Presque.
Tourlaville.
Y a des chances.
Jim
Presque.
Tourlaville.
Y a des chances.
Jim
Cherbourg-en-Cotentin alors!
Et au vu de ce qu’il chronique dans New Noise, pour ce qui est de la musique j’entends, il est très clairement branché à fond sur le hardcore et ses différentes déclinaisons.
Chouette, je suis impatient d’écouter ta chronique du Démon de Selby Jr (j’ai failli écrire Kirby, ce n’est pas la même chose ).
C’est un livre qui fait partie de mon Top 10. J’ai dû le lire il y a 20 ans et il m’avait collé une grosse claque (toujours pas remis).
Un peu dans la même veine, j’avais adoré « L’homme-dé » de Luke Rhinehart. Tu connais?
Arf, tu m’as devancé !!
Il est dans ma pile de lecture depuis un bon moment ; peut-être pour cet été ? (je me suis déjà promis de lire un paquet de trucs… )
EPISODE 31 : Le max de la tristesse démoniaque
Avant-dernière étape de la saison pour « Tumatxa! », avant le « finale » la semaine prochaine, avec comme d’habitude une émission spéciale, copieuse en diable et peut-être des surprises, mais chut…
En attendant, l’émission de cette semaine n’est pas non plus dépourvue d’intérêt figure-vous, et loin s’en faut comme dirait l’autre. Cinéma, BD et littérature au programme, le tout en musique.
Pour le cinéma, petite preview (puisque le film sera en salles le 6 juillet) avec le furieux « The Sadness », production taïwanaise mise en boîte par le canadien Rob Jabbaz. Imbibé de l’esprit du meilleur des productions gore des années 80 et fortement inspiré du comic book « Crossed » de Garth Ennis et Jacen Burrows, « The Sadness » n’est pas dépourvu de gros défauts mais le simple fait qu’une production aussi jusqu’au-boutiste se fraie un chemin jusqu’aux salles obscures mérite que l’on s’y attarde. Les allergiques à la violence extrême et au sadisme le plus outré peuvent allègrement passer leur chemin, par contre.
Pour la BD, on se penche sur le petit événement que constitue la première publication en VF de « The Maxx », le grand oeuvre de l’excellent Sam Kieth, assisté ici du scénariste William Messner-Loebs. Ce titre parmi les plus originaux de la période (première moitié des années 90) est un pur bijou d’étrangeté onirique mâtiné de radicalité aussi bien scénaristique que graphique, Kieth ne lésinant par sur les expérimentations formelles. Une bombe.
Pour la littérature, on décroche de l’actualité mais c’est pour mieux se pencher sur un auteur que l’on aborde pour la première fois dans le cadre de cette émission : Hubert Selby Jr. Assez différent de ses récits de déglingue mythiques à la « Last Exit To Brooklyn » ou « Requiem For A Dream », « Le Démon » adopte une prose plutôt classique, mais le livre n’en est pas moins une suffocante plongée dans les méandres de l’esprit d’Harry White, avatar de Selby, et ménage un crescendo proprement effarant vers les abîmes… Rude, mais sublime.
Le tout est évidemment soigneusement lardé de musique : Greg Puciato sort bientôt un nouvel album, l’occasion pour nous d’écouter un extrait de « Fuck Content », sa sortie précédente, mi-live mi-studio, et ça s’appelle « Absence As A Presence » ; Rafael Anton Irisarri, musicien new-yorkais comme son nom ne l’indique pas, officie dans le drone/ambien minimaliste, et c’est très beau, comme en atteste « Secretly Wishing For Rain », issu de « A Fragile Geography » ; les black-métalleux cintrés de Krallice sont déjà de retour six petits mois après leur dernier album, et on écoute le morceau « Psychagogue » qui ouvre et donne son nom au petit dernier de leur opulente discographie ; enfin, à l’occasion de la sortie d’une version remasterisée de son terrible « The Divine Punishment » (1986), écoutons donc le « Free Among The Dead », redoutable triptyque signé par l’incroyable Diamanda Galás…!!
"Open dead end sea
Nothing calling me to sail
Could always sink instead
I think of where I’ve been
And it seems to be a dream
From someone else’s head"
Via, en plus, un label Art et essai
Ah oui ? Intéressant, ça, je l’ignorais.
Je ne pourrais imaginer un film plus éloigné de l’image qu’on se fait des films « Art et essai », mais pourquoi pas.
J’imagine que le « Salo » de Pasolini pourrait aussi hériter de cette étiquette, et il n’est pas moins extrême à sa façon que « The Sadness », mais il a une résonance tout autre. Et n’est pas, comme « The Sadness », un pur film d’exploitation…
Ho je pense que cela fait des années qu’il a cette classification
Oui, je pense aussi ; vu qu’il ressort ces jours-ci, j’imagine qu’on le verra surtout dans ce circuit-là de salles…
Je n’ai pas accroché du tout au final. Certains chapitres sont chiants au possible et d’autres complètement WTF dans le mauvais sens du terme… Heureusement que c’est agréable pour les yeux…
Sinon, j’ai enchaîné avec le second tome de « Reckless » intitulé « L’envoyé du diable » , et j’ai adoré. Super ambiance ! Ça joue à fond avec les clichés du genre et ça fonctionne du tonnerre. Je l’ai largement préféré au premier.
Pas encore pris, celui-là, mais tu donnes bien envie là. J’avais déjà apprécié le premier tome…
Je pense que je vais me faire le premier tome de l’intégrale de « Criminal » du même Brubaker avant ça, tout le monde m’en dit le plus grand bien de ce titre et j’ai jamais tenté.
C’est le Doc, Photonik ou le Lord ?
Ha ha ha ha !!
Jamais mis de casquette mais ça rappelle des souvenirs…^^
Excellent! Je suis en pause en ce moment et en train de finir le 6ème volume de Blackwater.
Je regarde si le Tumatxa nouveau est arrivé et bim, je vois la couverture de « Pluie », exactement ce que je suis en train de lire.
J’ai eu un moment de flottement pendant quelques secondes…
Curieux de voir ce que tu en penses.
Personnellement, ce que j’ai surtout aimé c’est le côté feuilletonnant avec des sorties tous les 15 jours.
J’ai joué le jeu et dans ce cadre là, la saga est super sympa et addictive.
Sans ça, j’aurais certainement pris moins de plaisir. C’est plutôt bien écrit, ça se lit vite mais les péripéties de la famille Caskey commencent à me lasser sur le long terme. Je le sens surtout dans ce 6ème volume que je trouve poussif (il me reste 70 pages à lire). A voir comment ça se conclut…
Ajout: 3h46, tu as été raisonnable. Pas si éloigné d’une émission « normale »
EPISODE 32 : L’ascension agentique de Blackwater !!
The Fall Out !!! Le rideau tombe sur cette saison de « Tumatxa! », et vous en êtes fort marris, tout comme moi… Mais on peut se consoler avec le programme très riche de l’émission qui ponctue donc cette année. Du lourd au programme ce soir, avec un sommaire tout entier consacré à la littérature !!
On entame les hostilités avec un entretien que nous accorde Elodie Denis, journaliste à « La Septième Obsession » et « New Noise », qui signe un premier roman très beau et puissamment original avec « Agentique », chez les Moutons Electriques (dans le collection Courant Alternatif). Dans ce récit à mi-chemin entre littérature de voyage et conte mémoriel évoquant la guerre du Viêt Nam, nous suivons au mitan des années 90 le périple de Loan, jeune artiste née à la fin du conflit, et de Chayton Delgado, vétéran des forces américaines, dont les destins respectifs se trouvent mêlés, sans qu’aucun des deux ne puisse en sortir indemne…
Au fil d’une discussion à bâtons rompus, nous aurons l’occasion d’évoquer le séjour vietnamien d’Elodie, les films d’Oliver Stone, les livres de George Sand et Kent Anderson, Walt Disney, les expériences de Stanley Milgram, les travaus d’Aurélien Lemant… entre autres choses !!! Nous reviendrons également sur les activités critiques d’Elodie, tant dans le domaine de la musique que celui du cinéma.
Qu’Elodie soit à nouveau ici remerciée pour sa gentillesse et sa disponibilité sans faille !
On poursuit l’émission avec l’évocation de ce triomphe éditorial surprise (mais amplement justifié) qu’est la publication chez Monsieur Toussaint Louverture de la saga en 6 volumes « Blackwater », signée Michael McDowell, savant mélange entre les obsessions morbides habituelles de l’auteur (initiateur des projets « Beetlejuice » et « L’étrange Noël de Mr Jack » pour le compte de Tim Burton) et impulsion feuilletonnante irrésistible. Au gré du demi-siècle d’intrigues sur lequel se déploie l’intrigue, faites donc connaissance avec l’inoubliable famille Caskey !!!
Enfin, nous concluons l’année avec un pur chef-d’oeuvre du neuvième art, en l’occurrence « L’Ascension du Haut Mal » de David B., poignant monument graphique dédié à l’évocation de la biographie de la famille Beauchard (celle de l’auteur lui-même), dont le destin est frappé par la maladie (l’épilepsie, soit le « Haut Mal » du titre) de l’aîné de la fratrie, Jean-Christophe. Bouleversant et sublime. Merci à l’indispensable Aurélien Lemant (dont l’ombre tutélaire aura décidément plané sur cette ultime émission) pour le tuyau !!
Le tout est évidemment mis en musique comme d’habitude : on n’y croyait plus les prog rockers de Porcupine Tree sont de retour 10 ans après leur split, avec « Closure/Continuation », dont le toolien « Herd Culling » est issu ; Nina Kernicke alias All Sides nous régale de son « The Idea », morceau inaugural de son premier album "Dedalus, au titre joycien en diable ; la muse Kristin Hersh réactive son projet 50 Foot Wave avec l’album « Black Pearl », et on en écoute l’introductif « Staring Into The Sun » ; les suédois férus d’EBM de Covenant n’avaient pas eu droit de cité depuis quelques temps dans le sommaire de l’émission, l’oubli est réparé avec « All That Is Solid Melts Into Air », issu de l’EP « Fieldworks Exkursion » ; enfin, on conclue l’année en beauté avec Fall Of Efrafa, épatant et éphémère groupe de Brighton, dont la discographie entière est consacrée au « Watership Down » de Richard Adams, et on écoute pour la peine leur climactique « The Fall Of Efrafa »…!!!
« They are the warmongers
And they will make our laws
A paw will fall upon the weak
They will mark the day »
Arf, tu me prends de vitesse, encore une fois !!!
J’ai beaucoup aimé, et principalement pour la raison que tu évoques : moi aussi j’ai joué le jeu, sur les recommandations de l’éditeur qui conseille fortement de ne pas « binger » la saga d’une traite (je pense que j’aurais BEAUCOUP moins aimé si je l’avais lu de la sorte).
Moi j’ai senti ce côté répétitif avant, peut-être sur le tome 4 ou 5, mais avec le recul je me dis que c’est un mécanisme narratif parfaitement voulu par McDowell, ce côté « psycho-généalogique » où les mêmes schémas se répètent… J’ai adoré les péripéties « surnaturelles » (qu’elles soient gore ou plus feutrées) et surtout apprécié la parcimonie avec laquelle l’auteur les utilise. Et quel style !! Simple, fluide, addictif, ça a l’air de couler de source mais il faut beaucoup de talent pour arriver à tenir son récit comme ça…
Je le recommande chaudement, mais en se « forçant » à suivre le rythme feuilletonnant (même maintenant que les 6 volumes sont dispos), c’est là que l’impact de « Blackwater » est optimal je pense.
Oui, je me suis ravisé et j’ai modifié un peu au dernier moment le sommaire de l’émission ; j’avais envisagé de parler de « Nothing Special », le spectacle posthume du génial Norm MacDonald, mais à la réflexion je me suis dit que je n’apporterais rien à ce que j’ai déjà dit à son sujet en début de saison…
D’où la durée relativement normale de l’émission. Relativement.
Bon ben je viens de finir Blackwater et ça ne pouvait effectivement se terminer que de cette façon.
Simple mais logique.
J’aurais aimé être un peu plus surpris dans la dernière ligne droite de ce dernier tome mais pas déçu au final.