SETON t.1-4 (Yoshiharu Imaizumi / Jirô Taniguchi)

Dans Seton, il y a un narrateur omniscient qui donne des dates, des faits, des lieux, des éléments d’informations sur la vie du fameux dessinateur animalier dont Taniguchi se fait ici le biographe.
Cette voix se superpose au dessin, en gros caractère différents, et non dans des blocs à l’allure distincte. C’est parfois un peu perturbant parce qu’un bloc peut se perdre dans le décor (le style est très détaillé) mais ça permet aussi de diriger l’œil vers la représentation de la nature, d’associer visuellement le « wild » à cette narration faussement extérieure.
Sauf que cette voix permet aussi de faire passer des choses du domaine du non-dit. Dans le tome 3, c’est souvent un aspect un peu contemplatif, une évocation entre les lignes des sentiments du personnage (et, éventuellement, du cerf qu’il cherche à apercevoir).
Dans le tome 4, que je suis en train de finir et dont je reviendrai parler, cette voix off sert aussi à raconter le parcours de l’ours au centre de l’intrigue et, en filigrane, par une construction en sous-entendu, à évoquer ses impressions, ses réactions, pour ainsi dire ses sentiments. Une approche à la Jack London ou à la James Oliver Curwood, dans les pas desquels il s’inscrit, je trouve.

Jim

1 « J'aime »