TUMATXA : L'ÉMISSION !

Mais quel chipoteur ce Tori! :grin:

Tu me l’apprends !!!

Ma vanne n’aura donc pas été vaine.

Tori.

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Chouette programme, à part le titre du film qui ne me plaît pas trop… :grin:
Je suis curieux de voir ce que tu penses du « Dédales » de Burns.
Sinon, à peine sorti de ma voiture, j’ai commandé le « Diadorim » dont parle Arthur Louis Cingualte. Il l’a bien vendu (pour moi en tout cas). Et un pavé de plus à lire! :grin:

Ha ha, bah ouais, je comprends… mais le film est sacrément chouette, par contre.

Pareil pour le « Diadorim », ce diable d’Arthur-Louis le « vend » effectivement très bien… et idem pour le « Paradiso » de Jose Lezama Lima d’ailleurs, que je ne connais pas non plus (et dont une citation constitue l’exergue du livre d’Arthur-Louis).

« Dédales » de Burns… je crois que tu es resté un peu interrogatif devant la conclusion du récit, si je me rappelle bien ton avis sur le thread consacré ici. Eh bien un peu pareil de mon côté (c’est quand même un peu hermétique) mais je trouve que ce côté relativement cryptique n’entame en rien l’énorme boulot abattu par Burns par ailleurs, avec sa narration de dingue, son dessin sublime, ses références bien gérées et sa circulation de symboles et de signes envoûtante.

Tu aurais préféré avec « Roméo », peut-être ?

Tori.

Pas bête! Ca ferait un chouette titre de film d’ailleurs :grin:

Décidément, le poète argentin a pris résidence ici, ces dernières semaines. Pas que je me plaigne, hein

Et voilà pour le découpage en règle:

2024.04.10 - (3:17) Majesty Crush, (16:58) Arthur-Louis Cingualte, La Speakerine de Radio Infini - Pourquoi je lis Les Mille et Une Nuits, (58:59) Mazzy Star, (1:03:23) Arthur-Louis Cingualte (suite), (1:38:39) Bauhaus, (1:41:54) Récapitulatif Musiques, (1:42:51) Charles Burns, Dédales, (2:36:03) Zombi, (2:47:49) Vincent doit mourir, Stéphan Castang, (3:16:18) Lustmord

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Ce n’est pas vraiment le côté hermétique en tant que tel.
Personnellement mon oeuvre préférée de Burns, c’est sa trilogie Toxic/La Ruche/Calavera.
Je l’ai relu plusieurs fois et pour chacune j’y ai trouvé de nouvelles choses ou une grille de lecture différente. Graphiquement, je lui préfère « Black Hole » et « Dédales » même si j’aime beaucoup son côté plus formaliste.
Pour Dédales (que j’aime beaucoup hein , j’ai l’impression de tirer à boulets rouges chaque fois que j’en parle :grin:) , je l’ai lu 2 fois et je n’y trouve pas cette même richesse thématique.
Dans ta chronique, tu parles également du côté déprimant de ses ouvrages et ce n’est pas quelque chose que je ressens chez Burns contrairement aux oeuvres de Chris Ware qui me retournent organiquement (parfois je ne me sens vraiment pas bien si je le lis sur une longue durée).

Oui, c’est rigolo parce que c’était pas du tout prémédité, évidemment… Mais son ombre tutélaire plane sur l’émission depuis trois épisodes, c’est marrant.

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Oh oui, je trouve également que c’est beaucoup plus fort chez Chris Ware, comme sensation. Peu d’artistes suscitent d’ailleurs un feeling pareil je trouve. Mais sur un mode différent (plus « mineur » peut-être, oui) je le retrouve parfois chez Burns ; ça dépend des titres en fait. Sur « Dédales », plutôt pas mal. Certains passages sont d’une mélancolie presque douloureuse. Et les passages avec la mère du protagoniste…

En ce qui concerne la richesse thématique, « Dédales » est peut-être moins « spectaculaire » que d’autres travaux de Burns (j’ai refeuilleté « Toxic » pour préparer la chronique, et ça fourmille, ça grouille même, de pistes thématiques bien plus fournies en effet, plus que dans mon souvenir d’ailleurs…). Mais ne serait-ce que par la grâce de son méta discours sur le cinéma, Burns envoie quand même beaucoup de bois ici aussi.

EPISODE 24 : Conversations entre un auto-stoppeur, un chien noir et Katie

C’est le retour de « Tumatxa! », exceptionnellement un brin en avance cette semaine, pour cause de 1er mai… Joie dans vos coeurs, et le mien aussi, bien sûr. Formule tout ce qu’il y a de plus classique, ce qui n’exclut pas qu’on tient là un sacré programme, si vous voulez mon avis tout subjectif.

Cinéma (reprise), BD (double dose), littérature : tel est le menu cette semaine.

Pour le cinéma, à la faveur de sa ressortie en salles il y a peu et de son édition Blu-Ray 4K tout aussi récente, on a le plaisir de revenir sur cet excellent film-culte (authentiquement culte, pour une fois) qu’est le nerveux « Hitcher » (1986) de Robert Harmon. Rutger Hauer y joue le rôle d’un boogeyman auto-stoppeur délicieusement ambigu et sacrément dangereux, le bien-nommé John Ryder. Comme dans la chanson des Doors (qui a inspiré le scénario d’Eric Red), il y a bel et bien un « killer on the road »… Si Robert Harmon n’a pas confirmé par la suite, il signait là un premier long sacrément impressionnant, sublime sur le plan visuel, bien frontal et pourtant bien plus subtil qu’il n’y paraît.

Pour la BD, double dose cette semaine de travaux du grand Dave McKean, avec « Prompt - Conversations avec un intelligence artificielle » et « Black Dog - les rêves de Paul Nash ». Dans le premier, tout fraîchement sorti, McKean s’interroge sur l’avènement des IA dans l’uinvers des arts graphiques et médite sur son impact, tout en expérimentant avec ces outils. Si le résultat est par essence inégal voire boiteux, les réflexions de McKean sur le sujet sont passionnantes. Dans le second, qui remonte un peu, McKean met en images la vie du peintre anglais Paul Nash, vétéran de la Grande Guerre, sous formes de fragments oniriques et en profite pour livrer 5 ans à l’avance la plus belle des réfutations aux technophiles zélés promoteurs des images générées par Midjourney et autres…

Pour la littérature, c’est un plaisir que de se pencher sur la troisième entrée dans la collection « La Bibliothèque Michael McDowell » chez Monsieur Toussaint l’Ouverture. Après les fabuleux « Blackwater » et « Les Aiguilles d’or », voici donc venir l’implacable « Katie », que McDowell signait initialement en 1982. Plus brutal et cruel encore que les deux entrées précédentes, teinté d’horreur et de surnaturel, ce roman est aussi une irrésistible mise en boîte du roman familialiste feuilletonnant tendance fin XIXè siècle, et de ses élans mélodramatiques, ici pastichés et copieusement arrosés de gerbes de sang. Encore un panard de lecture absolu, la chose se dévorant à la vitesse de l’éclaire malgré ses 450 pages !!

Le tout est amoureusement garni de bonne zique, comme d’hab’ : on célèbre cette année les 40 ans de « Don’t Break The Oath » de Mercyful Fate et vous n’en saviez rien, on écoute pour la peine le morceau de clôture « Come To The Sabbath » ; l’excellent projet électro-pop bizarre de Dylan Neal, Thief, revient avec « Bleed, Memory », dont est extrait l’excellent « Dulcinea » ; on s’envoie une bonne rasade de death-metal technique mais puissamment accrocheur avec « Reciprocal Abandonment », de Replicant, et ça sort de leur troisième album « Infinite Mortality » ; enfin, et c’est toujours un petit événement aux allures de fête, les Melvins sortent un nouvel album, l’excellent « Tarentula Heart », dont est issu l’épique et étonnant « Pain Equals Funny » !!!

« North, South, East and West
And so we clean the air
High priestess invoking the Devil
Infernal Names are spoken »

EPISODE 24 !!!

Image Hitcher

Image Black Dog

Image Katie

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Cool, je me demandais s’il allait y avoir une émission avec le 1er mai! :+1:
Et chouette programme encore une fois! Ça me fait penser que ma libraire n’a pas reçu le Katie… Ça me paraît bizarre, elle a dû oublier. Pas très grave , je suis en plein dans le « Diadorim » de Joao Guimaraes Rosa, un sacré pavé de plus de 900 pages que j’ai enchaîné après une relecture de « Crime et Châtiment » (décidément loin d’être dans mes Dosto favoris…).
Un peu de « légèreté » me fera du bien après tout ça. :grin:
Curieux de connaître ton avis également sur le « Prompt » de McKean que j’ai hésité à acheter.

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Justement. il a plus de temps !

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Ah ! Tu t’es laissé tenter, tu es vaillant… ça donne envie, clairement.
Pour le « Prompt » de Dave McKean, j’espère que la chronique rendra bien compte de l’idée : c’est un ouvrage expérimental, et comme disait Burroughs, si on dit ça, c’est que l’expérimentation a échoué… C’est bancal; par nature, mais passionnant du fait des réflexions de McKean sur le sujet de la génération d’images par IA.

Je reviens de vacances, j’ai engrangé quelques lectures… ^^

Je pense que comme les entrées précédentes de la bibliothèque Michael McDowell, ça part comme des petits pains… Beaucoup l’avaient réservé, dans ma librairie.

Oui c’est très bien même si je ne l’ai pas commencé dans de très bonnes conditions. Matthieu D. était à Cherbourg la première semaine de vos vacances. Du coup, ma lecture d’avant dodo n’était pas très fluide (:grin:) et j’ai un peu galéré au début.
Il y a l’air d’y avoir un paquet de couches de lecture. J’essaie de profiter de la narration principale plutôt simple tout en étant vigilant sur la thématique du diable qui transpire de partout.

Je l’ai réservé également ! :tired_face: