TUMATXA : L'ÉMISSION !

Je dirais qu’il y a des chances, oui. Il a des actualités, en ce moment. Un livre, plus Blast. Et il fait le tour des émissions, en ce moment. Il est invité chez un copain, dimanche. Je soupçonne qu’il pourrait bien passer dans le coin, aussi

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4h17 d’émission , pas de doute c’est Pacôme! :rofl:

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On ne peut rien vous cacher, les gars… :wink:

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Ah non, pas vu ça du tout… mais je vais checker bien sûr !!! Pas ma période favorite du groupe, mais elle n’en reste pas moins passionnante, bien sûr.

EPISODE 21 : Entretien avec Pacôme Thiellement !!!

Emission très spéciale dans « Tumatxa! » ce soir !! En effet, ce soir j’ai l’immense joie de m’entretenir à nouveau avec un habitué du programme, en l’occurrence Pacôme Thiellement ; depuis 8 ans maintenant, nous avons l’habitude de l’accueillir régulièrement pour évoquer son travail, à la faveur d’entretiens-fleuve… et celui-ci ne fait pas exception à la règle !

Le gros de l’entretien sera consacré à son dernier ouvrage, « Le Secret de la Société », paru chez PUF dans la collection Perspectives Critiques chapeautée par Laurent de Sutter, mais nous évoquerons aussi le travail de Pacôme auprès de Blast, sur Youtube, et ses excellentes émissions « L’Empire n’a jamais pris fin » et « La Fin du Film », ainsi qu’un autre ouvrage qui fait l’actualité, écrit en collaboration avec le cinéaste Bertrand Mandico, « Déviations » (éditions Anima), magnifique objet mettant en miroir deux scrapbooks, l’un signé par Pacôme, l’autre par Bertrand Mandico.

Quant au « Secret de la Société », il est entre autres consacré au cinéma de Jacques Rivette, déjà abordé dans des écrits antérieurs de Pacôme, mais jamais aussi intensivement. Les habituels chemins de traverse nous amèneront aussi à évoquer la Nouvelle Vague, Fassbinder, Balzac, les complots et les complotistes, Nerval, Simone Weil… et la politique, un thème jamais abordé aussi frontalement qu’ici dans tout son corpus.

« Le Secret de la Société » est à l’image du cinéma de Rivette qui l’irrigue : dense, fleuve, digressif, énigmatique et poignant. Le plus beau livre de son auteur ? Pas impossible…

Le tout est évidemment mis en musique : on ouvre l’émission avec un extrait du dernier album de Lustmord, « Much Unseen Is Also Here », et ça s’appelle Behold A Voice As Thunder" ; puis nous écouterons des artistes fréquemment évoqués au sein du corpus de Pacôme Thiellement, comme Frank Zappa (avec « Rat Tomago », issu de « Sheik Ferbouti »), Jesica Kenney et Eyvind Kang (avec « Tavaf », issu de l’album « The Face Of The Earth ») ou "Secret Chiefs 3 (avec « Perichoresis », issu de l’album de même nom).

Que Pacôme soit ici à nouveau remercié par son disponibilité et sa générosité !!!

EPISODE 21 !!

Image Secret de la Société

J’aime « Discipline » plus que de raison. Je l’avais mis de côté depuis un long moment, sans raison valable alors que c’était mon préféré, au profit des albums plus « classiques » de King Crimson mais là, j’ai totalement replongé dedans. :grin:

Je l’aime beaucoup aussi, peut-être notamment car c’est l’un des premiers que j’ai découverts, tout bêtement. C’est celui qui me parle le plus des trois albums de cette phase de KC, même si « Three Of A Perfect Pair » a pu récemment remonter dans ma petite hiérarchie.
Mais comme tu le signales, la prod’ fait un peu mal quand même. Et par rapport à ce qu’il a fait avec KC dans les années 90, je ne trouve pas que les interventions d’Adrian Belew soient ce qu’il ait fait de plus pertinent…
Mais on est d’accord que c’est un album monstrueux. Qui n’était pas, à l’origine, être l’oeuvre de King Crimson, mais d’une nouvelle formation qui se serait appelée Discipline.

Ca je l’ignorais avant ta chronique. D’ailleurs, ça m’a fait rire car tu ne trouvais plus le nom du premier album de cette trilogie alors que c’était celui du projet initial. :grin:

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Exact ! C’est précisément le fait que ce soit le même nom qui m’a embrouillé… ^^

Dans le documentaire,Tony Levin raconte une anecdote que j’avais déjà lu dans les « liner notes » du CD de l’album : le groupe devait s’appeler Discipline mais Fripp se demandait s’il n’allait pas réactiver King Crimson pour le coup, du fait de sa présence et de celle de Bruford dans le line-up… et Levin de lui dire qu’il n’aime de toutes façons pas du tout le nom, trop « punitif » dans son esprit.

Dionnet qui partage ton émission sur Facebook, c’est la classe! :wink:

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J’ai vu ça !!! ^^
J’ai échangé par mail avec lui y’a quelques temps, mais je ne pense pas qu’il ait fait le rapprochement…

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Et voilà pour la chapitrage:

2024.03.27 - Pacôme Thiellement, (5:12) Lustmord, (16:34) BLAST, La Fin du Film, L’Empire n’a Jamais Pris Fin, (28:27) Bertrand Mandico, Déviations, (41:43) Le Secret de la Société, Jacques Rivette, (1:03:43) Frank Zappa, (1:08:59) Le Secret de la Société (suite), (2:02:37) Jessika Kenney, Eyvind Kang, (2:11:29) Le Secret de la Société (suite), (2:59:45) Nine Inch Nails, Coil, (3:07:42) Le Secret de la Société (fin), (3:57:57) Récapitulatif Musiques, (3:59:29) Secret Chiefs 3

Pour les épisodes-entretiens comme celui-là, il est compliqué de se baser uniquement sur le volume sonore pour faire le chapitrage, comme je le fais d’habitude (même si j’écoute tous les épisodes par la suite, hein). Un peu obligé de le faire au fil de l’écoute. Du coup, je ressors de l’épisode, là. Si ce n’est pas le plus long que vous ayez fait, je suis surpris par sa densité.Ce n’est certainement pas une critique en ce qui me concerne, mais je soupçonne que cela est en lien avec le livre même qui est discuté et, plus généralement, avec le cinéma de Jacques Rivette. Je n’ai certes pas votre connaissance sur son sujet (c’est même une de mes très grosses lacunes, honnêtement) mais je serais tenté de le qualifier de cinéma hermétique (absolument pas dans le sens péjoratif du terme, hein, bien au contraire). Du coup, j’ai trouvé que cela s’est ressenti dans l’épisode et, j’imagine, dans le livre de Pacôme. A nouveau, ce n’est absolument pas une critique de ma part, c’est passionnant, mais, bon sang, c’est dense.

Un des points qui m’a surpris, vers la fin de l’entretien, est le moment où vous parlez de l’influence souterraine de Borgès. Comme je vous disais, ma connaissance de Rivette est bien parcellaire. Je n’ai vu que « Céline et Julie Vont En Bateau » et « La Belle Noiseuse », il y a bien longtemps. Mais, selon l’impression que j’avais eu à leur visionnage, il me semblait que la référence à l’écrivain argentin était bien plus explicite. En fait, si j’avais eu à citer des cinéastes borgésiens, je pense que Rivette aurait été mon premier choix (bon, et Raoul Ruiz, mais ses films ne m’intéressent pas outre mesure). J’imaginais que cette référence était assumée et même un peu flagrante. Bon, j’imagine que ça veut dire qu’il faut que je comble mes lacunes sur sa filmographie. « Out 1 », « Le Pont du Nord » et « Paris Nous Appartient » sont dans ma pile à visionner.

En tout cas, comme toujours, merci à Pacôme et à toi pour ces explorations. C’est passionnant. Il ne me reste plus qu’à digérer tout ça.

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Merci pour le chapitrage !!

Je ne sais pas si l’entretien est plus dense qu’à l’accoutumée, c’est possible, je manque de recul pour le dire, mais le livre l’est, lui, c’est une certitude. Son plus long avec « L’enquête infinie », je crois bien, dense aussi mais traitant de plus de sujets et assumant une plus grande « hétérogénéité », je dirais…
Complètement d’accord concernant le caractère hermétique des films de Rivette (au sens où tu l’entends, bien sûr) ; c’est peut-être même un des qualificatifs qui lui convient le mieux. Et du coup, on ne sera guère surpris qu’il ait autant impacté Pacôme.

L’influence de Borgès, elle est explicite et souterraine à la fois ; explicite puisque Borgès (un de ses livres, plutôt) apparaît dès les premiers plans de son premier long, « Paris nous appartient », mais souterraine dans le sens où ça n’est pas tellement, à ce qu’il me semble, un auteur qui est si souvent cité quand on évoque son travail. C’est beaucoup plus le cas de Balzac, sans l’ombre d’un doute (qui a été à la fois cité et adapté par Rivette).
Et pourtant, tu n’as pas tort dans ton présupposé : quand on creuse un peu son cinéma, le rapprochement devient flagrant, pour des tas de motifs que nous évoquons un peu.

Si tu devais investir le corpus de Rivette, je te conseillerais bien le tentaculaire « Out 1 », un film qui n’a aucun équivalent dans l’histoire du cinéma, et le seul que Rivette confessait beaucoup aimer, et revoir. Pacôme Thiellement prévient dans son livre qu’il faut s’armer de patience au début car les deux ou trois premières heures (sur presque 13, donc) sont particulièrement arides, mais je ne trouve pas tellement perso. Une sacrée expérience, en tout cas.

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Tiens, j’y pense à l’instant : ça n’était pas absolument programmé ni volontaire de ma part d’aucune façon, mais la semaine prochaine nous devrions parler de Borgès et de son rapport au cinéma justement…

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C’est quoi ce remix de « The Downward spiral »? J’ai beaucoup aimé la seconde moitié du morceau .

Il est super… c’est signé Coil !! Sur un EP qui s’appelle « Recoiled ».

Ah oui, tu en déjà avais parlé et je m’étais dit qu’il fallait que j’y jette une oreille… Puis j’ai oublié :sweat_smile:

EPISODE 22 : Le cinéma de l’Anneau d’Ultraman !!

22ème émission de « Tumatxa! » pour la saison en cours, et retour à la formule classique cette semaine, avant une émission un peu singulière à nouveau la semaine prochaine… mais chut !! gardons-en la surprise ; je suis un incorrigible bavard.

Cinéma, BD, littérature, musique : tel est le sommaire de la semaine, dont vous commencez à avoir l’habitude, vieux briscards que vous êtes.

Cette émission est également modestement dédiée à la mémoire du bédéaste Ed Piskor (1982 - 2024), tragiquement décédé en ce début de semaine ; nous y reviendrons en début d’émission.

Pour la cinéma, après avoir évoqué par le passé « Shin Godzilla » et « Shin Kamen Raider » (pas plus tard que cette saison pour ce dernier), penchons-nous donc sur « Shin Ultraman », signé Shinji Higuchi, autre relecture d’une icône majeure de la pop-culture japonaise, en l’occurrence Ultraman, vous l’aviez compris. en apparence moins impliqué que sur les deux autres métrages susnommés, le génialoïde Hideaki Anno n’en est pas moins une cheville ouvrière de premier plan, puisqu’il co-écrit et co-signe le montage de la chose. Un peu comme d’habitude, Anno et Higuchi trouve un équilibre miraculeux entre hommage déférent au matériau d’origine (en l’occurrence la série télé des sixties) et innovations bienvenues. Et franchement, malgré les défauts du film (au rythme boîteux), qui peut résister au spectacle d’un extraterrestre géant se fritant avec des monstres géants, ou mieux, d’autres extraterrestres géants ? Si ce n’est pas votre cas, cette émission n’est pas pour vous.

Pour la BD, on aborde « L’Anneau du Nibelung » signé par Roy Thomas au scénar’ et Gil Kane aux dessins, chez Neofelis. Les deux vieux briscards signaient à la fin des années 80, comme le titre l’indique, une adaptation ambitieuse et foutrement intéressante de la fameuse tétralogie de Richard Wagner, le « Ring » comme on dit, qui fait la synthèse des mythologies germano-scandinaves des siècles qui l’ont précédé. Sorte de rêve humide de dignitaire du parti nazi (c’est bien de s’en rappeler quand même), le « Ring » n’en est pas moins un chef-d’oeuvre, point. Et cette adaptation, pour ceux qui auraient la flemme de se taper 16 h d’opéra, en est une merveilleuse synthèse ! Très bel album.

Pour la littérature, on cause cette semaine d’un court essai absolument passionnant signé Vincent Jacques (philosophe spécialiste entre autres de la chose cinématographique), « Borges et le cinéma », qui comme son nom l’indique évoque les rapports du géant argentin avec le septième art. Et il y a beaucoup à dire, malgré la concision de l’essai, depuis les textes de jeunesse de Borges, critique de cinéma entre autres activités littéraires, jusqu’à sa participation aux deux perles de la filmographie d’Hugo Santiago, « Invasion » et « Les Autres », ici dûment disséquées et analysées. Un essai passionnant pour qui s’intéresse soit à Borges, soit au cinéma, soit aux deux !

Le tout est évidemment mis en musique comme il faut : à la faveur d’un petit live report pas piqués des vers, envoyons-nous donc dans les esgourdes l’implacable « Future Breed Machine » de Meshuggah ; les indie-rockers anglais de Van Houten (probablement des fans des Simpson) signent un premier album, « The Tallest Room », dont est issu l’irrésistible « Coming Of Age » ; puisque la chronique BD s’y prête, et si nous écoutions un extrait du « Crépuscule des Dieux » de Wagner, en l’occurrence la très fameuse « Marche funèbre de Siegfried » ; enfin, on termine avec du black metal épique en diable, avec le one-man band australien Fathomage, et le morceau d’ouverture éponyme de l’album « Autumn’s Dawn, Winter’s Darkness »…!!

« Evolution in reverse
Now it’s time for me
Changing what am I to be contorted
An eternity defeated »

EPISODE 22 !!

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Image Borges

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2024.04.03 - (1:59) Ed Piskor, (9:40) Meshuggah, (27:01) Shin Ultraman, Shinji Higuchi, (1:12:37) Van Houten, (:19:59) L’Anneau du Nibelung, Roy Thomas, Gil Kane, (2:07:38) Richard Wagner, (2:19:44) Vincent Jacques, Borgès et le cinéma, (2:53:40) Fathomage

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Quelqu’un sait si ça se trouve en français les critiques de cinéma de Borges ?