THE EARTH DIES SCREAMING (Terence Fisher)

REALISATEUR

Terence Fisher

SCENARISTE

Harry Spalding

DISTRIBUTION

Willard Parker, Virginia Field, Dennis Price, Thorley Walters…

INFOS

Long métrage britannique
Genre : science-fiction/horreur
Année de production : 1964

Malgré ce que proclame le titre, la Terre ne meurt pas avec des hurlements. En fait, on n’entend pas un mot pendant les 8 premières minutes du métrage (qui dure à peine une heure). The Earth dies screaming débute par une suite d’événements étranges, apparemment sans rapport entre eux : un train déraille, un homme attendant son train s’effondre, un avion s’écrase, les rues sont remplies de corps sans vie…les plans à l’atmosphère lugubre s’enchaînent alors et cette imagerie d’un calme mortel exprime une très efficace vision de la possible fin de la civilisation.

La suite souffre un peu de la comparaison avec cette excellente et muette entrée en matière. Une poignée de survivants se rassemble dans l’hôtel d’un petit village de campagne pour tenter de trouver une explication à ce qui a pu arriver…et dans la grande tradition du genre, des tensions vont commencer à émerger au sein de ce petit groupe hétéroclite.
L’intensité se relâche pendant ces minutes très bavardes, mais au moins l’interprétation est bonne, malgré un héros qui manque tout de même de charisme…

C’est alors que les survivants découvrent les responsables de la catastrophe : contrôlés par un signal extraterrestre, des robots apparaissent, qui émettent un rayon qui leur permet aussi bien de tuer que de ramener les morts à la vie sous la forme d’« esclaves zombies » au regard vide. Bon, on est dans un tout petit budget, il n’y a donc que quatre ou cinq robots qui déambulent lentement dans les rues du village et leur aspect est assez maladroit, mais grâce à de bons effets sonores, une superbe photographie et des cadres joliment travaillés, le réalisateur Terence Fisher sait faire oublier ses moyens limités…et il cisèle un suspense bien ficelé lors d’un dernier acte qui évoque par moments une Nuit des Morts-Vivants avant l’heure.

On n’en saura pas plus sur le plan des extraterrestres (on ne voit d’ailleurs à aucun moment qui contrôle les machines), mais ce n’est pas le plus important car l’histoire est avant tout centrée sur la lutte pour la survie de ce petit groupe…et cela participe à l’incertitude du final.

The Earth dies screaming est l’un des films les moins connus du maître de l’horreur britannique Terence Fisher. Entre deux longs métrages gothiques et flamboyants pour la Hammer, le réalisateur du Cauchemar de Dracula signait régulièrement des petites séries B pour des studios spécialisés comme la Lippert (qui a produit The Earth dies screaming et The Horror of it all) et Planet Films Productions (L’Île de la Terreur et La Nuit de la Grande Chaleur).

Dans la filmographie de Terence Fisher, The Earth dies screaming se trouve donc entre La Gorgone (avec Peter Cushing, Christopher Lee et Barbara Shelley) et Dracula, Prince des ténèbres (avec Christopher Lee et Barbara Shelley).