Pareil, ses récits ne sont jamais vides, ce qui les rend toujours enrichissants, intéressants.
Et puis ses thèmes me touchent personnellement.
En tout cas, n’hésite pas à nous parler de Rorschach, un « abouti » comme tu dis dont la structure est époustouflante.
Je vous rejoins qu’il semble être taillé pour écrire librement, ce qui démontre une personnalité.
Perso, sans adorer tout ce qu’il a fait, je sais qu’il est un des rares à pouvoir pondre un travail qui va me marquer.
Pour ça, vivement ses prochaines parutions.
D’accord avec toi, c’est courant mais autant je comprends pour Mister Miracle car il était au quelque part au début de la reconnaissance critique et publique autant Heroes in Crisis, je ne me l’explique pas. Il se fait dicter une part non négligeable de son scénario par DiDio alors qu’il avait une toute autre envergure à ce moment là. Après, peut-être qu’il se foutait des personnages mais alors il y a contradiction avec ce côté archéologue amoureux du comic book.
Je ne comprends toujours pas qu’il ait accepté cela.
Possible mais à priori et dans mes souvenir quand King arrive avec l’idée c’est DiDio qui décide d’en faire un event. Quelqu’un de plus informé confirmera ou infirmera.
Comme dit @soyouz , une histoire de pognon mais il écrit déjà le titre majeur de DC.
Mon incompréhension me fait dire qu’il a gardé une certaine mentalité qui l’a conduit à devenir agent de la CIA
Moi j’appelle ça un appel à @n.n.nemo dans le métier XD
Honnêtement, des fois je me dis qu’on essaie trop souvent de faire dire des choses aux comics, là où l’exigence semble bien différente dans les mangas.
Si je prends un shonen banal, bah c’est l’aventure qui me prend et qui me tient en haleine. y’a pas grand monde qui vont se demander les raisons de San Goku qui veut sauver la planète quoi… c’est fou cette différence d’exigence non ?
Pas grand monde, ne veut pas dire personne. Cela dit je suis curieux de voir tes analyses vu l’implication (créative) qu’a eu Akira Toriyama sur cette œuvre XD
Tu crois ? Orsini a fait un bouquin copieux sur Urasawa, qui dit plein de choses. Le bouquin sur Toriyama est pas mal. Les quelques bouquins que j’ai lus sur les mangas me semblent bien.
Les seuls bouquins qui m’ont déçu (celui sur Jump et celui de Yoichi Takahashi), c’est surtout à cause de leur manque de prise de position, à cause de leur côté feutré, poli, sans aspérité.
Après, j’ai lu des bouquins sur les comics qui sont nuls. Bon, ils sont plus vieux, ils datent d’une époque où il n’y avait pas encore de fandom réellement constitué (autour de fanzines, par exemple), et donc c’était un vrai champ de carotte pour dire n’importe quoi sans avoir de contradicteur.
Qui plus est, ici, sur le forum, tu as pas mal de gens bien calés en comics et qui se font l’écho de leurs lectures, de leurs références, qui les tournent logiquement plus vers la production américaine que vers la production nipponne : ça peut avoir un effet de caisse de résonance, lui-même amplifié par les médias, sensibles au softpower hollywoodien.
Ce n’est pas un problème de lecteurs mais de propositions des auteurs. En tant que lecteur, je suis le même avec Supergirl ou Dragonball dans les mains. Je suis aussi exigeant pour les deux mais est-ce que les deux vont proposer la même chose et surtout vont-ils réussir ce qu’ils tentent de réaliser.
Oh oui, très sincèrement, masi ça s’explique (je pense) assez facilement. Dans les shonen (soit la plus grosse part de marché des mangas - de loin), ça fait appel à des sentiments assez primaires dans le fond, ça se résume, grosso merdo, au courage, le talent , la force de l’amitié, l’amour et la colère. A partir de là t’as les éléments de Naruto / DB/ One piece / Slam Dunk et autre Captain Tsubasa. Ca a même créé l’expression chez les jeunes du fameux « esprit shonen ».
D’ailleurs en général les bouquins se focalisent sur les auteurs et pas sur les oeuvres, car dans les shonen… C’est pas très compliqué. C’est plus une promesse d’aventure, c’est quasiment que des récit type voyage du héros décliné dans tous les sens.
Après attention, pour les seinen, là c’est un peu plus profond mais bon c’est pas le gros du marché… (encore moins aujourd’hui non @Tori ? - quel plaisir de pouvoir réinvoquer la japabible)
Oui mais le fond de l’affaire est surtout : est ce que tu as vraiment saisi ce qu’il a voulu faire ou déformes tu ses ambitions ? -C’est une vraie question-
Edit : Pour aller plus loin, j’ai l’impression qu’un auteur comme Tom King ou allons plus loin tiens, un Hickman subissent leur aura et/ou leur passé et doivent forcément livrer une oeuvre à multi couche ou de faire une oeuvre très profonde qui font écho à leur passé. Parfois, un auteur a le droit de faire plus simple et d’autre plus complexe, ce les enfermons pas dans leur image en somme
Mais, somme toute, dans les comics de super-héros, c’est un peu la même chose. Plein de bouquins se penchent sur les auteurs ou sur des personnages mais au final en s’arrêtant sur les auteurs qui en proposent des lectures différentes (on parle de Batman et on s’arrête sur Miller et Morrison, si tu veux).
La grosse différence si l’on suit cette piste, à mon sens, c’est que le super-héros est un genre identifiable par des codes visuels (le masque, la cape, tu connais la chanson) tandis que le shonen est un genre défini par une démographie et un positionnement éditorial. Et quand même, ça fait un spectre plus large : me viennent à l’esprit Ranma 1/2, Dragon Ball et Hokuto No Ken, qui sont trois shonen, et qui couvrent un sacré éventail. Cette classification n’est pas simple (en tout cas pas à mes yeux) et par exemple que Maison Ikkoku soit un seinen, ça n’a de cesse de m’étonner.
Mais resserrons au shonen nekketsu, les séries de baston avec affirmation de soi, parcours initiatique, ancien ennemi qui devient meilleur allié, tout ça tout ça. Le nekketsu me semble être ce qui se rapprocherait le plus du super-héros, à mes yeux. Dans ce cas, oui, je pense qu’il y a un bouquin à faire, ne serait-ce que pour mettre en valeur tout ce que Geneviève Djenati, Liliane Lurçat ou Ségolène Royal n’ont pas su comprendre, à savoir l’entraînement, l’amitié, la solidarité, tout ça… Oui, il y a un bouquin à écrire. Mais si ça se trouve, il existe déjà.