C’est marrant mais « La maison des feuilles » fait partie des romans que j’ai adoré mais que je n’ai pas envie de relire, de peur d’être déçu.
En écoutant ton excellente chronique du « Démon » de Selby Jr, ça m’a rappelé pleins de choses que j’ai aimé dans ce livre, un des premiers romans contemporains que j’ai lu après ma période « grands classiques ». C’est peut-être pour ça que je le place aussi haut dans mes souvenirs de lecteur. A mon avis, une relecture ne pourrait qu’affadir ces impressions.
Eh bien écoute, une émotion certaine sur l’intro de Morricone, « Ecstasy Of Gold », agrémentée de la fameuse scène du cimetière de « Le Bon, la Brute et le Truand » ; ça foutait carrément les poils repris par 30000 gorges déployées…
Et la set-list, à deux incongruités près (un morceau de « St Anger » moqué par… James Hetfield lui-même, et un morceau ne figurant sur aucun album mais sur le live « S n’M » symphonique (je ne me rappelle plus du titre, mais c’est loin d’être un must méconnu de leur répertoire)) était très cool en effet. Le reste du set était plutôt bien équilibré, avec des morceaux des débuts (« Metal Militia » par exemple, je m’y attendais pas), avec pas mal de morceaux du « Black Album » (ce qui a fait râler un pote à moi qui n’aime pas du tout ce skeud ; j’avoue que je me serais bien passé aussi de « Nothing Else Matters », mais bon), et un final dantesque avec l’enchaînement « One »/« Master Of Puppets » pour finir le concert, proprement orgasmique pour les fans, il faut bien le dire…
Ceci dit, trois bémols :
- je ne suis décidément pas fan de ces concerts de stade où on passe finalement pas mal de temps à regarder les écrans géants ; je suis définitivement plus client des concerts « intimistes » à 1000 personnes max.
- le son était très « fluctuant », excellent sur certains morceaux (« For Whom The Bell Tolls », énorme) et très décevant sur d’autres (« Metal Militia », pas le morceau que le groupe maîtrise le plus, et qui sonnait vraiment pas).
- le principal souci est facile à identifier, provoque les quolibets des métalleux et porte un nom célèbre : Lars Ulrich. Il n’a jamais vraiment été un tueur à la batterie, mais il avait des idées de breaks et d’arrangements intéressantes, et il faisait le job. Aujourd’hui, à l’heure des tueurs à la batterie dans des formations comme Tool, Meshuggah et un paquet d’autres en fait, il fait un peu peine, et il est très en-deçà du niveau de ses trois camarades (Kirk Hammet est aussi l’objet de moqueries, mais ce weekend il a plutôt assuré, à quelques morceaux près).
Hetfield, lui, malgré ses errements des dernières années, était dans une forme olympique, et proprement impérial. Toujours aussi charismatique et impressionnant, le bougre.
J’ai aussi vu Sepultura ce weekend à EHZ, et sans en attendre grand chose, j’ai pris une bonne baffe. Quel tueur, ce Eloy Casagrande à la batterie !!! Par contre, et c’est évidemment très triste, Andreas Kisser s’est fait remplacer car il vient de perdre son épouse… 
Mon plus grand souvenir du concert de Donostia est le dernier rappel où ils enchaînent Last Caress/Breadfan/Motorbreath avec tous les 4 qui jouent dans un tout petit espace avec juste une ampoule au dessus d’eux pour les éclairer.
Moi non plus, je ne suis pas un grand fan des concerts de stade… 
D’ailleurs au sujet du niveau de batterie de Lars Ulrich, je ne résiste pas au plaisir de partager ce meme qui me fait beaucoup marrer je dois bien l’admettre :
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Excellent !
Ah oui, je me rappelle avoir vu ça dans le DVD « Cunning Stunts » à l’époque… Les membres du groupe disaient que ça leur manquait de se retrouver à une bonne dizaine de mètres les uns des autres sur les scènes immense qu’ils arpentent habituellement, et du coup ils avaient ménagé ce petit moment plus « intimiste ».
Ils ont fait un peu pareil hier, avec un début de set similaire : une deuxième batterie était installée sur l’avancée du « snake pit » (je ne sais plus s’ils l’appellent comme ça maintenant) et ils ont joué « Whiplash » et « Creeping Death » dans cette configuration…
Le problème des grandes scènes centrales, c’est que tu perds le côté « groupe qui joue ensemble ». Tu vois des gars qui se promènent sur la scène afin de jouer devant le plus de spectateurs possibles (je dis ça mais j’avais surkiffé de voir Newsted ,impressionnant d’intensité, puis Hetfield jouer à 5 mètres de moi et d’avoir l’impression qu’ils te regardent droit dans les yeux) et qui doivent faire attention à ne pas traîner n’importe où sous peine de finir en saucisse grillée.
Oui, sans compter que c’est déjà arrivé à Hetfield !!!
C’est une contrepèterie.
Tori.
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Et je viens d’apprendre que ça se dit « spoonerism » en anglais.
A peine réveillé et je découvre déjà de nouvelles choses!
Ca m’arrive aussi après les déménagements : je découvre de nouveaux muscles.
Tout à fait, j’ai mis du temps à la capter d’ailleurs.
Ah bon ? Comme beaucoup de monde, je suis pas mal revenu de Metallica mais, si on m’avait demandé, j’aurais mis Hammett plutôt dans les bons points du groupe, perso. Plus que Hetfield, en fait. Si je devais nommer les points qui me chauffent dans les albums « classiques » du groupe, ses solos (et ses morceaux instrumentaux) seraient probablement en tête de liste. Se serait-il vautré au fil du temps ?
D’ailleurs, j’ai écouté son EP solo sorti il y a quelques mois, Portals. Bon, je n’y suis pas revenu tant que ça mais j’ai trouvé l’expérience assez plaisante. https://www.youtube.com/watch?v=8TYhxQNrWQI&ab_channel=XarisRotten
Oui c’est curieux, il y a une sorte de bashing récurrent sur Kirk Hammet. La moindre de ses erreurs est épinglée avec article à la clé. J’en ai encore vu passer une récente où il se foire sur l’intro de « Nothing else matters »… Je ne pense pas que ce soit le seul musicien d’un grand groupe qui fait des pains…
J’ai écouté son EP aussi. Pas désagréable mais pas forcément envie de me le repasser non plus.
Oui, il y a un peu de ça. J’ai beaucoup de copains guitaristes, et des bons, qui me disent qu’il est très surestimé (« le meilleur des mauvais » ou le « plus mauvais des meilleurs » des guitaristes du genre, comme on peut lire à son endroit), et surtout qu’il ne travaille plus assez…
Dimanche à Bilbao, il a encore foiré l’intro de « Nothing Else Matters », ce qui paraît dingue tant le morceau a de succès auprès des débutants qui se font la main…
A l’inverse, Hetfield, s’il n’est pas un soliste comme Hammett, est très respecté chez les gratteux, pour ses riffs d’une part (encore que celui iconique de « Enter Sandman » par exemple soit signé Hammett) mais aussi pour son attaque très particulière sur les riffs, très rentre-dedans (le moins possible en « aller/retour », ce qui a tendance à « adoucir » l’attaque sur les cordes). Avec Scott Ian d’Anthrax, voilà un des guitaristes rythmiques les plus redoutables du métal, sans l’ombre d’un doute. Il est d’autre part très performant vocalement depuis les années 90 (il prend des cours de chant depuis cette période), et le prouve encore en concert, à 60 piges quand même. Franchement, pour moi, c’est vraiment Hetfield le pilier du groupe.
Concernant « Portals », le projet solo d’Hammet, j’ai écouté ça aussi et ça ne m’a pas déplu, mais ça reste assez anecdotique voire un peu kitschouille sur certains aspects…
Le cauchemar des vendeurs de guitare! 
Ha ha ha !!
Ma compagne s’est mise à la guitare y’a quelques semaines ; j’en peux plus de cette intro en arpège à base de cordes à vide… Elle était comme une balle quand Metallica l’a jouée, par contre. 
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Ha ha ha ! Ouais c’est tout à fait ça : désormais, des panneaux « NO Nothing Else Matters » s’imposent.
