TUMATXA : L'ÉMISSION !

Ah t’es pas seul sur ce coup ; jamais accroché non plus de mon côté…
Ceci dit, moi qui te conseillais de redonner sa chance à « Daytripper », faudrait que j’en fasse autant pour « The Rocky Horror Picture Show » car ça fait vraiment 1500 ans que je l’ai pas vu.

Personne n’est vraiment parfait.

Peut-être sommes nous les seuls à être parfaits… :thinking:

Je le mate à chaque fois qu’il est rediffusé sur les chaînes du cable, comme TCM par exemple. J’ai du le revoir 4 ou 5 fois ces dernières années, c’est le genre de film qui me file toujours la pêche…et me donne envie de faire le time warp dans mon salon…^^

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Ou alors une spécificité du 64.

Tu ne fais pas ton âge !

Tori.

Bon, soyons clair: toute la valeur du film se trouve dans ses chansons (et la salle si on le voit en public). L’histoire elle-même n’a pas grande valeur. Du coup, le plaisir est totalement dépendant de votre goût pour ce type de musique.

Perso, je trouve ça tout à fait catchy. A part le « Time Warp » qui n’a jamais vraiment marché pour moi. Je lui préfère largement " Over At The Frankenstein Place/There’s a Light" par exemple.

Aussi, je pense que sa suite, « Shock Treatment », est injustement sous-estimée. En fait, sur le plan narratif, je la trouve supérieure au RHPS. Les chansons sont peut-être un chouïa moins marquantes (et encore…) mais, cette fois-ci, l’histoire fonctionne.

Toutefois, je trouve, que dans ce type de comédies musicales vaguement horrifiques, « Phantom of the Paradise », « The Ruling Class » et la version 80’s de « La petite boutique des horreurs » sont supérieurs à tout ça.

Ceci dit, Alice Cooper est un de mes groupes cultes donc je suis probablement bon public pour ce genre de trucs.

Il est aussi dépendant du rapport qu’on à la science-fiction et vieux films de ce genre. Parce qu’au delà de la musique (ou bien avec) le film est une déclaration d’amour à ce genre (moi perso ma chanson préférée c’est Science Fiction/Double Feature pour sa note d’intention et sa liste d’oeuvre déclarée amoureusement par des lèvres chaudes comme la braise). Il y a aussi tout l’aspect sexuel du film, qui en fait quand même son originalité, et son rôle d’étendart dans la libération sexuel de l’époque et son message de tolérance envers ce qui était hors-normes (l’homosexualité, le travestissement etc.)

La comparaison avec Phantom of the Paradise me semble toujours un brin déplacé principalement parce que le chef d’oeuvre de De Palma n’est pas une comédie musicale.

Ben, je dirais que, à partir du moment où les chansons sont incluses dans la narration, on est dans une comédie musicale, personnellement. Après, ce genre, comme tous les autres, permet des variations. On est pas tout à fait sur le même style de film, oui.

Cowboy Beebop, The Big Chill, Pulp Fiction, Bohemian Rapsody etc sont des oeuvres dont les chansons et musique sont incluses dans la narration, ça n’en font pas des comédie musicale pour autant. Le principe de la comédie musical se place d’avantage sur la forme même où la danse et la musique viennent briser un état « normal » pour faire avancer l’histoire.

Phantom of the Paradise est un film musicale mais pas vraiment une comédie dans le sens où le rapport à la musique s’effectue de manière « normale »

Mes souvenirs de Cowboy Bebop sont trop lointains pour que je puisse me prononcer sur l’implication de la musique dans l’histoire. Et je n’ai pas vu The Big Chill et Bohemian Rhapsody. Mais, dans le cas de Pulp Fiction, je dirais qu’il n’y a qu’une seule scène où une chanson est intégrée dans la narration. C’est un peu juste pour en faire une comédie musicale, à mon sens. Si ce procédé était utilisé à plusieurs reprises, je le considérerais probablement comme appartenant au genre, oui.

Disons que, à mes yeux, la comédie musicale est comme n’importe quel autre genre, protéiforme et s’accommode sans problèmes de plusieurs définitions.

Pour moi il y a une distinction très nette basé sur le style narratif et non sur l’enjeu de la musique parce que sinon beaucoup de film seraient considéré comme des comédies ou films musicaux parce que l’utilisation de celle-ci est un éléments narratif. Baby Driver serait une comédie musicale par exemple :

  • Les personnages « casse » leur jeu en commençant à chanter dans des circonstances où on ne chante jamais = Comédie musicale

  • Les personnages chantent ou jouent de la musique dans un cadre normal (un groupe de musique) = film musical.

C’est pour cela que je considère Panthom of The Paradise non comme une comédie musical mais comme un film musical

Pas vu Baby Driver. Je ne peux pas dire.

Je suis assez d’accord avec cette définition de la distinction entre film et comédie musicale, même si je pense que la distinction entre les deux n’est pas nette. Mais je crois que « Phantom of the Paradise » joue sur les deux tableaux. Par exemple, sur le morceau « Meet the devil », lorsque Winslow se rend dans le manoir de Swan. On ne le voit pas interpréter la chanson. Elle surgit juste lors d’un gros plan sur son visage. Ca me semble être une technique habituelle de comédie musicale.

C’est une technique habituelle pour tous les films en fait. Une chanson qui illustre une scène.

Quand le personnage à l’écran est également l’interprète de la chanson, cela me semble être différent d’un simple morceau extra-diégétique. Et je dirais que c’est une technique attribuée généralement aux comédies musicales.

Pas faux et je trouve le truc encore plus intéressant avec le morceau « Faust » avec la voix modifié de Wislow (la voix de Williams) pour illustrer l’écriture de la symphonie

Oh oui, cette scène est clairement un des sommets du film. J’avais choisi la scène de « Meet The Devil » essentiellement parce qu’elle faisait le lien avec le début de la discussion: elle me semble, toute proportion gardée, assez similaire à celle de « Over At The Frankenstein Place/There’s a Light » dans le RHPS.

Content de voir que cette seconde lecture de « King County Sheriff » a encore fait mouche.
Avec ta lecture, tu m’as donné envie de le resortir.
Je m’en remettrai un shoot quand j’aurai fini mon livre actuel (« Sang et stupre au lycée » de Kathy Acker, rarement eu autant de feux clignotants pour un objet littéraire : adoubée par Burroughs, Despentes, traduit par Claro, surconseillé par Nico ex-Festin Nu,…).
J’ai aimé t’entendre citer le nom de la traductrice, Yoko Lacour, qui a fait un boulot énorme.
Dans le même style de « roman » du point de vue de la forme, tu as l’excellent « Les Nouveaux Anciens » de Kate (Kae depuis peu) Tempest dans une veine plus sociale. Un(e) artiste anglais(e) connu(e) pour ses très bons albums de spoken word. La traduction par un rappeur français (dont j’ai oublié le nom :confused:) conserve le flow de la VO. A lire à voix haute, c’est dingue!

Pas encore eu le temps d’écouter la chronique de « Daytripper », je vais me la faire dès demain.

Ajout: le rappeur/traducteur dont j’avais oublié le nom est D’ du groupe Kabal (que je ne connais pas).

Ah oui, Kabal : voilà un truc que je n’ai jamais écouté mais dont j’ai souvent entendu parler ; à creuser peut-être.
Le Kathy Acker que tu cites m’intéresse grandement ; j’ignorais en fait qu’il existât des traductions de son travail en VF., donc joli scoop pour moi, merci !! Là aussi un nom qui m’a toujours intrigué, pour les mêmes raisons (et auteurs) que toi. Il me semble d’ailleurs avoir vu sur Youtube une interview de Burroughs mené par elle.
Elle a également été importante pour des figures comme Alan Moore ou Neil Gaiman. L’un ou l’autre (ou les deux) s’est déjà référé à elle dans ses propres travaux.

Je ne peux pas encore parler de « Sang et stupre au lycée ». Je n’en ai lu que 10 pages pour le moment (mais c’est déjà bien rêche, va falloir s’accrocher à mon avis :astonished:).

Sinon concernant l’émission, j’ai oublié de dire que j’ai beaucoup aimé les morceaux de Ddent et de Lice que tu as passé. Je vais creuser ! Merci pour les découvertes. Je connaissais le premier de nom mais jamais entendu parler du second.

Et j’ai noté le « Vorrh » de Catling , oreille qui se dresse également. :grin: