SUPERGIRL : WOMAN OF TOMORROW (Tom King / Bilquis Evely)

Mais, somme toute, dans les comics de super-héros, c’est un peu la même chose. Plein de bouquins se penchent sur les auteurs ou sur des personnages mais au final en s’arrêtant sur les auteurs qui en proposent des lectures différentes (on parle de Batman et on s’arrête sur Miller et Morrison, si tu veux).
La grosse différence si l’on suit cette piste, à mon sens, c’est que le super-héros est un genre identifiable par des codes visuels (le masque, la cape, tu connais la chanson) tandis que le shonen est un genre défini par une démographie et un positionnement éditorial. Et quand même, ça fait un spectre plus large : me viennent à l’esprit Ranma 1/2, Dragon Ball et Hokuto No Ken, qui sont trois shonen, et qui couvrent un sacré éventail. Cette classification n’est pas simple (en tout cas pas à mes yeux) et par exemple que Maison Ikkoku soit un seinen, ça n’a de cesse de m’étonner.

Mais resserrons au shonen nekketsu, les séries de baston avec affirmation de soi, parcours initiatique, ancien ennemi qui devient meilleur allié, tout ça tout ça. Le nekketsu me semble être ce qui se rapprocherait le plus du super-héros, à mes yeux. Dans ce cas, oui, je pense qu’il y a un bouquin à faire, ne serait-ce que pour mettre en valeur tout ce que Geneviève Djenati, Liliane Lurçat ou Ségolène Royal n’ont pas su comprendre, à savoir l’entraînement, l’amitié, la solidarité, tout ça… Oui, il y a un bouquin à écrire. Mais si ça se trouve, il existe déjà.

Après, Gaussem et Lopez, dans leur bouquin sur Hokuto No Ken, ils font pas dans le demi-mesure, en matière de commentaire.

Au-delà de ça, tu ne penses pas qu’il y aurait un public pour ce genre de bouquins ?

Jim