TUMATXA : L'ÉMISSION !

J imagine bien.

J expliquais un point. Les theories sur la fiction gagnent, je trouve, à ne pas exlure la dimension de la sexualité, du plaisir et de la jouissance.

C est abelard et heloise qui mentionnaient qu ils ne pouvaient commencer à lire ensemble sans faire l amour.

Tel autre, je l ais noté quelque part, pour qui lire le conduisait inévitablement à la masturbation.

Mais ce sont aussi les grecques, qui valorisant la memoire, pointaient la lecture comme une décadence, comme d autre l ont fait de la dite masturbation.

Le livre de denis de rougemont sur les cathares, la gnose et tristan et iseult est assez unique de se confronter à la question de l amour dans la fiction mais aussi pour expliquer la fiction : ce plaisir pris à lire, il entretien quel rapport avec la jouissance sexuelle, avec l amour ?

Et le à suivre, qui debute dans les milles et une nuit en repoussant la mort tout en faisant tomber le prince amoureux ?

Et le vertige de Lehman quel lien a t il avec la sexualité lorsqu il se cristalise à sa puberté ?

Peut on vraiment theoriser ce vertige en faisant l impasse sur le sexe ?

C etait surtout pour pointer tout cela que j introduisais lacan et freud en répondant que le sujet est peut-être rien (la these de lehman) mais il a des pulsions sexuelles qui ne sont pas rien, elles. Et c est peut etre à ne pas les apercevoir que le vertige se redouble.

Trop tard.

Jim

Personnellement j’aurais tendance à le penser mais peut-être sont-ce là mes propres biais qui s’expriment.

Ha !! Nemo, commence par t’excuser platement et ensuite tu te permettras d’élaborer. :wink:

M excuser de quoi ?

Il n y a rien d insultant.

Juste je suis allé droit au but.

J aurais juste fait preuve de plus de detour, de conditionnel, de questionnement, si je m etais directement adresser à lui. Pour avoir son avis sur les points que j ai abordé sans nécessairement donner le mien en premier. Avoir une discussion en somme. J etais même allé à une librairie pour aborder différentes questions avec lui. Mais le public n avait que peu de temps de question et cela ne s y pretait finalement pas.

Parce que mon propos se resume à ça : et le sexe dans tout ça ? Est ce que ne pas l aborder ne condamne pas à reduire le sujet au rien et partant à ne pas saisir où joue réellement la metaphore ?

S il nous lit régulièrement, il doit bien savoir l admiration que j ai pour ses histoires et j ai salué également ici la qualité de son essai.

Il est vexé ? Il m a trouvé à côté de la plaque ? Hermes tout de même, ça doit bien le titiller.

Je ne m en fais pas

De ponctuation, aussi, peut-être ?

Régulièrement, je ne sais pas, mais occasionnellement, c’est certain.

Jim

Sourire

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Du tout.
Je plaisantais bien sûr. J’ai même mis un p’tit smiley clin d’oeil.

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Yes indeed. :wink:

Perso je ne vois pas du tout ça comme un manque dans sa théorie qui tient remarquablement sans ça, mais encore une fois… c’est peut-être moi qui refoule des pulsions secrètes. :slight_smile:

Clin d’œil

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EPISODE 7 : Monica et le Visiteur envoyés en Californie

Cette semaine, dans « Tumatxa! », expériences psychédéliques et bizarreries en tous genres sont de la partie… Un peu comme d’habitude me direz-vous, et vous n’aurez pas tort, mais cette semaine encore un petit peu plus que de coutume, me faut-il admettre au vu de ce menu pas piqué des hannetons qui est le nôtre.

Cinéma (double dose !), BD, littérature, musique : tel est le programme de l’émission.

Pour le cinéma, après avoir évoqué « The Appointment » de Lindsey Vickers il y a quelques semaines, retournons donc dans les mêmes eaux si vous le voulez bien avec deux fleurons méconnus du cinéma de genre, tendance bien barrés, en l’occurrence le beau et étrange « The Sender » (1982) de Roger Christian (qu’il n’est pas interdit de considérer comme un ancêtre direct des films mettant en scène un célèbre croquemitaine griffu en provenance d’Elm Street) et le foutraque et complètement fou (et, il faut bien le dire, hilarant à l’occasion) « The Visitor » alias « Stridulum » alias « Le Visiteur Maléfique » (1979) de Giulio Paradisi, au casting aussi prestigieux que son scénario est incohérent et involontairement drôle. Un sacré double programme, si vous me le permettez…!

Pour la BD, arrêtez les rotatives car c’est un authentique chef-d’oeuvre (j’insiste, et je pèse mes mots) qui nous intéresse cette semaine, en l’occurrence le dernier-né (après quelques 7 années de gestation tout de même) de la bibliographie de l’immense Daniel Clowes : voici venir « Monica », et l’auteur de ces lignes ne s’en est toujours pas remis. Ce récit à la virtuosité narrative peu commune relate « from the cradle to the grave » l’histoire du personnage éponyme, à la faveur de 9 récits indépendants/inter-connectés, et c’est aussi vertigineux que bouleversant. IMMANQUABLE.

Pour la littérature, on évoque une curiosité avec « Foucault en Californie » de Simeon Wade. Ce philosophe californien, « foucaulâtre » au dernier degré possible, a manigancé pour son idole au mitan des années 70 un périple dans la Vallée de la Mort à base de musique céleste et de LSD. Cette expérience, longtemps restée semi-légendaire pour les biographes du philosophe, est ici dûment documenté, à la fois par Wade lui-même bien sûr, mais aussi par la philosophe Heather Dundas, qui signe la préface fort instructive de cet ouvrage, entre délire philosophico-trippant et document/carnet de voyage éclairant son époque agitée et passionnante.

Le tout est amoureusement et judicieusement mis en musique : la légende du heavy metal britannique Judas Priest sortira au printemps prochain « Invincible Shield » et le single « Trial By Fire » nous y prépare ; le très doué Franco Micalizzi signe la BO de « The Visitor »/« Stridulum », et elle a beau être un brin hors-sujet, elle n’en est pas moins jouissive au possible, comme en atteste « Stridulum Theme » ; les californiens de Bestial Mouths usinent sur leur premier album sans titre de 2013 un électro-rock goth craspec et intense, et « Faceless » en est l’étincelante démonstration ; enfin, Brett Netson de Earth revisite le répertoire de… Earth, avec sa relecture récemment parue du mythique « The Teeth Of Lions Rule The Divine », issu du séminal « Earth 2 »…!!

« Shot down in cold blood
Didn’t know my name
No one understood
So I took the blame »

EPISODE 7 !!

Image Stridulum

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:wink:

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Ha !! Il m’avait échappé celui-là…

Chapitrage de la semaine:

2023.11.22 - (1:56) Judas Priest, (28:15) The Sender, Roger Christian, (55:50) Stridulum, Giulio Paradisi, Le Visiteur Maléfique, (1:18:16) Franco Micalizzi, (1:25:09) Daniel Clowes, Monica, (2:17:40) Bestial Mouths, (2:24:21) Foucault en Californie, Simeon Wade, (2:57:04) Brett Nelson, Earth

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Yeaah !! Merci :slight_smile:

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Des années qu’il est sur ma liste des films à voir, celui-là. D’après la description que tu en fais, je serais tenté de faire le rapprochement avec des oeuvres italiennes assez étranges de la fin des années 70 / début 80, mélangeant surnaturel antique/biblique, technologie moderne/sf et psychédélisme, à la manière de Zeder, Holocauste 2000, Le Orme… Je me demande si on a pas affaire à un mini-filone dans la lignée de films comme Altered States, L’Exorciste 2, peut-être même Phase 4… Bon, je pense tout haut, là, mais ces films, généralement très bancals mais passionnants, m’intriguent assez. Faudra que je me penche sur celui-là

Oui, il y a incontestablement de ça, et le fait aussi que les « filone » de l’âge d’or finissant du cinéma de genre italien se mettent, comme dans « Stridulum », à mélanger parfois en dépit du bon sens les genres entre eux… ça donne un beau bordel mais assez jouissif pour les fans de bizarreries cinématographiques (peut-être est-ce d’ailleurs plus général que ça, cette tendance au « mix », et que ça concerne toute la culture de l’époque, la contre-culture tout du moins).
Sans compter qu’à l’époque, si le cinéma italien de genre (et même le cinéma italien tout court d’ailleurs) n’est plus ce qu’il était, il a de beaux restes. Sur le plan technique, il y a encore un savoir-faire incontestable, et « Stridulum » en profite (cf. sa photo magnifique, par exemple).

EPISODE 8 : Laura, la cible humaine à Babylone

Cette semaine dans « Tumatxa! », nous allons nous intéresser à la figure du détective, un peu dans tous ses états à travers les chroniques qui vont nous occuper. Archétypale, parodiée ou encore malaxée à d’autres figures iconiques de la pop culture, c’est elle qui est le fil rouge de l’émission ce soir…

Cinéma, littérature, BD, musique : vous connaissez la formule, je n’insiste donc pas.

Pour le cinéma, retour sur un classique inoxydable du septième art, avec l’évocation du fameux « Laura » (1944) d’Otto Preminger. Exemple précoce dans l’histoire du cinéma de film obsessionnel (obsession qui taraude tant les personnages du film que les spectateurs eux-mêmes), « Laura » est à la croisée des chemins du film noir et du gothique féminin à la « Rebecca ». Un film d’une simplicité désarmante en apparence, mais d’une subtilité et d’une profondeur thématique à donner le tournis. Et Gene Tierney est à se damner…

Pour la littérature, chose promise chose due, avec l’évocation du corpus de Richard Brautigan, que nous avions déjà abordé en fin de saison dernière. « Un privé à Babylone » est encore plus jouissif que les précédents romans de Brautigan examinés par nos soins : déconstruction du récit « noir » à la mode californienne, le roman met en scène l’inénarrable C. Card, détective privé « born to lose » qui doit certainement beaucoup à son auteur, et qui possède la faculté de s’égarer dans des rêveries épiques, ce qui complique considérablement son minable quotidien. Malin et absolument hilarant, « Un privé à Babylone » est proprement irrésistible.

Pour la BD, on évoque une sortie toute récente, en l’occurrence le « Human Target » de Tom King et Greg Smallwood. Sorte de détective / garde du corps / espion kamikaze, Christopher Chance alias la Cible Humaine a la faculté de revêtir l’identité de ses clients, cibles potentielles de tentatives d’assassinats diverses et variées, et concrètement de prendre des pruneaux à leur place, avant d’aller enquêter pour confondre les malandrins en question. Un concept en or (jadis magnifié par l’extraordinaire Peter Milligan) mais pas forcément ultra-bien exploité par Tom King, même si son récit ne manque pas d’atouts à faire valoir par ailleurs. Mais par contre, quel régal pour les mirettes !!! Greg Smallwood réalise ici un travail extraordinaire.

Le tout est saupoudré de bonne zique comme de coutume : Eric Clayton (chanteur de Saviour Machine) survole l’album « A Thousand Scars » de sa voix magnifique et puissante, comme en atteste le ténébreux « Revelation Mine » ; Croatian Amor alias le danois Loke Rahbek rend hommage à son frère disparu via l’album « A Part Of You In Everything », qui s’ouvre sur le beau « My Brother (Is A Star) » ; le trio allemand Zahn vient de pondre un splendide deuxième album, « Adria », entre post-rock, krautrock, synth wave et que sais-je encore, et du coup on écoute « Velour », qui en est extrait ; enfin, le norvégien Hoest est de retour avec son projet Taake (black metal canal historique) et l’album « Et Hav Av Avstand », qui se conclue sur l’épique et furieux « Et Uhyre Av En Kniv »…!!

« Inside my possessions
Are all my obsessions, alive
This is not my crime…
This is my confession… »

EPISODE 8 !!!

Image Brautigan

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Et l’épisode est dans la boîte :

2023.11.29 - (2:54) Eric Clayton, (33:12) Otto Preminger, Laura, (1:22:04) Croatian Amor, (1:31:08) Richard Brautigan, Un privé à Babylone, (2:14:20) Zahn, (2:27:15) Human Target, Tom King, Greg Smallwood, (3:12:05) Taake

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Yeah, merci !!

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