SANS UN BRUIT : JOUR UN (Michael Sarnoski)

La préquelle du diptyque Sans un Bruit.

Science-fiction/horreur
Long métrage américain
Ecrit et réalisé par Michael Sarnoski, d’après une histoire de John Krasinski
Avec Lupita Nyong’o, Joseph Quinn, Alex Wolff, Djimon Hounsou…
Titre original : A Quiet Place: Day One
Année de production : 2024
Sortie en France le 26 juin 2024

mwai le 2 était déjà de trop

Un jour sans bruit… c’est vraiment un film d’horreur.

2>1

Je trouve au contraire qu’on y perd bcp, le 1er chapitre y avait ce côté mystérieux, on ne sait pas si ils sont vraiment les seul survivants, on est vraiment dans le noir, la scène de l’accouchement et tout ce qui y mène est vraiment stressant, je n’ai souvenir d’aucun moment « fort » dans l’épisode 2, puis de mémoire y a le truc classique de communauté qui continue sa life tranquille au détriment d’autre et qui finira pas en payer le prix, c’est assez déjà vu dans tout les truc qui parlent de post fin du monde

Intéressant. Je c/c mon avis du deux quelques mois après sa sortie par manque de temps.

Perso plus le temps passe et plus je trouve le deuxième meilleur que le premier.

Ouais sans aucun doute. Krasinski s’améliore de film en film et a vraiment de très bonnes idées visuels (le flashback comme résumé thématique de tout ce qui va suivre je trouve cela excellent par exemple). Il pense vraiment en terme d’image. Ça blablate que peu et les caractérisations passe par ce que le décor pose et ce que la caméra lit. Forcément compte tenu du sujet c’est logique mais ça pourrait ne pas être bien exécuté. Là, un passage, classique, comme celui avec ces hommes devenus des monstres, ça pourrait être extrêmement casse-gueule et pourtant c’est brillamment exécuté sans une once de gras. Le film à des défauts mais fondamentalement ses qualités les font vite oublié. La où le 1er était très bien exécuté mais avec un classicisme dans les passages tendant à faire de celui-ci un beau devoir sur un exercice déjà connu, ici je ressens beaucoup plus d’assurance et d’envie de sortir d’un schéma classique pour s’amuser selon ses propres envies.

Je suis d’accord avec zephon : le deuxième est bon, mais « tombe » dans des éléments devenus des lieux-communs depuis l’explosion du phénomène Walking Dead et tout ce qui a été développé autour.
La communauté de survivants devenus monstrueux et dangereux, c’est là devenu du classicisme absolu dans cette mouvance. Alors que le premier, cadré sur une famille, ce qui est devenu classique mais une famille aimante et cohérente, ce qui est devenu presque « anormal » dans de tels contextes, fonctionnait bien et mieux.
Il y avait la surprise, il y avait le suspense tout bête sur les cris du bébé, et le sacrifice final lui aussi classique mais bien amené. Là où le deuxième… ouais, c’était bien ; mais moins bien.

Sauf que cela reste une péripétie et non quelque chose de centrale

(et alors lieux-communs depuis Walking Dead non clairement pas. La série de Kirkman c’est pas l’alpha et l’oméga de ce type de récit. Ca remonte à au moins Wells)

Je parle depuis l’explosion du phénomène WD, et toutes les productions qui ont copié.

Après, oui, c’est une péripétie, mais ça ne m’a pas emporté. J’y ai plus pensé comme un passage obligé, ce qui a réduit mon intérêt.

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ah certe Krazinski s’améliore techniquement soit mais le scénario perd en originalité

Vous le trouvez original le premier film ? C’est un home invasion tout ce qu’il y a de plus classique. Je veux bien qu’on critique le deuxième sur cette approche mais le premier est tout autant concerné dans ce cas.

Pas forcément original, mais quelques éléments devenus rafraîchissants car moins régulièrement montrés.
Sincèrement, la famille unie malgré un drame dans un monde post-apocalyptique, je n’ai pas souvenir d’en avoir vu beaucoup ces dernières années.

A mon sens c’est l’un des piliers de ce genre pourtant. Marrant, je bosse sur une présentation d’E.T et à la base c’était l’idée sur premier scénar qu’il recyclera dans Poltergeist et qui sera repris et repris dans différents films des années 80 à 2000. Sans compter qu’on retrouve cette dynamique au sein des films catastrophe des années 90.

J’avoue que j’ai plus la vision de familles dysfonctionnelles ou brisées (au début et milieu du film) ou corrompues pour les productions post-apocalyptiques depuis une vingtaine d’années.

Vous dites donc la même chose…

Tori.

Ce qui est le cas de Sans un bruit. Famille brisée par un deuil, dysfonctionnelle dans le rapport entre les membres de la famille et qui ne se re-soudera jamais mais évoluera vers une nouvelle forme. Et en cela le film s’inscrit dans une certaine tradition du genre. Rien d’original et la qualité du film provient d’abord du travail avec les comédiens et de la qualité de réal de Krasinki.

(ca va étonné mais dans le genre je trouve qu’un des rare film original en la matière c’est la version de La guerre des mondes de Spielberg. Il confronte un père irresponsable à la nécessité de recréer une cellule familiale qui n’est pas la sienne)

Mouais. Je vois moins une famille dysfonctionnelle qu’une famille qui gère son trauma et son deuil.
On est loin de la famille de parents divorcés qui se remettent ensemble durant le film, ce qui est devenu un cliché de films-catastrophes (2012, San Andreas…).
La Guerre des Mondes est très bon, et le focus sur la famille aussi, mais j’ai l’impression (c’est la mienne, je peux me tromper, bien que je pense avoir vu beaucoup des films de ces types sur la période que j’évoquais) que le modèle de famille brisée qui se reconstruit est devenu la norme.
Or, dans Sans Un Bruit, je ne vois pas une famille brisée où les membres se rejettent, mais une famille où les membres souffrent mais s’aiment.

M’enfin, c’est un détail. Sans Un Bruit a surtout l’avantage, sur le deuxième, de la surprise, du suspense sur les événements et les bestioles. Le deuxième ne l’a plus, et les propositions sont pertinentes mais n’apportent rien au genre et au style de film.

L’apport à un genre n’est pas un critère qualitatif à mon sens puisqu’il s’agit d’une exception et non une norme (du moins c’est une qualité quand elle là, ce n’est pas un défaut si absent) et si la qualité d’un film est sa surprise alors il ne vaut qu’une pour un premier visionnage. Si c’est sa seule qualité alors le film ne vaut clairement pas le coup de la même manière que tout ces films reposant uniquement sur un twist final.

Si la surprise, le suspense sur les événements bref la découverte face une histoire qu’on ne connait pas tout simplement est à mettre au crédit du film, son absence n’est pas à mettre au débit de sa suite (ca se voit que je suis en bilan comptable ?).

Le deuxième film a des défauts mais je suis surpris par le type de critique qu’il peut recevoir tant on peu les appliquer au premier film. Au final il paye le fait d’être une suite et de ne pas pouvoir (forcément) apporter la même surprise que le premier (si tenté que surprise il y a pour ma part je n’y ai rien vu de surprenant). Je trouve cela injuste mais why not. Ce que j’y ai trouvé pour ma part c’est l’exploitation maitrisée des conséquences du final du premier film. Qu’elle soit surprenante ou non n’est clairement pas un problème à mes yeux.