LES ÉVADÉS (Frank Darabont)

Drame
Long métrage américain
Ecrit et réalisé par Frank Darabont, d’après la novella de Stephen King
Avec Tim Robbins, Morgan Freeman, Bob Gunton, Clancy Brown, William Sadler, James Whitmore…
Titre original : The Shawshank Redemption
Année de production : 1994

Dès ma découverte des romans de Stephen King (je devais avoir 15/16 ans, ce qui remonte donc à 1989/90), j’ai dévoré tout ce que je pouvais trouver et j’ai vite découvert que son écriture ne se limitait pas à l’horreur grâce à l’excellent recueil Différentes Saisons qui contient deux de mes histoires préférées du King, Le Corps (adapté au cinéma dans l’excellent Stand By Me de Rob Reiner) et Rita Hayworth et la Rédemption de Shawshank. J’aime aussi beaucoup l’intense Un Elève Doué (porté à l’écran par Bryan Singer) mais ce sont les premières citées qui ont eu plus d’impact sur moi.

La carrière de réalisateur de Frank Darabont est presque entièrement liée aux écrits de Stephen King. Son premier court-métrage est l’adaptation de la nouvelle The Woman in the Room (l’un des tout premiers Dollar Baby, l’initiative crée par Stephen King pour donner un coup de pouce aux apprentis metteurs en scène) et après avoir percé dans le métier, notamment en co-écrivant les scénarios de Freddy 3 : Les Griffes du Cauchemar et Le Blob, le bonhomme a contacté Stephen King et acheté les droits de la novella Rita Hayworth et la Rédemption de Shawshank pour 5000 dollars. King n’était alors pas tellement convaincu que son histoire puisse devenir un film, notamment à cause de son point de vue particulier, mais Darabont lui a brillamment démontré le contraire.

Pour son premier long métrage en tant que réalisateur, Frank Darabont a réuni un casting parfait. Tim Robbins est excellent dans le rôle de Andy Dufresne, un jeune banquier jugé coupable du meurtre de son épouse et de l’homme avec qui elle le trompait. Bien qu’il ait clamé son innocence dès le début, les preuves, le réquisitoire d’un procureur impitoyable et son comportement au procès se sont retournés contre lui et il a écopé de deux peines de prisons à vie consécutives. En prison, il va se lier d’amitié avec Ellis « Red » Redding, le genre de détenu qui « dégote des choses », celui qui fait passer en douce de la marchandise.

Red est un homme blanc, un irlandais dans le récit de King. À l’écran, il est incarné par Morgan Freeman, changement qui s’accepte instantanément tant l’acteur, par sa voix, son jeu subtil, s’inscrit dans la lignée du Red imaginé par Stephen King. Il est le narrateur naturel, le point de vue principal sur Andy et son évolution au fil des années passées en prison…et il est tout simplement magistral. Parmi les autres détenus de Shawshank, il y a de belles tronches de cinéma comme William Sadler et James Whitmore et les figures d’autorités corrompues sont bien représentés par Bob Gunton et Clancy Brown.

Les Evadés (stupide titre français) parle de retrouver et d’entretenir l’espoir dans un endroit où l’espoir n’a pas plus sa place. Cela passe par des petites choses aussi bien que des grands gestes…et Andy en paie souvent le prix même si cela finira par contribuer à sa « légende » auprès des autres prisonniers. Il y a un aspect qui rappelle l’âge d’or hollywoodien dans ce film, l’accent est mis sur les personnages et leurs interactions plutôt que sur l’action et leur parcours est passionnant. C’est aussi une superbe et touchante histoire d’amitié porté par une magnifique bande originale signée Thomas Newman. Le dernier acte est un régal de narration cinématographique et il y a de la poésie qui se dégage des plans minutieusement travaillés par le chef opérateur Roger Deakins.

Si l’accueil critique a globalement été très bon, la sortie des Evadés s’est soldée par un échec au box-office. L’année suivante, Les Evadés est devenu le film le plus loué et vendu en vidéo. Ajouté aux passages TV, sa popularité n’a fait que grandir, lui conférant un statut culte mérité. Frank Darabont a ensuite poursuivi sa collaboration avec Stephen King avec La Ligne Verte (1999) et The Mist (2007).

1 « J'aime »

Je l’aime bien ce film

Je l’aime beaucoup…j’ai du le voir quinze fois en trente ans…^^

Ah oui.

Paul Mann :

Je ne l’ai sans doute pas vu autant que le Doc… mais pas loin.
J’adore : l’interprétation, les décors, les cadrages, la caractérisation, la voix off qui est une franche réussite (en VF comme en VO d’ailleurs, même si j’ai entendu celle-ci après…).
Et puis, c’est une histoire de personnage fictif, de création littéraire, en quelque sorte. L’une des dimensions que je préfère chez King, ici magnifiquement transcendé.

Jim

Alberto Reyes Francos :

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Paolo Mottura

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Roby Amor

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Tom Richmond

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Tim Shinn

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Ian Glaubinger

Barret Chapman :

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John Hanley :

Paul Shipper :