Merci beaucoup pour l’info. Je n’avais pas entendu parler de ce documentaire et je vais regarder ça très rapidement.
Je n’ai pas encore écouté cette partie de l’émission mais je viens de voir qu’il est disponible en intégralité sur Dailymotion. Je ne vais pas avoir à faire le pirate!
Il est dispo sur Dailymotion ?? Etonnant, c’est une sortie relativement récente… mais tant mieux !
Dans ce cas, ce n’est pas sûr qu’il y reste longtemps !
Je vais en profiter rapidement!
La vidéo a été mise en ligne il y a 13 jours.
Oui, ça n’est pas impossible que ça dégage rapidement, franchement…
2024.03.13 - (2:19) Pantera, (33:38) Issa López, True Detective: Night Country, (1:36:29) Nick Cave and The Bad Seeds, (1:45:11) Siegfried Würtz, V pour Vertigo - Hommage au label politique et expérimental de DC Comics, (2:34:42) GosT, (2:44:32) In The Court Of The Crimson King - King Crimson at 50, Toby Amies, (3:20:33) King Crimson
Merci !
EPISODE 20 : Le tour du Roi et l’écrou de Ferrari !!
Cette semaine, c’est la vingtième édition de « Tumatxa! » pour la saison en cours, mais point d’émission spéciale ce soir (il y en aura une très bientôt, mais chut, je n’ai rien dit) : c’est au contraire la formule la plus classique qui nous occupe mais… quel programme !! si vous voulez mon avis en toute objectivité…
Ciné, BD, littérature, musique : tel est le menu de votre soirée, bande de petits veinards !
Pour le cinéma, c’est avec une joie immense que nous nous penchons sur le dernier-né de la filmographie du non moins immense Michael Mann, avec son « Ferrari », biopic atypique du célèbre Enzo Ferrari. Vous n’y connaissez que pouic aux courses de bagnoles ou aux voitures de luxe ? Rassurez-vous, moi non plus, et ça n’en rend pas moins passionnant le film… Biopic resserré sur l’année 1957 (un pivot dans la vie de l’italien), « Ferrari » est un film hanté par la Mort et le thème du deuil, un puits sans fond sur le plan thématique, mais aussi une démonstration de maîtrise formelle affolante, et un mélodrame déchirant malgré sa retenue apparente. N’écoutez pas les pisse-froids qui n’ont pas su goûter à ses charmes, ce film est une bombe !!
Pour la BD, nous abordons pour la première fois le cas de l’américain Tom Scioli, dont une bonne part du corpus est liée à sa passion dévorante (le mot est presque faible) pour le travail gargantuesque de Jack Kirby, le King des comics en personne. La preuve avec les deux albums que nous examinons ce soir : le bien-nommé « Jack Kirby » est une biographie en BD (quelle idée lumineuse) du King, où Scioli sort paradoxalement de sa zone de confort sur le plan graphique (comprendre : il ne fait pas que du Kirby), et « Fantastic Four : Grand Design » se propose de réinterpréter l’un des titres les plus fondamentaux du partenariat Lee/Kirby (par ailleurs disséquée dans la bio susnommée) avec déférence mais aussi un zeste de folie narrative pure. On reviendra à l’occasion sur le travail de Tom Scioli, c’est une certitude.
Pour la littérature, à la faveur de la récente adaptation (libre) de « La Bête dans la jungle » par Bertrand Bonello, évoquons le travail d’Henry James, avec le classique absolu des ghost-stories, « Le Tour d’écrou ». Histoire de fantômes ultra-classique (normal puisque c’est ce récit qui en fixe les codes) et sommet d’ambiguïté littéraire, « Le Tour d’écrou » n’a pas usurpé sa réputation, comme nous le verrons à la faveur d’une chronique qui loin d’en épuiser toutes les pistes interprétatives possibles aura quand même peut-être le mérite d’instiller le doute dans l’esprit du lecteur trop sûr de son fait…!!! Chef-d’oeuvre, à n’en point douter.
Le tout est bien évidemment infusé de bonne zique, comme de coutume : les vieilles gloires du heavy metal british, j’ai nommé Judas Priest, reviennent avec un album étonnamment convaincant, comme en atteste le morceau-titre survitaminé « Invincible Shield » ; Lisa Gerrard nous envoûte avec le sublime « Sacrifice », que l’on retrouve sur la BO de « Ferrari », comme dans d’autres films de Michael Mann d’ailleurs ; Ben Frost revient avec le très étrange « Scope Neglect », et on en écoute « Tritium Bath », peut-être le plus impressionnant tour de force sonore de l’album ; enfin, on termine en beauté avec l’épique « The Unheimlich Kingdom » de Psychic Lemon, entre kraut-rock et psychédélisme noir, morceau conclusif de l’album homonyme tout récent…!!!
« Face your fate
Bain or sacrifice
To the hilt, stain the sword
Charge your soul
Purge infinity
Clarion’s cry, strike the chord »
2024.03.20 - (2:44) Judas Priest, (28:35) Michael Mann, Ferrari, (1:22:41) Lisa Gerrard, (1:33:16) Tom Scioli, Jack Kirby, (2:20:51) Fantastic Four : Grand Design, (2:39:24) Ben Frost, (2:49:41) Henry James, Le Tour d’Écrou, (3:23:52) Psychic Lemon
Merci comme d’hab’ !!
Chouette programme même si moi aussi j’en ai rien à foutre des bagnoles et des sports mécaniques !
La chro sur Kirby va être intéressante puisque je suis en train de lire l’autre versant, l’essai de @Jim_Laine sur Stan Lee.
Et pour « Le tour d’écrou » j’étais persuadé que tu l’avais déjà chroniqué (avant que je commence à écouter ton émission). Très content d’entendre ton avis sur ce roman que j’adore.
Sinon, je viens de me prendre des places pour Nick Cave en novembre prochain. J’aurais préféré une salle plus intimiste que Bercy mais je ne vais pas bouder mon plaisir pour si peu.
Tu me fais penser à un oubli de taille durant ma chronique : Tom Scioli est évidemment aussi l’auteur d’un bio en BD de Stan Lee, postérieure à celle sur Kirby. Il ne savait pas en faisant celle sur Kirby qu’il ferait aussi celle sur Lee… Du coup, il y a un passage intéressant où la narration à la première personne « shifte » et où Lee prend la parole.
C’est intéressant car la position de Scioli est assez ambivalente : il charge Lee bien comme il faut pour son comportement à l’endroit de Kirby et d’autres, mais on sent qu’il ne peut pas s’empêcher d’avoir de la tendresse pour cette figure. Je dois dire que je suis un peu sur cette ligne là aussi.
Nick Cave fait Bercy ?? Waow, j’aurais pas cru. Franchement il y a pire comme « grande salle », ça reste donc un moindre mal.
Moi qui ai traduit les deux bouquins, j’ai constaté cette ambivalence. Même dans le bouquin sur Stan, il charge un peu le bonhomme mais il parvient à glisser un tel pathos, à mettre en avant les fragilités du bonhomme, que ça équilibre le tout.
Sur les deux bouquins, il est beaucoup sur l’affect.
(Tant mieux d’ailleurs, parce que factuellement, il prend des libertés avec la réalité qui sont copieuses : est-ce par erreur de documentation ou par choix, mais le bouquin sur Kirby est quand même bien généreux en erreurs et imprécisions…)
Jim
Je ne suis pas fan des grandes salles et foules.
Mais pour cette année, je suis servi…
Je vais accompagner ma fille pour voir ses 2 groupes préférés (ça fait 5 ans qu’elle me tane pour les voir dès que possible): Bring Me The Horizon qu’on va voir au festival Beauregard à Caen puis AC/DC à Longchamp (je serais bien resté sur mon souvenir de 1996… ).
Je ne cite pas ton travail de traduction ici, mais je le fais bien sûr durant ma chronique ; je ne savais pas par contre que tu avais aussi traduit le Stan Lee (que je n’ai pas encore lu). La lecture en parallèle des deux doit être intéressante…
Je ne suis pas assez spécialiste pour avoir repéré toutes erreurs et/ou approximations mais j’en ai quand même capté certaines. J’aurais tendance à penser que c’est un choix, notamment sur la foi de la note d’auteur qui ouvre le volume.
Qui n’est pas encore sorti, crois-je.
De mémoire, ça tient surtout à des chronologies : il change l’ordre des choses afin d’avoir des séquences qui l’arrangent (il fait apparaître Flo Steinberg trop tôt, par exemple, il me semble qu’il y a une scène avec Jim Shooter, peut-être lié à Devil Dinosaur, je ne sais plus, qui ne colle pas…). Il y a des arrangements du même ordre dans le Stan Lee aussi.
Pareil.
Ça entre dans sa logique d’une biographie partiale.
Après, ça n’exclut pas non plus l’erreur, hein…
Jim
Tout à fait. Ce qu’il précise en préambule, c’est que certaines sources (on parle là d’une « histoire » essentiellement orale) sont contradictoires entre elles, et qu’il ne peut donc prétendre à l’exactitude.
Les inversions chronologiques, il y en a quelques-unes en effet. De mémoire, Shooter en est un exemple effectivement…
Sur le plan non pas des erreurs mais des choix, j’ai été surpris par la brièveté de la mention du « 2001, A Space Odyssey » de Kirby et l’absence de mention de « Machine Man », du coup. Bon, avec un corpus pareil, il ne pouvait pas prétendre à l’exhaustivité mais ça m’a étonné.
M’ouais, y a quand même des choses, ou des dates, qui sont factuellement vérifiables. Surtout si on connaît déjà le sujet.
C’est une précaution oratoire, c’est tout.
Jim
Dans les news Tumatxa-related, as-tu vu le groupe Beat adoubé par Robert Fripp qui va jouer des morceaux de King Crimson de la période des années 80?
Avec Adrian Belew et Tony Levin en ex-King Crimson et Danny Carey et Steve Vai en petits nouveaux.
C’est assez marrant car suite à ta chronique du documentaire (que je n’ai pas encore regardé), je me suis refait toute leur discographie et il se trouve que j’ai pris énormément de plaisir à réécouter « Discipline ». Malgré sa prod très (trop) « début des années 80 » à la Talking Heads, c’est un album vraiment passionnant.
Pacôme or not Pacôme ?