Ainsi qu’une très grande partie du catalogue de Monsieur Toussaint L’ouverture!!!
Leur collection « poche de luxe » Les Grands Animaux est vraiment terrible! Les romans sont aussi beaux que bons!
Oui, dans « Les grands animaux », y’a « Watership Down » qui me fait de l’œil, aussi.
Ouais, sa vidéo sur « Hellraiser » est une de ses meilleures. Disons que, pour celle-là, il n’a sans doute pas eu besoin de faire beaucoup de recherches. Il avait juste à aller voir dans sa bibliothèque et sa vidéothèque. Ca aide de déjà bien connaître tout ça. Aussi, c’est à cause de lui que je me suis mis à collectionner les comics tirés de Clive Barker. Et, il a raison, le niveau d’écriture dans ce medium est, en général, très supérieur à celui des films (dont la plupart sont un peu des bousasses, en fait, à quelques exceptions près).
Houlà. Je veux pas non plus surestimer mon apport. On est du domaine du coup de main, pas plus. La vidéo à laquelle j’ai le plus collaboré, c’est celle sur « L’île des morts », la série de tableaux de Böcklin, et sa descendance culturelle pléthorique. Et, même pour celle-là, il m’avait demandé si j’avais des suggestions d’œuvres inspirées. Bon, je lui ai envoyé une liste d’une vingtaine de films/musiques/jeux/livres… Avec des explications. Et une bonne partie se sont retrouvés dans l’épisode. Donc, tu vois, mon apport a joué un rôle mais c’est pas non plus comme si c’était massif. Juste un coup de main, quoi.
Pour le projet auquel je me suis greffé, Astra Mortem, là, mon apport sera un peu plus important mais c’est pas pour tout de suite.
En tous cas, content que ça te plaise, Alt est un bon ami. C’est satisfaisant de voir son travail reconnu. Pas qu’il en ait particulièrement besoin, sa chaîne a un certain succès. Mais, vu le boulot qu’il abat, effectivement, ça fait toujours plaisir.
Oui, il joue même un des rôles principaux, je crois, dans le film. Un des acteurs porno, si j’ai bien suivi.
Et oui, extraordinaire, ce mini-album de Kids See Ghosts. Tu sais, dans le milieu prog, ça fait partie des questions qu’on a pu se poser. Vu qu’il existe du prog rock, du prog folk, de la prog pop (etc…), on s’est demandé s’il existait des hybridations prog/hip hop. Et je suis d’avis que, à coté de gens comme Flying Lotus, Kendrick Lamarr, Dälek et autres, Kids See Ghost pourrait aussi relever de ce type d’approche. Bon, c’est encore très débattu, tout ça, mais c’est un peu mon impression. Du coup, ça m’intrigue.
Ah c’est lui ?? OK, je vois ! Il est très drôle, c’est rien de le dire.
Et sinon, oui, je pense moi aussi que chaque mouvement musical a son pendant « prog » ; ça m’avait frappé en lisant un article dans Rock n’Folk y’a une vingtaine d’années (et dieu sait qu’ils aiment pas le prog dans cette revue). L’auteur postulait que Earth, Wind and Fire, c’était le versant prog du funk (c’était dépréciatif, pour lui). Et je m’étais dit : hey, ça pourrait s’appliquer à tous les styles ou presque en fait. Même au punk, ça pourrait pourtant sembler antinomique, mais j’avais vu sur scène un super groupe qui s’appelle Noyades et que je qualifierais de « prog punk ».
Pour Kids See Ghosts et le hip-hop, oui, peut-être, mais ça me semble plus évident sur certains morceaux de Dälek, par exemple.
Enormément même, j’ai un peu halluciné en voyant ça. Il doit en vivre d’ailleurs, non ?
Hé hé. Oui, la grande histoire d’amour entre R&F et le prog. Bah, ça fait longtemps qu’on s’est fait à l’idée, dans les milieux prog, que ce style ne sera jamais cool. Mais les progheads sont d’une fidélité en béton armé. C’est pour ça que Marillion existe toujours, typiquement.
Mouais, peut-être un peu. J’aime bien EW&F mais si je devais citer le versant prog de la funk, j’irais plutôt vers les groupes de George Clinton, Parliament, Funkadelic, tout ça.
Je connais pas super bien Noyades mais possible. Je note.
Si je devais nommer du prog punk, le premier qui me viendrait, ça serait sans doute Public Image Limited. C’était marrant, musicalement, on peut considérer que le punk est une réaction au principe middle class du prog. Mais, dès que Sex Pistols est mort (dans le sillage de Sid Vicious), t’as John Lydon pour dire « bon, en fait, j’aime bien Magma et Van Der Graaf Generator et je vais faire mon nouveau groupe, PIL ».
Oui, pas confortablement mais ça fait quelques années qu’il tient grâce au crowdfunding, plus quelques contrats secondaires à coté (comme celui avec Arte, ces derniers temps). La rémunération Youtube, c’est quasiment rien. Il gagne de quoi vivre mais c’est juste.
Ah oui, et la musique aussi. C’est lui qui compose la bande-son des vidéos, avec un autre copain, AL9000. Et les disques sont achetables. Je crois que ça se vend plutôt bien.
Enfin, tout ça pour dire qu’il en vit, ce qui est déjà très cool, mais que ça représente pas tant que ça
EPISODE 8 : L’Homme-éléphant contre Grendel sur la Montagne de la Vérité !!!
« Approchez, approchez, messieurs mesdames, à vot’ bon coeur… Bienvenue au show radiophonique le plus spectaculaire, le plus étrange, le plus bizarre de tous les shows. Entrez ici… et tremblez !!! » Ce ton de bateleur de foire n’a d’autre but que de vous signaler que la dernière livraison en date de « Tumatxa! » est disponible, pour le plus grand plaisir des petits et des grands…
Cinéma, littérature, BD, musique : c’est la formule classique qui va nous occuper cette semaine.
Pour le cinéma, nous faisons un pas de côté par rapport à l’actualité et nous plongeons dans ce qu’il est désormais convenu d’appeler un classique : « Elephant Man » de David Lynch. Si son réalisateur a souvent eu droit de cité dans cette émission, jamais nous n’avions évoqué son deuxième long-métrage, peut-être finalement le plus « populaire » de son corpus. Porté par un casting en état de grâce et multipliant des pistes thématiques plus passionnantes les unes que les autres, le film traverse les décennies sans rien perdre de sa superbe.
Pour la littérature, on va évoquer un livre de Bernanos… mais pas Georges. En effet, Michel Bernanos, fils de son illustre père, a écrit quelques ouvrages (parus à titre posthume pour la plupart), dont un incroyable cycle de récits fantastiques à la noirceur proprement stupéfiante, et d’une puissance littéraire peu commune. Nous évoquons donc ce soir « La Montagne morte de la vie » (quel titre), récemment réédité chez l’Arbre Vengeur, et nous parlerons aussi de la longue nouvelle qui complète le sommaire de ce volume, l’étonnante « Ils ont déchiré Son image… ». Très fort, et très sombre.
Pour la BD, nous revenons sur deux titres déjà évoqués sur ces ondes, avec les volumes deux respectifs de « Grendel » (par Matt Wagner) et « Department Of Truth » (par James Tynion IV et Martin Simmonds). Ce deuxième titre en particulier ne déçoit pas sur la longueur, bien au contraire, puisque la série prend à l’occasion de ce deuxième volume une belle ampleur…
Le tout est bien entendu savamment assaisonné de bonne zique : les texans de …And You Will Know Us By The Trail Of Dead reviennent avec « XI : Bleed Here Now », dont est extrait « Minnenium Actress », avec une guest de luxe au chant en la personne d’Amanda Palmer ; Ben Frost vient de sortir un album mais plongeons avant de découvrir la chose dans les débuts de sa discographie, avec l’unique album de son projet School Of Emotional Engineering, dont est issu le beau « Falling For Sylvia » ; en hommage à Mimi Parker qui nous a quittés tout récemment, écoutons le magnifique « (That’s How You Sing) Amazing Grace », extrait de « Trust » (2002) et fleuron de la discographie de Low ; enfin, on termine avec le surpuissant « Magma Chamber », morceau introductif de « Extinction Level Event », du projet Wilderness Of MIrrors, entre doom, drone, post-métal, j’en passe et des meilleures…!!
« Peer through the lens at the end of a rope
Hasn’t endeared me to this fake new world
You say you’re all actors
But have you learned how to act calm ? »
Et voilà le chapitrage: 2022.11.23 - (2:21) …And You Will Know Us By The Trail Of Dead, Amanda Palmer, (24:01) Elephant Man, David Lynch, (1:13:15) Ben Frost, School Of Emotional Engineering, (1:25:42) Michel Bernanos, La Montagne Morte De La Vie, (1:54:48) Mimi Parker, Low, (2:06:54) Grendel, Matt Wagner, Department Of Truth, James Tynion IV, Martin Simmonds, (2:45:21) Wilderness Of Mirrors
Merci Manu !!
Bon, ok, tu m’as intrigué. Si tu sors le nom de Von Bek, aussi… J’irai voir le livre de Bernanos fils.
Je ne connais pas vraiment le travail du père non plus. Ma principale approche vient du film de Bresson (qui donne envie de se pencher plus sur son travail, remarque).
Ha ha !! Un véritable appeau, ce Moorcock.
Je précise quand même que les différences restent majeures entre les textes de Moorcock et celui de Bernanos junior, notamment sur le plan stylistique… Mais bon, ce personnage de Satan (si on adhère à la théorie que c’est bien lui vu qu’il n’est jamais nommé) ambigü à souhait, et cette ambiance de fantasy hardcore médiévao-apocalyptique… Dur de ne pas y penser.
Concernant Georges, le père, je vais très vite me pencher sur « Monsieur Ouine », un de ses derniers romans, si ce n’est le dernier, sur lequel j’avais lu des textes élogieux et même passionnants, notamment sur le blog « Stalker » de Juan Asensio, qui faisaient le parallèle avec d’autres grandes figures du « Mal » que l’on a évoqué durant l’émission, comme le Juge Holden de Cormac McCarthy, le Kurtz de Joseph Conrad, ou le Hitler mis en scène par Steiner dans son « Transport de A.H. »… Si c’est du niveau de ces textes-là (et je ne doute pas que ce le soit, compte-tenu de la réputation de Bernanos), ce doit être du costaud !!!
C’est déjà commandé en ce qui me concerne !
Les 2 parties me font envie…
D’ailleurs, je me rends compte que beaucoup de mes romans favoris se passent dans un cargo…
« Le bateau usine », « Le vaisseau des morts », plus récemment « Ultramarins »…
C’est curieux…
Déformation professionnelle, non ?
Je ne fais pas dans le bateau de commerce. Seulement des bateaux de pêche et plaisance.
Tu me diras, il y a « Moby Dick » tout en haut de mon petit Panthéon.
EPISODE 9 : L’Ange étrange d’Ardathia !!
Cette semaine dans « Tumatxa! », c’est un peu « retour vers le passé », pour paraphraser ce bon vieux Marty McFly. En effet, on aborde durant cette émission des oeuvres qui commencent à remonter un peu, mais qui se rappellent d’une manière ou d’une autre à notre bon souvenir…
Cinéma, BD, littérature, musique : formule classique cette semaine !
Pour le cinéma, à la faveur de sa reprise en salles il y a peu (en compagnie d’un autre titre, « Tatouage »), nous évoquons le sublime et tétanisant « L’Ange Rouge » (1966), signé Yasuzō Masumura, dont nous abordons le corpus pour la première fois ici. Avec le concours de la troublante Ayako Wakao, le cinéaste japonais dresse un réquisitoire antimilitariste d’une virulence inouïe, et bien plus subversif encore qu’il n’y paraît au premier abord.
Pour la BD, c’est avec une grande joie que l’on se penche sur « Strangehaven », le chef-d’oeuvre méconnu et « laborieux » de Gary Spencer Millidge, véritable forçat de l’auto-édition. On peut sommairement décrire « Strangehaven » comme un mélange entre « Twin Peaks » et « Le Prisonnier » (diable !), mais s’en contenter serait minimiser la réussite du travail de Millidge. "Le meilleur comic book dont vous n’avez jamais entendu parler, disait un internaute fort à propos…
Pour la littérature, parlons de « La Révolte d’Ardathia », une belle sortie signée l’Apprentie, en mesure d’intéresser tous les archéologistes de la SF. Ce volume regroupe deux textes signé Francis Flagg, pionnier méconnu de la SF made in Amazing Stories, l’une des publications majeures du genre naissant.
Et le tout est servi frais avec de la bonne musique qui défouraille pas mal cette semaine : Wormrot, combo grindcore de Singapour, vient de sortir « Hiss », une bombe absolue du genre métal, toutes tendances confondues, et c’est un plaisir de s’envoyer dans les esgourdes l’incroyable « Glass Shards » ; Greg Mckintosh et Nick Holmes de Paradise Lost montent un projet parallèle, Host, où ils laissent libre cours à leurs penchants les plus électro-pop, comme en atteste leur premier single « Tomorrow’s Sky » ; les indie-rockers de Duster sont revenus aux affaires cette année avec « Together », et du coup on écoute le joyeux « Feel No Joy » pour se faire une idée de la chose ; enfin, les fabuleux Gospel n’en finissent pas de faire parler d’eux avec l’EP « The Magic Volume Of Dark Matter », constitué d’un unique morceau de 22 mn… qu’on s’envoie en intégralité pour l’occasion !!!
« I won’t make it through another night
I don’t belong here
I never wanted to be here
God of sorrow
Bring me death
Bring me death so I can close my eyes in eternal bliss »
Hé bé, du grindcore en premier morceau, tu accueille l’auditeur à la sulfateuse, là. Bien, bien.
Heureux de voir passer Strangehaven, sinon.
Et hop, le chapitrage:
2022.11.30 - (2:39) Wormrot, (24:55) Yasuzō Masumura, L’Ange Rouge, Ayako Wakao, (1:09:00) Greg Mckintosh, Nick Holmes, Paradise Lost, Host, (1:20:20) Gary Spencer Millidge, Strangehaven, (2:13:34) Duster, (2:21:42) La Révolte d’Ardathia, Francis Flagg, L’Apprenti, (2:48:21) Gospel
Merci !!
Pour « Strangehaven », je ne manque pas d’ailleurs de te remercier durant la chronique car je crois bien que c’est toi qui as attiré mon attention sur le titre, ici-même…
Ça correspond au même contenu que les 3 volumes d’Akileos ?
(Bon ça en fait deux que je dois télécharger)
Oui, c’est bien ça. J’ai récemment fait l’acquisition de ces trois volumes, assez facilement dégotables sur le net à ce que j’ai vu.
Le quatrième et dernier volume est en cours de publication dans l’anthologie « Meanwhile… », mais c’est toujours aussi chaotique, les retards de Millidge se cumulant à ceux de la revue… Mais Millidge a assuré qu’il irait au bout, et j’y crois !
J’espère. J’ai connu la série à sa sortie chez Akileos et je l’ai adorée.