STAR TREK II : LA COLÈRE DE KHAN (Nicholas Meyer)

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REALISATEUR

Nicholas Meyer

SCENARISTES

Jack B. Sowards et Nicholas Meyer (non crédité), d’après une histoire de Harve Bennett et Jack B. Sowards et les personnages créés par Gene Roddenberry

DISTRIBUTION

William Shatner, Leonard Nimoy, DeForeste Kelley, Ricardo Montalban, Kirstie Alley, James Doohan, Walter Koenig, Nichelle Nichols, George Takei, Paul Winfield, Bibi Besch, Merritt Buttrick…

INFOS

Long métrage américain
Genre : science-fiction
Titre original : Star Trek II - The Wrath of Khan
Année de production : 1982

Sorti en 1979, Star Trek - Le Film n’a pas été le succès espéré par la Paramount. Le long métrage de Robert Wise reste tout de même l’un des Star Trek les plus rentables de la franchise, mais le studio attendait mieux et surtout l’accueil critique et public fut très partagé. C’était tout de même suffisant pour mettre en chantier une suite…à condition de réduire les coûts. Les suggestions de Gene Roddenberry ont été rapidement écartées, ainsi que le créateur de cet univers que les exécutifs ont jugé en partie responsable de la relative déception du premier film. Gene Roddenberry a donc hérité du poste honorifique de « consultant » (un consultant qu’on évite généralement de consulter) et les commandes ont été données au scénariste et producteur de télévision Harve Bennett, qui n’avait jusque là aucune expérience cinématographique.

Lorsque le big boss de la Paramount a demandé à Harve Bennett « est-ce que vous pouvez faire ce film pour moins de 45 putains de millions de dollars ? », celui qui était alors le producteur et showrunner de L’Homme qui valait 3 milliards et Super Jaimie a répondu « là où je viens, on peut faire 5 films pour cette somme ». Les économies étaient à l’ordre du jour (ce qui explique notamment la réutilisation de certaines séquences à effets spéciaux, comme lorsque Kirk et son équipe embarquent à bord de l’Enterprise) et Harve Bennett a ainsi pu maintenir le budget à moins de deux Steve Austin (qui, je le rappelle, était un homme qui valait 6 millions dans la version originale).

Robert Wise n’avait vu que quelques épisodes de Star Trek avant de réaliser le premier film. Harve Bennett n’avait quant à lui jamais regardé la série, juste le long métrage de Wise qu’il avait trouvé « vraiment ennuyeux ». Il commença donc son travail par le visionnage des 3 saisons et décida de donner cette fois-ci un véritable adversaire à Kirk en la personne de Khan Noonien Singh, apparu pour la première fois dans Les Derniers Tyrans, l’épisode 22 de la saison 1. Khan est un surhomme génétiquement modifié qui a tenté de prendre le pouvoir sur Terre pendant les Guerres Eugéniques qui se sont déroulées dans les années 90. Avec ses semblables, il a été mis en déroute et exilé dans l’espace à bord du vaisseau Botany Bay.

Au XXIIIème siècle, l’équipage du Botany Bay est retrouvé en état d’hibernation cryogénique par l’Enterprise. Khan tente alors de prendre le contrôle de l’Enterprise et de se débarrasser de Kirk, mais il échoue dans sa tentative et il est exilé sur la planète vierge Ceti Alpha V avec les siens et l’historienne de l’Enterprise qui deviendra sa compagne. Hélas, 6 mois plus tard (ce qui a été révélé dans La Colère de Khan), la planète voisine de Ceti Alpha V explose, causant un désastre écologique ainsi que la mort de la femme de Khan et d’une partie de ses suivants.

Quinze ans plus tard, l’U.S.S. Reliant, au bord duquel sert le commandeur Chekov, approche de la planète, cherchant un potentiel emplacement pour tester le projet Genesis, une nouveau système de terraformation créé par Carol Marcus, qui se trouve être l’une des anciennes conquêtes de James T. Kirk avec qui elle a eu un fils. Khan s’empare alors du Reliant et compte bien se servir de Genesis dans son plan pour se venger de Kirk…

Tous ces éléments ont été développés par Harve Bennett, le scénariste Jack B. Sowards et le directeur artistique Michael Minor qui a eu l’idée de la terraformation (dans les premières versions, Khan mettait la main sur une « super-arme » de la Fédération). Le scénario définitif a été signé par Nicholas Meyer (qui n’a pas demandé à être crédité au générique pour ses contributions à l’histoire), qui a rassemblé les idées de chacun tout en apportant sa propre touche. Le réalisateur de C’était Demain (dans lequel H.G. Wells voyage dans le temps pour affronter Jack L’Eventreur à l’époque moderne) a mis l’accent sur les relations entre les personnages et donné aux batailles spatiales des allures de « batailles navales dans l’espace ». Les nouveaux uniformes reflètent ces références nautiques et l’atmosphère des face-à-face entre Kirk et Khan apporte une tension et un suspense qui faisaient cruellement défaut au précédent volet.

Ce qui est également intéressant, c’est que ces deux grands ennemis ne se rencontrent jamais en personne et combattent par écran interposé (à cause de l’emploi du temps aménagé de Ricardo « Khan » Montalban qui tournait à cette époque la série L’Île Fantastique). Cela a renforcé le drame intérieur de ces moments fatidiques, avec des conflits qui se déroulent également à différents niveaux sur les passerelles respectives de l’Enterprise et du Reliant. Kirk a l’expérience, mais il est un peu rouillé. Khan manque d’expérience, mais il rumine depuis longtemps sa revanche et il a dans un premier temps le dessus…jusqu’à ce qu’il se laisse emporter par sa colère…

Dans La Colère de Khan, tous les grands moments sont portés par les personnages. Contrairement à Star Trek - Le Film, il a été décidé de jouer véritablement sur le passage du temps. Les 15 ans qui se sont passés depuis l’épisode Les Derniers Tyrans correspondent réellement aux 15 années qui se sont écoulées entre la série classique et le deuxième film. Les héros font véritablement leur âge et doivent se débattre avec ces conséquences (comme le fait que Kirk ressente qu’il lui manque un but pour avancer dans cette nouvelle période de sa carrière…cela a déjà été souligné dans le film de 1979, mais avec moins d’enthousiasme qu’ici), ce qui est l’un des thèmes qui traversera cette série de films, en commençant par l’arc narratif qui court de La Colère de Khan à Retour sur Terre.

Ironiquement, le scénario joue sur la possible fin des personnages à travers une première scène où tout l’équipage « meurt » sous les ordres d’une nouvelle recrue, la vulcaine Saavik (jouée par la débutante Kirstie Alley). Il est alors révélé qu’il s’agit d’une épreuve d’entraînement, le fameux « Kobayashi Maru ». Cette audacieuse entrée en matière fut une réponse au fait que la nouvelle sur la possible mort de Spock avait fuitée à l’époque et n’avait pas été très bien accueillie (oui, ça arrivait même avant l’avènement d’internet).

Bien rythmé et superbement caractérisé, le récit joue avec les nerfs du spectateur jusqu’au bout et se conclut sur un dernier acte palpitant et un grand moment d’émotion, un tête-à-tête aussi beau que déchirant entre les deux principaux protagonistes de la saga. Leonard Nimoy voulait offrir une belle porte de sortie à Spock, mais l’expérience fut si agréable et le résultat final si réussi (La Colère de Khan fut un succès au box-office et est toujours l’un des Star Trek les plus populaires) qu’il accepta de poursuivre l’aventure dans les étoiles…à condition qu’il réalise le troisième épisode…

À suivre…

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KHHHAAAAAAAAAAAAAAANNNN !!!

Il n’y pas eu d’adaptation de La Colère de Khan en comic-book en 1982…tout simplement parce qu’il n’y avait plus de comics Star Trek cette année-là. Marvel a laissé filer les droits en 1981 après une seule série annulée au bout de 18 épisodes et DC ne les a récupérés qu’en 1984.
Il a fallu attendre 2009 pour que IDW publie une version BD du film, avec Andy Schmidt au scénario et Chee Yang Ong aux dessins.

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Roby Amor :

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Sienkiewicz (RIP Kirstie Alley) :

Tyler Stout :

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Matt Ferguson :

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Matt Ferguson :

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