REALISATEUR
Jonathan Frakes
SCENARISTES
Rick Berman, Brannon Braga et Ronald D. Moore
DISTRIBUTION
Patrick Stewart, Jonathan Frakes, Brent Spiner, Marina Sirtis, Michael Dorn, LeVar Burton, Gates McFadden, Alfre Woodard, James Cromwell, Alice Krige, Neal McDonough, Robert Picardo…
INFOS
Long métrage américain
Genre : science-fiction
Titre original : Star Trek First Contact
Année de production : 1996
Sorti quelques mois après la fin de la série Star Trek : La Nouvelle Génération, le long métrage Star Trek Générations a fait le lien entre les aventures cinématographiques des héros de la série classique et celles de leurs successeurs. Après la rencontre entre Kirk et Picard, Star Trek : Premier Contact a pu se concentrer sur l’équipage de l’Enterprise NCC-1701-E dans une intrigue qui partage quelques points communs avec Star Trek II : La Colère de Khan. En effet, il est aussi question ici de vengeance et du retour d’un vieil ennemi, le ton est un peu plus sombre et il y a des références au Moby Dick de Herman Melville.
Premier Contact fut mon…premier contact avec l’équipage de la Nouvelle Génération. Je connaissais déjà Star Trek pour avoir vu de nombreux épisodes de la série classique plus jeune mais rien pour Picard et compagnie, ce qui ne m’a pas gêné pour apprécier le film. Je me doute bien qu’il y avait certainement plus de nuances pour les familiers de La Nouvelle Génération mais les scénaristes ont bien pris soin de ne pas perdre les nouveaux venus en cours de route. Le cauchemar de Picard et ses discussions avec ses officiers dans les premières minutes permettent de savoir l’essentiel de ce qui s’est passé avec les Borgs, entités mi-organiques, mi-machines, dans le diptyque Le Meilleur des deux Mondes (fin de la saison 3 et début de la saison 4).
Une phase explicative qui ne dure pas longtemps car l’Enterprise est vite appelé à la bataille, un cube Borg s’approchant dangereusement de la Terre. La bataille qui suit est aussi brève que spectaculaire et avant d’être détruits, les Borgs ont le temps d’envoyer une sphère vers la Terre. Leur nouveau plan est de remonter le temps et d’empêcher le premier contact entre l’humanité et les extraterrestres suite au premier vol en warp drive (exponentielle dans la V.F.) de Zefram Cochrane. Pris dans le vortex temporel, l’Enterprise est également projetée plus de 300 ans plus tôt, en ce jour historique…
L’intrigue continue d’avancer sur un rythme soutenu et bientôt l’action se déroule sur deux terrains car l’équipe va être séparée. Sur Terre, Riker, La Forge et Troi vont se rendre compte du fossé qu’il peut y avoir entre la réalité et la légende après leur rencontre avec Zefram Cochrane. Le pionnier du vol spatial, déjà apparu dans la série classique, se présente en effet comme un ivrogne cynique et égoïste (et au final assez attachant) dont le parcours tout au long de l’histoire va évoluer. Dans le rôle, James Cromwell est irrésistible et les moments les plus amusants viennent de son interprétation et de la caractérisation de Cochrane.
À bord de l’Enterprise, l’atmosphère est totalement différente. Les survivants Borgs se sont emparés du vaisseau et commencent à assimiler ses occupants. Picard, Data, Worf et les autres sont lancés dans une course contre la montre particulièrement tendue, nervosité entretenue par le virulent désir de vengeance du capitaine. Il y a un aspect très body horror dans la description des Borgs et du sort qu’ils réservent à leurs victimes et c’est efficace, avec un très bon suspense menant à la révélation de leur reine au look mémorable campée par Alice Krige.
Derrière la caméra, Jonathan Frakes, alias Will Riker, a poursuivi la tradition des longs métrages réalisés par un acteur des séries (après Leonard Nimoy et William Shatner) pour un résultat de qualité, le meilleur des quatre opus cinématographiques de La Nouvelle Génération. L’interprétation est solide, les différents éléments sont bien dosés et le divertissement est assuré de la première à la dernière minute. Un Star Trek dont je ne me lasse jamais !