STEPHEN KING au ciné et à la TV

#27 :

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J’interromps très temporairement cette magnifique série d’illustrations pour poster une vidéo qui me semble en mesure d’intéresser du monde par ici ; sur ce thread elle ne me paraît pas hors-sujet, voire tout à fait appropriée : il s’agit d’une conférence donnée au fameux Forum des Images par Frédéric Bas, et qui se donne comme titre (prometteur) « L’histoire de l’Amérique considérée comme un film d’horreur ».

En fait, la conférence tourne exclusivement autour de l’oeuvre de Stephen King, et surtout des adaptations de ses travaux pour le grand écran. En vrac, l’auteur y fait le tour des « grandes » adaptations de King (Cronenberg, Kubrick, Carpenter y sont convoqués, sans surprise mais fort à propos), mais évoque aussi la fascination de King pour les années 30, et surtout les sources cinématographiques ayant informé le goût de King pour l’évocation de l’histoire criminelle des Etats-Unis, comme « La Chute de la Maison Usher » de Roger Corman, ou « La Nuit du Chasseur » de Laughton.
Frédéric Bas en profite pour dégager les grandes figures travaillées par (et travaillant…) King, comme l’enfance meurtrie, le devenir tragique des minorités disparues (notamment les Indiens d’Amérique, bien sûr) ou le père pris de folie meurtrière, et finit par évoquer les liens entre King et un cinéaste qui ne l’a jamais adapté mais partage bien des points communs avec lui : David Lynch.

Astucieusement, l’intervenant prend soin de citer en introduction Kracauer et son fameux essai « De Caligari à Hitler », qui dévoilait le sous-texte politique du cinéma expressionniste allemand des années 20 et son impact sur le spectateur ; c’est en fait un travail de même nature que se propose d’accomplir Bas, en décalant le cadre au cinéma horrifique américain et ce qu’il dit de son rapport à l’histoire de son pays. Il y a évidemment là de quoi faire…

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#28 :

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#29 :

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#30 :

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Et pour son dernier dessin, Francavilla a choisi de rendre hommage au toutou adoré de Stephen King, Molly AKA the Thing of Evil, bien connue de ceux qui suivent le twitter de l’écrivain :

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Et c’est terminé pour le KINGTOBER 2019 !

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Sympa, les photos !
(un chien … on est vraiment dans l’horreur !)

THE WOMAN IN THE ROOM (1983) :

J’en avais déjà causé un peu plus haut mais je le répète, The Woman in the Room fait partie des premiers Dollar Baby, une initiative de Stephen King qui permet à des étudiants/cinéastes en herbe de tourner un court-métrage en les laissant adapter une de ses nouvelles contre un dollar symbolique et la promesse écrite que le court n’aura pas une exploitation commerciale sans l’autorisation de l’auteur. Le nom le plus célèbre à avoir débuté par un Dollar Baby est donc Frank Darabont, qui poursuivra son association avec King la décennie suivante avec Les Evadés, La Ligne Verte et The Mist.

The Woman in the Room (Chambre 312 en V.F.) est à l’origine une nouvelle parue en 1978 dans Danse Macabre, le premier recueil de Stephen King qui en parle comme d’une « fiction curative » qu’il a écrite le lendemain de la mort de sa mère. C’est un texte triste, sur un choix horrible et difficile, celui d’un jeune homme qui accepte d’apaiser les souffrances de sa mère atteinte par une maladie incurable. Une histoire courte touchante, l’une des premières qui m’ont confirmé qu’il ne fallait pas limiter King à l’horreur…

Dans sa version, Darabont a fait du jeune homme un adulte et a gonflé le récit en ajoutant des scènes, une un peu superflue (une discussion sur la mort entre le protagoniste, un avocat, et un de ses clients) et une autre un peu plus réussie, une scène onirique à l’ambiance anxogiène. Il y a des maladresses dans cette première expérience de Darabont, des lenteurs, mais aussi des passages forts (comme le dernier plan, fidèle aux derniers mots de la nouvelle), signes d’un talent prometteur…

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Les adaptations de Stephen King par Matthew Lineham :