STAR TREK III : À LA RECHERCHE DE SPOCK (Leonard Nimoy)

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REALISATEUR

Leonard Nimoy

SCENARISTE

Harve Bennett, d’après les personnages créés par Gene Roddenberry

DISTRIBUTION

William Shatner, DeForest Kelley, James Doohan, George Takei, Walter Koenig, Nichelle Nichols, Christopher Lloyd, Robin Curtis, Merritt Buttrick, Mark Lenard, Leonard Nimoy…

INFOS

Long métrage américain
Genre : science-fiction
Titre original : Star Trek III - The Search for Spock
Année de production : 1984

Dans un premier temps, Leonard Nimoy ne fut pas favorable à l’idée de reprendre son rôle le plus célèbre pour Star Trek, le Film en 1979. Pas parce qu’il détestait Spock (même si tous les acteurs ayant interprété un personnage aussi important et aussi longtemps ont été confronté autant à la peur qu’à la réalité d’être catalogués), mais surtout parce qu’il n’avait pas vraiment apprécié que la Paramount autorise que son image soit utilisée pour vendre tout et n’importe quoi (comme une certaine marque de bière).
« Sans Spock, pas de Star Trek »…le studio a donc fini par verser des royalties à Nimoy qui accepta de participer au premier vol de l’Enterprise sur grand écran. Une expérience qui laissa des souvenirs mitigés à la plupart des membres de l’équipe…

Quand on parcourt la plupart des interviews données par les acteurs emblématiques de Star Trek, on découvre qu’ils abordaient chaque tournage en pensant que ça pouvait bien être le dernier. Et pour Leonard Nimoy, Star Trek II : La Colère de Khan aurait en effet pu signifier la fin du voyage pour Spock. Ce qui reste l’un des meilleurs épisodes de Star Trek se terminait par un moment d’un grand impact dramatique, le sacrifice du Vulcain pour permettre à L’Enterprise de retrouver sa pleine puissance et d’échapper à la force d’attraction de la planète Genesis en train de naître.
Pour se laisser une solution en cas de possible suite (et aussi sous la pression des fans), il a été alors décidé d’ajouter un épilogue (contre l’avis du réalisateur et co-scénariste Nicholas Meyer), une scène montrant le cercueil de Spock sur Genesis.

Star Trek II : La Colère de Khan fut un succès et suite il y a eu. Après un très bon premier week-end, la Paramount donna rapidement le feu vert pour une suite qui allait continuer d’explorer les thèmes de vie, de mort et de renaissance (très biblique, tout ça) entamés dans le volet précédent…et partir donc à la recherche de Spock. Enthousiasmé par La Colère de Khan, Leonard Nimoy a bien voulu revenir, mais à une condition, celle de réaliser le film.
Nimoy avait déjà à cette époque une expérience derrière la caméra, mais seulement à la télévision (il avait dirigé un téléfilm et une poignée d’épisodes de séries TV, dont Hooker avec William Shatner). À part un léger malentendu avec le patron du studio, la demande fut favorablement accueillie et Leonard Nimoy, avec sa grande connaissance du sujet, devint donc le premier comédien de Star Trek à passer derrière la caméra pour mettre en scène un chapitre de la saga.

Dans À la recherche de Spock, le drame se joue à plusieurs niveaux. Le récit concocté par Harve Bennett parle de la mort, et de la façon dont chacun l’accepte pour avancer. Kirk est encore sous le coup de la mort de son ami et il doit encore une fois chercher un nouveau but. Son équipage va être réaffecté, son fils et Saavik (Robin Curtis succède à Kirstie Alley, qui avait paraît-il était trop gourmande lors de la renégociation de son contrat) sont partis explorer Genesis et le haut-commandement de Starfleet lui a bien fait savoir que l’Enterprise est bon pour la casse. Après une visite de Sarek, le père de Spock, Kirk découvre que le vulcain a transféré avant de mourir son esprit dans celui du docteur McCoy, qui se conduit bizarrement depuis leur retour, et qu’une cérémonie permettrait de réunir le corps et l’âme.

Mais Kirk se heurte au refus de Starfleet d’envoyer une expédition pour récupérer le corps de Spock, Genesis étant devenu zone interdite à cause d’une « controverse galactique ». Les Klingons n’ont pas apprécié qu’une telle explosion ait eu lieu près de leur territoire et l’un deux, le commandant Kruge (incarné par le génial Christopher « Doc Brown » Lloyd qui campe un excellent méchant), compte bien découvrir les secrets de Genesis pour s’en servir d’arme. C’est une véritable course à l’armement qui s’engage…mais au coeur de l’histoire, c’est l’amitié, la camaraderie qui l’emportent sur toute autre considération.

Avec ses plus fidèles compagnons (Uhura, Scotty, Sulu et Chekov), Kirk va tout risquer pour sauver ses deux amis les plus proches. Toute la séquence du vol de l’Enterprise est alors un pur régal qui permet à chacun d’avoir son moment pour briller. Leonard Nimoy a souvent dit que pour sa première réalisation pour le cinéma, il a eu la chance d’avoir des acteurs qui connaissaient leur rôle sur le bout des doigts…et cette mécanique très bien huilée s’exprime avec encore plus de bonheur dans ce troisième épisode.

Le rythme est soutenu et la tension est encore plus renforcée par le fait que Genesis peut exploser à tout moment. C’est l’effet Genesis, « la vie née de l’absence de vie », qui a permis la régénération express de Spock…mais à cause des manipulations de David, le fils de Kirk, Genesis est aussi synonyme de mort. Les péripéties ne manquent pas et Kirk va en payer doublement le prix, à travers deux moments particuliers forts en émotion, deux pertes qui touchent en plein coeur (et j’aime beaucoup le jeu de William Shatner à ces deux instants précis)…

Il y a de la gravité dans Star Trek III : À la Recherche de Spock…mais aussi de l’espoir, grâce à la touchante scène finale, une belle réunion de groupe qui fait plaisir à voir…

À suivre…

Star Trek III : À la Recherche de Spock a été adapté en comic-book par DC Comics, sous la forme d’un numéro spécial écrit par Mike W. Barr et dessiné par Tom Sutton.

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Bob Peak :

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Tom Sutton

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Matt Ferguson :

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