unité graphique grâce à l’encrage dominateur de Bob Layton (qui restitue à merveille le côté métallique de l’armure).

LA période qui a véritablement marqué la série (à l’instar de Frank Miller sur Daredevil, pour faire une comparaison) : les auteurs suivants se placeront généralement dans sa lignée.

L’omnibus est la seule édition intégrale du run : auparavant, seuls étaient réédités Demon in a Bottle ainsi que quelques numéros épars dans les TPB Iron Man : The End, Iron Man : Director of S.H.I.E.L.D., Iron Man : The Many Armors of Iron Man et Iron Man VS. Doctor Doom : Doomquest.

Il n’y a vraiment pas de quoi accorder foi à cette théorie. Pour commencer Lee et Kirby se sont désintéressés de cette série à ses débuts. Les premiers scénarios sont de Larry Lieber puis d’autres (dont un ex-scénariste de Superman qui sera viré aussitôt, sans doute parce qu’il fait du Superman) et Kirby laisse la place à d’autres dessinateurs. Donc prêter à Lee et Kirby cette intention de faire de Thor Superman, ça ne tient pas la route. Enfin, lorsque Kirby et Lee reviennent sur le titre au #97, c’est pour approfondir la mythologie avec les Tales of Asgard.

Argumentation de poids.
Merci pour l’éclaircissement pointu.
Le scénariste en question, c’était Robert Bernstein, non ? (Qui signait « R. Berns », sans doute pour des raisons de « non-concurrence » avec DC, mais là, je spécule sans doute…).
J’avais oublié qu’il avait fait du Superman. Je me souvenais vaguement qu’il avait bossé avec Ramona Fradon sur le retour d’Aquaman, qu’il avait créé Congorilla, qu’il avait écrit un Green Arrow pour Kirby, mais Superman, ça m’avait échappé…

Du coup, avec tes explications, ça rend encore plus frappant le fait que Shooter l’écrive comme Superman, avec des anecdotes et des séquences (le coup du diamant…) directement en provenance de Superman. Ça plus l’écriture de Daredevil en clone de Batman, et je me dis que Shooter reluquait fortement vers un univers où il avait fait ses premières armes (et qui représentait peut-être une forme de premier amour, du genre qu’on n’oublie pas…)

Jim

J’ai lu hier soir le TPB reprenant la récente mini-série de Man Thing, par Steve Gerber et Kevin Nowlan. Déjà annoncée dans les années 1990, soit du vivant de Gerber, elle avait été remise en chantier ces dernières années, mais je ne sais pas si Gerber a vécu assez longtemps pour la voir…
Bref.

C’est assez savoureux. Gerber revient sur le thème de l’inconscient créateur (à tous les sens du terme), de la puissance de l’imagination, et du mystère de la création (littéraire mais pas seulement).

Il reprend un personnage qu’il avait animé le temps d’un épisode de la séries des années 1970, un écrivain frustré qui n’arrive pas à contrôler ce que son esprit génère, ce qui pose problème à une certaine créature des marais empathique.

Le dessin de Nowlan et ses couleurs donnent à ce récit une allure de cauchemar sirupeux qui contraste vivement avec ce qui est véhiculé, à savoir le mal-être des créateurs, la difficulté de vivre, de s’insérer, de créer, la douleur de l’accouchement littéraire. On reprochera au TPB d’avoir un format comics pas homothétique aux planches de Nowlan (le projet devait être publié en « graphic novel », soit dans un format album), ce qui génère deux marges en haut et en bas, et pousse le dessin vers la reliure. Détail que tout cela, ceci dit.

http://www.blogcdn.com/www.comicsalliance.com/media/2012/06/manthing2012001cov.jpg

Le sommaire du recueil a l’intelligence d’offrir le vieil épisode où l’écrivain fait son apparition, ce qui permet de comparer l’écriture et les thématiques à quelques trente ou quarante ans d’écart. Le vieil épisode (dessiné par John Buscema et encré par Klaus Janson) est plus bavard, et se concentre sur la création littéraire et la manipulation des mots, offrant même un passage en prose où Gerber joue des allitérations et des rythmes. En comparaison, la mini-série de Nowlan est nettement moins bavarde, plus elliptique, et, le personnage ayant évolué, le récit s’éloigne de la création littéraire pure : on y évoque d’autres formes de créations, notamment télévisuelle (jeux et dessins animés), ce qui permet à Gerber de parler des figures de l’imaginaire actuelles, en passant par des modèles Star Trek ou Rambo. Cela permet à l’auteur d’établir un commentaire à plusieurs niveaux, que ce soit au niveau des formes elles-mêmes (personnages, thématiques) ou au niveau du public visé (l’écrivain écrit pour les enfants, et pourtant, les figures proposées sont des divertissements pour adultes). Tout cela sert à mettre en lumière toutes les tensions et les contradictions des métiers des divertissements. On sent d’ailleurs un transfert autobiographique de Gerber sur son personnage d’écrivain, et il est d’autant plus intéressant, alors, de comparer la manière dont il se projette sur son personnage à plusieurs décennies d’écart. Et si le ton de l’épisode de Buscema est plus angoissant mais se termine sur une note d’espoir, la mini-série de Nowlan est nettement plus mélancolique voire désespérée, la fin tragique contrastant avec la palette sucrée des planches.
Pour compléter le sommaire, le recueil accueille aussi un récit en noir & blanc de Gerry Conway et Gray Morrow, qui permet de se plonger à nouveau dans l’imaginaire débridé de la série.
Recommandé.

Jim

Les fascicules mensuels proposaient également ces deux histoires.

Recommandé tout comme Jim.

Au mieux Gerber n’aura vu que quelques pages de Nowlan puisque c’est la mort du scénariste qui a poussé Nowlan à finir son travail.

Pour la parodie de Marvel effectuée par Starlin, les clowns sont des Lenteans (anagramme de Stan Lee), un peintre Jan Hatroomi (John Romita) et les ficelles sont tirées par des aliens (Len Wein et Marv Wolfman). Quant au clown dissident il ressemble à Roy Thomas.

John Romita était le directeur artistique et il retouchait fréquemment les couvertures et les planches pour maintenir le style maison. Wein et Wolfman étaient deux amis de longue date qui se sont toujours soutenus, editors chez Marvel et donc très influents. Roy Thomas est devenu Editor in Chief à la suite de Stan Lee mais a fini par quitter le poste pour se consacrer à ses projets favoris (donc Conan). Il a été remplacé par Wein (qui le sera pas Wolfman).

Si quelqu’un veut écrire un Moutons sur Gerber, je veux bien le co-écrire (même si je doute de l’attrait commercial du projet). Je peux aussi en écrire un sur Alan Moore ou Neil Gaiman.

RRRRRRRRRRRRAaaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhh

Putain

Je résistais pourtant. Je faisais mon petit budget sans ça, j’arrivais à pas y penser je me disais que je tablerais sur une édition française et tout.

Merci mec

Bravo

Erreur fatale que de te lire et vlam. Tout mes merveilleux souvenirs de lecture sont remonté à la surface

(pourquoi je suis allé zieuter le prix moi ???)

(le clic fatal)

(bon ben il y a des bd qui attendront un mois ou deux)

Merci mec http://img3.xooimage.com/files/e/3/b/ca-27d3bb.gif

L’éditeur Marvel vient de sortir un volumineux TPB qui compile la totalité de la prestation du scénariste anglais Warren Ellis (Transmetropolitan, Nextwave, The ocean) sur la série Doom 2099, qui voit le dictateur Victor Von Doom refaire surface mystérieusement dans un futur dominé par la technologie après avoir disparu pendant des décennies. Après avoir repris possession de son pays, la Latvérie, il se tourne vers les Etats-Unis d’Amérique, autrefois le foyer de ses plus grands ennemis, dont il ne reste plus qu’une nation déchirée par les troubles et le chaos.

Lien:
Le site de l’éditeur : www.marvel.com

De la très bonne came ça. J’avais beaucoup aimé l’idée à l’époque et au final je n’ai vraiment lu l’intégralité qu’il y a peu et c’est blindé de bonnes idées. Surtout la montée au pouvoir. La chute est de moins bonne facture.

Avec Spidey 2099, c’était l’autre bonne surprise du label. Une putain d’ambiance plutôt rare chez Marvel. Typiquement le genre de titre qui manque actuellement à l’éditeur.

J’en ai un très bon souvenir aussi. Après, il faut voir comment ça a vieilli.

Naaaaaaaaaaannnnnnnnnnnnn c’était de Warren Ellis ??? :open_mouth:

Sérieusement j’avais jamais fait attention à ça. Je l’avais lu, et adorer, lors de sa parution en France et je l’ai jamais relu depuis il me semble et je n’avais jamais pris le temps de voir qui était au commande de cette excellente série.

Totu n’est pas de Warren Ellis. Il est arrivée au 25 et à fait de Doom le leader du monde donnant ainsi enfin le souhait qu’il avait et changeant aussi pour de rvai l’univers 2099 comme jamais. Il manageait un peu l’univers puis il est partit.

Oui je viens de voir, je me suis embrouillé en effet. Bon ben en fait je les ai jamais lu ces épisodes, faudra que je les découvre un de ces quatre quand je me referais le début de la série

J’ai pas tout lu de ce qu’Ellis a fait sur ce titre, mais si c’est évidemment plutôt de la bonne came, on n’est quand même pas ici au niveau de ce qu’il a fait vite après avec Transmet et The Authority, il me semble…

Il ne faut surtout pas négliger les premiers épisodes du titre non plus, avec un John Francis Moore très inspiré, un concept très porteur, et ce malgré les dessins de Broderick que je n’aimais pas des masses.

C’est sur que ça sent les premiers travaux d’Ellis. Mais je trouve qu’il y a déjà quelques chevaux de batailles du scénariste comme l’anarchie, la politisation des héros (ou vilain pour le coup). Ce n’est pas aussi aboutit et il y a quelques passages moyens, mais il y a déjà un truc on reconnaît tout de suite que c’est du Warren Ellis.