REALISATEUR
Marcel Varnel
SCENARISTES
Angus McPhail et John Dighton
DISTRIBUTION
Will Hay, Claude Hulbert, Felix Aylmer, Charles Hawtrey…
INFOS
Long métrage britannique
Genre : comédie
Année de production : 1941
Actif de 1896 à la fin des années 50, Ealing était l’un des tous premiers studios de cinéma. La structure devait son nom au quartier de Londres dans laquelle elle était installée. La marque de fabrique de Ealing Studios était la comédie et on lui doit quelques uns des grands classiques de l’âge d’or du genre en Angleterre, avec des titres comme Noblesse Oblige (1949), De l’or en barres (1951) et Tueurs de Dames (1955), tous avec Alec Guinness en vedette. Ealing a également fait une rare incursion dans le fantastique avec l’excellent Au Coeur de la Nuit (1945).
Si les longs métrages avec Alec Guinness font partie des productions les plus connues de la Ealing, le studio londonien a également enchaîné les comédies à petit budget avec des stars de la scène et de la radio pour la plupart inconnues en France. C’est notamment le cas de George Formby et de Will Hay, ce dernier en tête d’affiche de The Ghost of St.Michael’s, réalisé par le français Marcel Varnel, souvent employé par la Ealing.
Avec sa voix rauque, Will Hay jouait régulièrement à la radio des figures d’autorité incompétentes, comme son personnage de directeur de l’école St. Michael. Un établissement qui sert de cadre au long métrage The Ghost of St. Michael’s, sorti au Royaume-Uni en 1941. Pour fuir le blitz, les élèves de St.Michael sont transférés dans un château éloigné de Dunbain, sur l’île de Skye en Ecosse. Parce que l’école manque de professeurs, Will Lamb, un enseignant pas vraiment doué, est appelé en renfort.
Dès son arrivée, Lamb apprend que le château serait touché par une ancienne malédiction : le son d’une cornemuse annonce une mort soudaine. La première victime est d’ailleurs le directeur…et ce benêt de Lamb est désigné comme le principal suspect…
Le scénario mélange astucieusement plusieurs genres : comédie, suspense à la whodunit, espionnage…le tout emballé dans une ambiance de récit de château hanté. Les acteurs n’ont pas peur d’en faire des caisses et l’humour est un brin daté, mais l’ensemble est souvent savoureux. Il n’y a pas vraiment de gags hilarants, mais les situations reposent sur une dynamique très efficace entre le trio vedette (les deux profs lourdauds et l’élève plus malin qu’eux) et des dialogues jubilatoires, qui jouent sur l’absurde, les expressions et les accents (intraduisible en V.F. donc…je crois d’ailleurs qu’il n’en existe pas).
Bref, une sympathique petite comédie, emmenée par une distribution à l’énergie communicative et par un réalisateur qui tire bien parti des possibilités de son décor…