Oui, on peut partir en plein de direction. Le ballet de fin entre autre (son futur qui tue son passé, fin du trip, ses inhibition s qui viennent à bout de ses rêves et le condamne à être ce futur là, ses fantasmes de réussite/combat qui viendraient à bout de toute histoire d amour possible, et bien d’autre, je suis sur).
Oui, Norman Spinrad habite toujours en France, pour te répondre. Il y a, à coté de chez moi, un magasin nommé Thé’Troc (aka. Tête Rock), qui vend du thé, des vinyles, des BDs, de l’artisanat asiatique et africain et sert de salon de discussion pour l’extrême-gauche locale (l’association Attac France, en particulier). Il fait aussi éditeur de BD, pour les « Freak Brothers » de Gilbert Shelton. Je suis un peu un habitué du lieu et Spinrad y passe, de temps en temps. Il est copain avec Férid, le taulier du lieu, visiblement.
J’avoue que je n’ai lu que Jack Barron de Spinrad et je partage un peu tes réserves sur les talents de styliste de Spinrad, malheureusement. Il semblerait que ce soit courant chez les auteurs qui conçoivent leurs écrits comme des tracts politiques (on pourrait dire la même chose de Jean-Bernard Pouy, typiquement). C’est cohérent avec le coté « coup de poing dans ta face » de leur prose, remarque. Mais, il faudrait que je me penche sur le reste de la production de Spinrad.
Bon, ok, il va falloir que je me fasse cette série. Ça sonne passionnant. En particulier, le coté inversion des valeurs religieuses que tu évoques semble intéressant. Comme ça, de tête, je vois pas d’autre exemple de transmission des principes chrétiens dans le paganisme, dans une œuvre de fiction. Comme toujours, merci pour le clin d’œil. Ça fait toujours plaisir.
Oooh, ton sommaire est toujours hautement recommandable, évidemment, mais, là, t’as sorti le grand jeu, quand même. Que des œuvres qui me passionnent.
Ah, je ne suis donc pas seul sur ce coup. D’une certaine manière, comme je dois tenter de l’expliquer dans la chronique, sur « Rêve de fer » c’est vraiment un tout petit problème, compte-tenu de la nature de l’exercice de style.
J’ai l’impression que Spinrad, sous des dehors un peu austères à ce qu’il m’a semblé sur quelques interviews filmées, a vraiment l’air d’un mec abordable et encore assez proche de ses positions politiques des sixties, ce qui est mine de rien assez rare. Et estimable, pour dire le fond de ma pensée.
Ah ça c’est sûr !!
Oh, merci de le relever : effectivement je suis très content du sommaire cette semaine, et pour tout dire des sommaires depuis le début de la saison. J’ai vraiment découvert des tas de trucs chouettes ces derniers mois, parfois qui mijotaient sur le feu depuis très très longtemps (comme « Cages »).
Allez, assez rapidement je peux te confier qu’on va causer de « Moonshadow », sur ton conseil éclairé.
C’est bizarre, en suivant ton lien, j’arrive sur une page d’erreur, alors qu’en cherchant Xiberoko Botza, j’arrive bien sur le site, et en passant par le menu (Emankizünak puis Tumatxa), j’arrive bien sur la page de l’émission qui a bien l’URL que tu as mise… O__o
Ah bon ? Tiens, c’est bizarre… Je vais voir si ça perdure. Sinon, je pense que l’équipe va s’occuper de ça au plus tard demain (je dois passer les voir de toutes façons).
Comme dit plus haut, encore un excellent sommaire!!!
Ce « Cages » a l’air dingue. Je ne savais pas que McKean avait scénarisé une BD.
Par contre, ça coûte un bras… 60€, ça me paraît ultra cher pour cette pagination. Ça se justifie par la qualité du livre?
En train d’écouter l’épisode. Et, quelques petites réflexions en passant:
Pas tout à fait d’accord quand tu dis que Lynch considère comme canon tout ce qui a été fait conjointement par Frost et lui. Si c’était le cas, « Fire Walk With Me » ne ferait pas partie de sa continuité, ce qui, de toute évidence, n’est pas le cas. Aussi, j’ai l’impression qu’il inclut dans sa vision le livre écrit par sa fille, « Le journal secret de Laura Palmer », qui me semble constituer la base de FWWM et aussi, à priori, peut-être, la première apparition d’un Woodsman. Moi, je le trouve correct, ce livre. Il y a des problèmes stylistiques mais, à la limite, c’est juste cohérent avec le fait que ce soit un journal intime. Ça ne m’a pas particulièrement dérangé.
Woodsmen, qui d’ailleurs, pourraient avoir leur explication dans le petit fascicule humoristique, tout à fait sympathique, que tu évoques, le guide de voyage de Twin Peaks. Il y a dedans, un petit historique de la ville, que je soupçonne avoir été écrit par Frost (son style un peu documentaire est reconnaissable, ce qui ferait de ce passage un prototype des livres ultérieurs de Frost). Il y évoque notamment l’incendie d’une scierie dans lequel des ouvriers auraient été brûlés vivants. Lors d’un Q&A sur le net, Frost avait d’ailleurs confirmé à demi-mot, qu’il voyait effectivement un lien entre cet évènement et la figure des Woodsmen. Je ne pense pas que Lynch accepterait cette origine prosaïque.
En fait, plus que je réfléchis à cet univers, plus je me dis qu’il y a un Twin Peaks de Lynch (et entourage) et un Twin Peaks de Frost (et entourage). Ces deux visions ne sont pas forcément si compatibles que ça. Mais ce n’est pas grave: c’est totalement assumé par les deux créateurs et est même, comme tu le dis, un des moteurs de « The Return ».
Oui, j’ai pas tant causé avec lui tant que ça mais, honnêtement, il n’a pas l’air si revêche. Par contre, il est effectivement tout ce qu’il y a de plus direct dans l’expression de ses opinions (ce qui est parfaitement estimable, évidemment).
Bah oui, rien que le fait qu’il traîne à Thé’Troc… Il y a deux lieux à Paris connus comme étant proches des mouvances 60’s/70’s/80’s de la gauche. Et qui donc se font emmerder régulièrement par l’extrême-droite. Ce magasin est l’un d’entre eux. Donc, bon, le fait que Spinrad s’y montre, c’est relativement clair.
Chouette. Merci beaucoup. Il fut un temps où c’était ma publication préféré de chez Vertigo. Impatient d’entendre ça. Il faudrait que je le relise avant ton épisode, d’ailleurs. Ca doit faire 4-5 ans que je l’ai pas fait.
Le livre est magnifique, oui : ça se feuillette une fois lu comme un beau livre…
Par contre, 60 balles, c’est cher en effet. Je ne pensais pas l’avoir payé aussi cher il y a bien… 15 ans maintenant ? (et dire qu’il a dormi dans ma bibliothèque tout ce temps)
Oui, c’est vrai, il faut que je rectifie : Lynch considère comme « canon » tout ce à quoi il a apposé sa patte. Plus le journal intime signé de la main de sa fille, je veux bien le croire (il faudrait que je lise ça).
Mais en fait le terme même de « canon » n’est peut-être pas approprié ; je vois mal Lynch réfléchir en ces termes-là. Ce qu’il a dit, c’est qu’il ne se sentait absolument pas tenu de respecter le contenu de ces « à-côtés » constituant l’univers étendu. Je l’ai entendu s’exprimer là-dessus au moment de la sortie de la saison 3, quand on lui demandait s’il rebondirait sur le contenu de « L’histoire secrète de Twin Peaks » (sa réponse était sans équivoque).
Complètement d’accord en tout cas avec l’idée qu’il y a deux « Twin Peaks », celui de Frost et celui de Lynch. Le fait que leurs deux conceptions du même univers fictionnel ait pu s’accorder sur les trois saisons de la série, bon an mal an, est un petit miracle, et une chance pour les fans.
Tu as le temps, ce ne sera pas dans les semaines qui viennent a priori.
Moi pas forcément à la base, mais quand je vois la côte critique assez démentielle dont « Cages » bénéficie sur le Net (amplement justifiée à mes yeux après lecture), je me dis que je m’étais bien planté. Et que j’aurais dû le lire avant !!
miracle ou plus simplement un travail rigoureux. Je sais pas si tu a écouté cette émission mais ça revient très bien sur le processus de création de la série. Ça pourrait t’intéresser