Si ta libraire galère, le premier tome est dispo directement sur le site de l’éditeur (Ynnis éditions).
En effet, le premier est en rupture depuis fin novembre…
Le lien chez Ynnis, en espérant que leurs stocks soient à jour :
Tori.
Merci pour les infos, les gars !!
Mais ma super libraire a réglé la question (en se tournant vers l’éditeur en effet) et voilà que j’ai en ma possession bien plus vite que je ne l’aurais cru les deux tomes du roman… qui finira très vite au sommaire de l’émission, comme il se doit.
D’ailleurs, si « The Deep Fix » est très ouvertement un hommage un Burroughs, au niveau du ton, elle m’a toujours plus fait penser à son pote Ballard. Peut-être que ça vient justement de la conjonction dont tu parles dans les thématiques, entre les thématiques extrêmes issues de son modèle et le style d’écriture bien plus posé. Il me semble qu’on peut dire également la même chose de Ballard.
Et, de plus, si le personnage ne s’appelle pas encore comme ça, on peut quand même considérer « The Deep Fix » comme un prototype des aventures de Jerry Cornelius. Hors, il est de notoriété publique que le personnage lui a été suggéré par Ballard.
Du coup, au final, je trouve, à mon humble avis, que c’est bien plus l’ombre de son compatriote qu’on trouve dans ce récit, plutôt que celle de Burroughs.
Oui, c’est très vrai. Ceci dit, Maxim Jakubowski, confrère et ami de Moorcock qui s’est occupé de cette anthologie, signale plutôt la parenté entre certaines des nouvelles consacrées à Cornelius (ou Una Persson) et les travaux de Ballard. Mais les deux constats sont valables, il me semble.
Ah bon ?? Je l’ignorais totalement…
Eh bien, ça dépend… Quand on prend « La Foire aux atrocités », par exemple…
Mais il est vrai qu’il s’agit là d’un exemple particulier dans le corpus de Ballard : voilà bien le plus burroughsien de ses livres.
Au fait, petit teasing pour demain : il n’est pas impossible, voire hautement probable, et même carrément certain, que nous abordions à nouveau le cas de Burroughs dans le cadre de l’émission… pas plus tard que cette semaine.
Au fait, petit teasing pour demain : il n’est pas impossible, voire hautement probable, et même carrément certain, que nous abordions à nouveau le cas de Burroughs dans le cadre de l’émission… pas plus tard que cette semaine.
Concernant Paprika le roman, je devrais les recevoir demain. Je suis passé direct par l’éditeur.
Sinon petite info des Éditions Flammes Noires, ils sortiront en 2023 des biographies de Behemoth et Ulver ainsi qu’un livre sur la scène black metal finlandaise.
Ajout: énième appel du pied (), le sublime « Notre part de nuit » de Mariana Enriquez sort en poche vendredi prochain.
Ha ! ça me parle, ça… Même s’ils m’ont déçus à annuler leur tournée à l’automne dernier (je devais les voir à Toulouse, grrr).
Je l’avais déjà relevé, mais là avec la sortie poche, je n’ai plus d’excuses !!
Bon, il semblerait qu’il y ait un problème avec le site de Xiberoko Botza, qui risque de retarder la mise en ligne de l’émission (re-grrrr). Ils se penchent là-dessus, stay tuned !
C’est surtout pour ça que je l’ai posté. Le livre sur le black metal finlandais peut m’intéresser aussi, j’attends plus d’infos.
Sinon, je ne sais pas si tu y as jeté une oreille mais en ce moment j’écoute en boucle « Shiki » le dernier album de Sigh (sorti l’été dernier). Le premier titre (en 2ème position sur la tracklist après une courte intro), « Kuroi Kage », est une tuerie! Et le reste de l’album est excellent.
Je n’ai jamais pris le temps de creuser leur discographie et je pense m’y attaquer prochainement.
« In Somniphobia », c’est une tuerie
Je ne connais vraiment que « In Somniphobia » dans leur disographie, et effectivement c’est un sacré album…
Pas encore écouté le tout dernier, mais ça ferait un bel extrait à passer dans l’émission, ça (jamais diffusé du Sigh dans ce contexte, encore).
Bon, et sinon, le site n’est plus en carafe donc c’est parti !!
EPISODE 13 : Les Quatre Sauvages de nulle part !
Cette semaine dans « Tumatxa! », c’est un peu « back to the basics », comme disent les anglo-saxons. On revient sur des personnages fondateurs des comics qui nous préoccupent tant ici, mais aussi et surtout sur des auteurs majeurs déjà maintes fois évoqués par nos soins, et sur lesquels on revient à la première occasion…
Cinéma, BD, littérature, le tout en musique, comme le veut la tradition !!
Peut-être comme moi vous étonnez-vous du relatif anonymat dans lequel est tombé le corpus du pourtant génial Mamoru Oshii (« Ghost In The Shell », « Avalon ») ; ça tombe bien, cette semaine le génie nippon est à l’honneur. Nous évoquerons à travers une chronique longue comme un jour sans pain son travail cinématographique et évoquerons notamment l’inédit « Nowhere Girl » (2015), l’occasion de revenir sur ses marottes et obsessions… Et si des éditeurs/distributeurs nous écoutent, qu’ils se penchent donc sur son cas, saperlipopette !!
Pour la BD, évoquons le titre fondateur dans les 60’s des comics Marvel, les fameux « Fantastic Four », alors que l’impressionnant Alex Ross vient de leur consacrer un magnifique album, « Fantastic Four : Full Circle », intéressant sur le plan scénaristique et totalement fou sur le plan graphique. It’s clobberin’ time !!!
Pour la littérature, comme si nous n’avions déjà pas assez parlé jusqu’à maintenant, nous revenons sur le corpus du grand William S. Burroughs : en effet, « Les Garçons Sauvages », illustre fleuron de sa bibliographie, viennent de ressortir en poche, et il n’en fallait pas tant pour que nous sautions sur l’occasion pour évoquer à nouveau son travail inouï.
Le tout est savamment mis en musique, comme il se doit : Kayo Dot, le groupe du prolifique Toby Driver, nous régale d’un « Brethren Of The Cross » pas piqué des vers, et ça sort du dernier album en date du projet, « Moss Grew On The Swords And Plowshares Alike » ; évocation du travail de Mamoru Oshii oblige, écoutons donc un extrait de la BO de « Ghost In The Shell 2 : Innocence » par Kenji Kawai, en l’occurrence le surpuissant « The Ballade Of Puppets - The Ghost Awaits In The World Beyond » ; Karin Park revisite sa propre discographie avec l’album « Private Collection », et le beau « Glasshouse » nous donne une idée de la chose ; enfin, le one-man band blackened doom/indus (oui, oui) P.H.O.B.O.S. vient agréablement colorer nos cauchemars avec « Necromegalopolis Of Coprolites », une friandise issue de l’album « Atonal Hypermnesia »…!!
« We are birds
Children of the last world
Like in the sci-fi movies
Reaching for the silver sky »
Bien noté, merci!
Ce que j’ai aimé dans ce dernier album, c’est le chant en japonais. Apparemment, il ne le faisait pas avant ou bien très peu.
Et le chapitrage qui va bien:
2023.01.11 - (2:18) Kayo Dot, (32:02) Mamoru Oshii, Nowhere Girl, (1:35:54) Kenji Kawai, (1:49:04) Alex Ross, Fantastic Four: Full Circle, (2:28:47) Karin Park, (2:37:28) William S. Burroughs, Les Garçons Sauvages, (3:08:13) P.H.O.B.O.S.
Urusei Yatsura - Beautiful dreamer, Tenshi no tamago, Patlabor the movie…
Le titre en japonais se traduirait à peu près « La fille apatride de Tokyo » ou « La fille de Tokyo qui ne se sent d’aucun pays ».
Tori.
Ah oui ? Intéressant. Car à la vision du film, surtout sa fin en fait, ce titre se pare d’un sens nouveau.
Tu as évoqué la Kerberos Saga, à raison car cet univers fictionnel me semble absolument central dans sa carrière. Mais, en réalité, dans cet univers étendu, on trouve deux branches (qui ont eu leur crossover sous forme de manga, d’ailleurs). Tu as évoqué les deux mais sans préciser qu’il s’agissait du même univers.
Il y a la Kerberos Saga proprement dite, avec « Red Spectacles », « Jin-Roh », « Stray Dog », tout ça…
Mais il y a aussi l’autre, qui est plus ancienne, avec les Tachiguishi (les fast-food drifters dont tu parlais) qui trouvent leur origine dans un épisode assez particulier de « Lamu ». En fait, on trouve même un personnage commun à cet épisode, à « Tachiguishi Retsuden » et à « Red Spectacles », Foxy Croquette O-Gin.
Du coup, ça fait qu’on peut considérer, si on veut, que « Jin-Roh », « Lamu » et tout ça se passent dans une narration commune. Il y en a même en ligne pour considérer « Avalon » et « Assault Girls » comme faisant également partie de ce corpus, créant une sorte de mega-univers Oshii.
Bon, à mon avis, c’est plus que, lorsqu’il a été question de poser les premières pierres de ce monde, avec « Red Spectacles », il s’est pas gêné pour recycler les idées d’un de ses épisodes de « Lamu », sans vraiment lier tout ça scénaristiquement. Mais c’est rigolo, vu la différence de ton entre les deux, de considérer que, par exemple, « Jin-Roh » et « Lamu » décrivent le même univers.
Ah je n’avais pas saisi ce lien, ni repéré le perso commun que tu évoques d’ailleurs (le visionnage de certains de ces films remontent pour moi à assez longtemps… même si j’ai revu quelques Oshii récemment). Merci pour ces précisions !!
Je reste cependant plus sceptique sur le lien avec l’univers d’« Avalon » (auquel appartient aussi, comme tu le signales, « Assault Girls »), mais c’est une hypothèse intéressante. Tu aurais un lien là-dessus ?
Honnêtement, je suis assez sceptique sur cette interprétation aussi mais, bon, c’est plus amusant de voir l’interprétation artistique comme protéiforme, où on peut considérer comme simultanément vrai et faux le lien entre Kerberos/Tachiguishi et « Avalon ». Pareil pour la connexion avec « Lamu », d’ailleurs.
Pour ce qui est d’une source pour cette interprétation, c’est juste un truc que j’ai vu passer dans des discussions en ligne. Honnêtement, je ne me souviens plus d’où ça se passait. Mais je ne pense pas que ce soit une analyse particulièrement courante. Juste une idée que quelqu’un avait proposé au détour de la conversation, à priori. Mais je trouvais ça amusant comme principe donc je l’ai évoqué vite fait.
Ah tiens, et sinon, un autre truc: tu évoques « Le Château de Cagliostro » de Miyazaki comme étant le premier film tiré de « Edgar De La Cambriole ». Ce n’est pas le cas mais c’est parfaitement compréhensible comme confusion vu que le premier film de la série, jusqu’à récemment, était quasi-invisible en dehors du Japon. Il s’appelle « Le Secret De Mamo » et est d’une étrangeté tout à fait intrigante. On y voit Edgar traverser des tableaux de Giorgio De Chirico et MC Escher, rencontrer Lao Tseu, Napoléon et Adolf Hitler et combattre le fameux Mamo, un méchant ouvertement basé sur Swan de « Phantom Of The Paradise ».
Ca part dans tous les sens et parait fort bordélique à coté du pseudo-classicisme du « Château de Cagliostro » mais je dois confesser une certaine fascination pour ce dessin animé.
Ah oui, d’accord !!! Je vois, j’en avais entendu parler… mais je ne l’ai jamais vu effectivement, et j’avais oublié jusqu’à son existence pour être honnête. Mais c’est très alléchant comme postulat. Et en ce qui concerne le côté « foutraque » que tu évoques, c’est plutôt un plus pour moi.